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Benjamin A
711 abonnés
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4,0
Publiée le 28 mars 2014
Avec "Les Hauts de Hurlevent", William Wyler signe une brillante adaptation cinématographique du roman d'Emily Brontë (bien que l’œuvre ne soit pas totalement respecté et surtout loin d'être entièrement retranscrite, mais Wyler se l’approprie de belle manière) où l'on suit deux amants vivent un amour impossible dans l'Angleterre du XIXe siècle. Raconté en flash-back, on les voit d'abord jeune, où Heathcliff, enfant abandonné est recueilli par la famille Earnshaw dont il tissera peu à peu des liens avec la fille qui se transformeront en amour au fur et à mesure des années mais aussi une haine avec le frère, qui le fera domestique à la mort du père. Puis la différence des classes sociales et les conventions de l'époque les feront d'abord éloigner. C'est un très beau récit qu'il nous livre, classique mais totalement maitrisé, avec une atmosphère romanesque et gothique, des envolés lyriques et des pluies diluviennes. C'est bien écrit, que ce soit les personnages ou les liens entre eux. La photo en noir et blanc est superbe (récompensé par un oscar) et permet à Wyler de maitriser ses contrastes. Tout en suggestion il nous offre plusieurs scènes poignante dont celle finale, comme seules les grandes fresques romantique de l'ancien Hollywood pouvait le faire. Les violons accompagnant sont parfait et renforce la dimension classique et romanesque de l’œuvre. Les interprétations sont superbes, c'est devenu une habitude pour le très grand Lawrence Olivier, mais Merle Oberon notamment lui rend bien la réplique. Un beau et touchant film, avec des envolées inoubliable et témoin d'une époque Hollywoodienne (malheureusement) révolu.
William Wyller réalisateur du titanesque "Ben-hur" de 1969, s'attaque ici à une œuvre des sœur Bronté. Attention! C'est merveilleux, "Jane Eyre" est réellement fastueux mais, "les hauts de hurlevent" est complétement magiques. Le noir et blanc est somptueux, Laurence Olivier en méchant, sombré dans la folie de la vengeance est ahurissant. Merle Oberon Inoubliable ..
Difficile de faire aussi romantique et aussi rude au cinéma. Cependant deux choses me gênent dans le scénario. Tout d'abord, ce romantisme là s'apparente fort à de l'addiction et il fait surgir chez les deux membres du couple des pulsions qui aujourd'hui se soignent. A cette époque, dans un milieu extrêmement clos cela peut s'admettre mais alors la morale est dure car le premier maitre de la grande maison, homme éminemment bon, a eut tord d'introduire en son sein un enfant perdu sans aucune éducation de base. Ensuite, il y trop d'incohérences dans la psychologie des personnages , chacun ne peut être un individu et son contraire. Il faut aussi noter que le roman est bien plus complexe et s'étend sur deux générations, Heatchcliff se diabolisant de plus en plus ce qui expliquera en partie son comportement vu à l'écran. Du point de vue cinéma, c'est constamment superbe, le noir et blanc convient parfaitement à ce drame sombre au delà de la mort, la lande anglaise parait la nuit presque aussi sinistre que sa voisine écossaise. Bienvenus, les éclatants costumes de fêtes apportent la note de vie indispensable à la respiration des spectateurs. Les deux héros sont peu attachants pour ne pas dire haïssables dans leurs égoïstes forcenés, ce qui n'empêche nullement les envolées lyriques et les moments romantiques fortement dégagés par Merle Oberon et Lawrence Olivier. Dans ces conditions, on peut laisser les mouchoirs dans les poches, heureusement, le film a beaucoup d'autres atouts notamment sa belle mise en scène toujours à la limite de la sagesse, l'imagination faisant le reste. Les ''hauts de hurlements'' ne donnent guère envie de lire le livre et si l'on sort impressionné par le climat général de cette oeuvre, on n'a guère non plus envie de la revoir. Le dix-neuvième siècle et ses cotés sombres nous parait bien loin de nos préoccupations .
Cinéphile, J'ai essayé de regarder mais ls dialogues sont tellement inaudibles que c'était un calvaire pour essayer de comprendre et suivre. C'est bien dommage que l'image est de bonne qualité mais que la bande sonore soit immonde. Les anciennes œuvres me rebutent toutes à cause de cela. Les voix féminines sont toujours trop criardes et l'élocution beaucoup trop rapide qu'il en est impossible de comprendre.
La superbe mise en scène de William Wyler rend vraiment honneur à cette magnifique histoire d'amour qui possède un style gothique des plus appréciables, grâce aux fabuleux décors concotés par James Basevi et à sa superbe photographie en noir et blanc de Gregg Toland - qui fera gagner au film un oscar sans doute bien merité. En plus, le casting est excellent, notamment en ce qui concerne la subtile performance de Laurence Olivier qui éclipse quelque peu celle de Merle Oberon, qui est pourtant loin d'être mauvaise dans son rôle. Il s'agit donc pour moi d'un véritable chef-d'oeuvre mélodramatique et qui me donne bien envie de découvrir le roman d'Emily Bronte dont il est l'adaptation.
