Ne m’oublie pas a remporté le Grand Prix de la Semaine de la Critique au Festival de Locarno ainsi que le Prix de l’Institut Goethe du Festival international du film documentaire et du film d'animation de Leipzig. Il a également été présenté au Festival de Rotterdam et au Festival de Berlin dans la catégorie du Meilleur Documentaire aux LOLA. Il fait en outre partie de la sélection officielle du Festival international du film de Locarno, des Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal et du Festival Hessischer Filmpreis.
Malgré le sérieux du sujet traité, l’objectif du metteur en scène David Sieveking est avant tout de procurer de la joie : "J’espère que ce film permettra à tous ceux confrontés à la démence, à Alzheimer, ou à la maladie en générale, d’avoir un rapport un peu plus léger aux malades, d’aborder tout cela avec un peu d’humour, cela pourrait aider tout le monde je crois."
Le père de David Sieveking devait s’occuper au quotidien de sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer. Le cinéaste souhaitait l’aider dans cette lourde responsabilité. Faire un film s’est avéré être la manière la plus logique de prendre soin d’elle, puisque cela lui permettait de disposer du temps nécessaire.
Ce documentaire a constitué pour David Sieveking l’occasion de découvrir sa mère sous un nouveau jour. D’après le cinéaste, c'est lorsque l'on oublie qui on est que l'on se révèle : "La maladie avait aussi libéré quelque chose en elle, elle montrait des sentiments qu’elle gardait pour elle auparavant. Elle était devenue décomplexée, et cela peut être vraiment douloureux mais j’ai trouvé́ que la clarté́ et la franchise avec laquelle elle montrait ses sentiments était très impressionnante."
Ne m’oublie pas, Vergiss Mein Nicht en allemand, est également le surnom du myosotis, appelé aujourd’hui verissmichnicht. Cette corrélation avec la fleur provient de la légende du chevalier Rodolphe et de la princesse Berthe. Alors qu’un soir ils se promenaient au bord du Rhin, le chevalier se pencha pour cueillir un bouquet de myosotis à sa dame, mais entrainé par le poids de son armure, il tomba à l’eau. Avant de se noyer, il parvint à lui jeter le bouquet en criant "ne m'oublie pas".