May In The Summer : les secrets du tournage

May in the Summer, deuxième long-métrage de  Cherien Dabis, a eu l'honneur d'ouvrir le Festival du film de Sundance en 2003. La réalisatrice americano-palestinienne avait déjà fréquenté ce festival en 2009, alors qu'elle présentait Amreeka, son premier long-métrage.

En 2009, le magazine Variety a nommé Cherien Dabis comme une des dix personnalités à suivre. Il faut dire que la réalisatrice américano-palestinienne avait fait sensation grâce à son premier long-métrage Amreeka, traitant avec émotion de l'arrivée d'une mère célibataire palestinienne dans une Amérique en pleine guerre contre Saddam Hussein. Profondément marquée par sa double culture, elle réalise trois ans plus tard son second long-métrage, May in the Summer, traitant plutôt du chemin inverse : celui d'une américano-jordanienne de retour dans son pays d'origine.

Dans May in The Summer, Cherien Dabis endosse plusieurs rôles : réalisatrice, actrice principale, scénariste mais aussi productrice. Au sujet de son rôle de comédienne, elle confie qu'elle avait envoyé plusieurs candidatures, dont la sienne, à une tierce personne neutre et indépendante. Au final, il a été décidé qu'elle était la mieux calibrée pour endosser le rôle de May. Un an et demi de répétitions intensives lui auront permis de devenir une actrice parfaitement crédible à l'écran.

May in The Summer marque la seconde collaboration entre l'actrice israélienne Hiam Abbas et la réalisatrice américao-palestinienne Cherien Dabis, après Amerrika en 2009 : "J'ai su immédiatement que je voulais Abbas dans le film, parce que j'ai toujours vu en elle des rôles sérieux et je voulais faire ressortir son côté ludique pour changer."

Avant d'être la réalisatrice que l'on connait, la belle a fait partie des scénaristes de la série The L Word, décrivant les amours d'un groupe de femmes homosexuelles.

Née aux Etats-Unis de parents d'origine palestino-jordanienne, c'est en toute logique que la réalisatrice Cherien Dabis a voulu tourner son second long-métrage en Jordanie, pays dont elle connaît les moindres recoins puisqu'elle y a passé de nombreux étés lorsqu'elle était plus jeune et y a fait davantage d'allers-retours au divorce de ses parents : "Cette ville symbolise en fait la parfaite convergence des deux identités qui me constituent. Tourner là-bas sonnait donc comme une évidence car mon film ambitionne de montrer précisément la contradiction entre ce mépris pour la politique étrangère américaine et cette fascination pour sa culture, de KFC à Jennifer Lopez en passant par PIRATES DES CARAIBES, le tout dans une capitale puissante du monde arabe et islamique", confie la cinéaste, qui avait déjà tourné son premier court-métrage en Cisjordanie en 2005 et une petite partie de son premier long-métrage, Amerrika, en Jordanie.