«Wuthering Heights» (USA, 1939) est un des premiers film de William Wyler, bien avant son classique «Ben-Hur» (USA, 1960). C'est aussi la première adaptation du livre d'Emily Bontë, qui sera aussi adapté par Luis Bunuel. Cependant cette adaptation là retient beaucoup plus la passion que ne le fais «Abismos de pasion» (Mexique, 1954) de Bunuel. Passion contenu pour satisfaire la censure de l'époque et son code Hayes. Tout comme la réalisation qui n'apporte rien au cinéma, tant esthétiquement que narrativement. Ainsi le film semble être bel et bien ce qu'on nomme péjorativement un classique. Or ce film de William Wyler, dans sa pudeur de passion, dans son respect des règles hollywoodiennes, dans son classicisme averti se confronte à l'histoire d'Emily Brontë. Histoire où les vies sont cadrés et définis par des lubies infantiles, par des souvenirs d'enfance et des amours passés. Bannissement donc de la sagesse des adultes. Et c'est dans sa pudeur à exprimer tant de rage que le «Wuthering Heights» plaît. On contemple dans ce film, comme dans tant d'autre de la même époque, la beauté du classicisme hollywoodien dans le regard de Merle Oberon (Cathy) ou dans la position de Laurence Olivier (Heathcliff). Pour conclure, «Wuthering Heights», s'il n'apporte rien au cinéma, demeure tout de même un de ces classiques des années 30 qui fait encore rêver aujourd'hui bien que l'adaptation de Bunuel, plus appropriée soit plus intéressante.
Qu'est-ce que c'est tragique... Mais qu'est-ce que c'est beau... Et qu'est-ce que Laurence Olivier était beau lui aussi... C'est à peu près tout ce que j'ai dire, il y a des films comme ça qui me coupent toute velléité d'esprit critique. Il faut le voir.
Récit lyrique et gothique du fameux roman d'Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent est l'une des plus belles réussites de Hollywood, moins tape-à-l'œil et clinquant qu'un certain Autant en emporte le vent, sorti la même année. Le film de Wyler se voit pour la prestance dramatique du plus grand acteur du monde, mais surtout pour la somptueuse photographe de Gregg Toland, dont les contrastes restituent l'ambiance de confrontation et de tumultes amoureux du roman.
Il y a ce côté possession et envoûtement chez Catherine. Elle dit qu’elle EST Heathcliff. Et le film avec ses aspects précieux sur l’amour aborde tout au long du film cette thématique qui fait la force du film: le froid sur le cœur qui l’empêche de s’épanouir et cet amour quelque peu malsain qui la ronge toujours en pensée emprisonnée dans son âme. Bunuel avait tout misé sur cet aspect. Wyler le distille avec davantage de retenue.
le charme opère sur ce film désuet grâce au scénario et aux acteurs. une tragédie qui en dit long sur l'amour au delà de la vie. aimer à jamais, même après la mort.
S'attardant sur l'hésitation tragique de Catherine entre son amour fusionnel avec Heathcliff et ses aspirations mondaines alors atteignables par le mariage seul, l'intrigue incarne le romantisme absolu d'une certaine catégorie de films hollywoodiens, très classiques dans leur mise en scène et assez emphatiques tant dans leur bande sonore que dans la direction d'acteurs, où le charisme de Laurence Olivier s'habille d'une douloureuse froideur. L'adaptation attendue d'un roman emblématique.
La première des 6 versions existantes de l'adaptation du livre de Bronté. Un charme d'antan puissant avec des acteurs brillants (je n'avais jamais vu David Niven si jeune!). Une histoire qui ne sort pas de l'ordinaire mais on prend un réel plaisir à la laisser s'écouler devant nos yeux. Certains moments m'ont fait penser à "La splendeur des Amberson" mais pas aussi bons quand même, je garde mon chouchou! Aaaaaah, le noir et blanc c'est quand même chouette!
C'est avec une manière très théâtrale, pour ne pas dire shakespearienne, que William Wyler s'attaque à l'un des monuments de la littérature du XIXe siècle. N'ayant pas lu ce classique mais avec quelques renseignements pris, cette adaptation parcellaire (la moitié de l’œuvre en fait) accuse quand même le poids des ans, dans des procédés de mise en scène qui sentent le cinéma d'avant-guerre et une certaine exagération des gestes et des répliques. Un petit défaut de modernité, compensé par des interprètes somme toute impressionnants et une maîtrise globale des rebondissements.
Malgré les différentes ré adaptations et même à la lecture de l'oeuvre prodigieuse d'Emily Bronte, Heathcliff restera à tout jamais Laurence Olivier et Catherine, Merle Oberon, tant cette adaptation est magnifique. Un des plus beaux films des grandes heures d'Hollywood.