Avant d'être réalisateur, Claude Berne était acteur. Après quatre courts métrages et deux docu-fictions diffusés sur Arte, il signe son premier long métrage avec Hôtel du Paradis, dans lequel il interprète l'un des personnages principaux, Paul.
Le réalisateur Claude Berne a déclaré qu'il se sentait proche du personnage qu'il interprétait dans le film : "Je partage cette expérience de père divorcé qui voit ses enfants un week-end sur deux (...). La formule consacrée étant le fameux "un dimanche sur deux". Derrière la banalité de la formule, il y a des enfants ballotés, des parents blessés."
Hormis une journée passée à Paris, le film Hôtel du Paradis a été entièrement tourné en Picardie dans la ville de Saint-Quentin : "C'est une ville moyenne qui correspond à ce que je voulais pour l'action. C'est aussi une ville où j'ai des attaches", déclare le réalisateur Claude Berne.
C'est en fait l'hôtel "France-Angleterre" situé dans la ville de Saint-Quentin, qui a servi de décor au tournage du film Hôtel du Paradis. Le bâtiment a été revendu après le tournage.
Hôtel du Paradis a été tourné en un temps record, et en tout petit comité. "Le tournage a duré 23 jours, avec une équipe réduite, moins de dix personnes", précise le réalisateur Claude Berne.
Le compositeur Jérôme Attal a écrit une chanson spécialement pour le film. "Je me souviens que Claude [Berne] m'avait raconté que la chanson tiendrait une place importante dans le film", explique l'artiste. Selon lui, cette chanson devait refléter la pensée des personnages : "Ma chanson devait être comme un phare dans la nuit", précise-t-il.
Lorsque l'on demande au réalisateur Claude Berne de quoi parle son film, celui-ci s'exclame : "Le thème central de ce film est le manque ! (...) Ces deux enfants qui manquent à leur père, cet adolescent qui manque à sa mère, mais au final, encore et toujours, ce film reste une histoire d'amour."
Pendant le film, la jeune femme qu'interprète l'actrice Caroline Ducey prend constamment le ciel en photo avec son téléphone portable. Lorsque l'on demande la signification de cette manie au réalisateur Claude Berne, celui-ci déclare : "Cette femme a perdu son fils (...). En photographiant le ciel, elle recrée le lien avec [lui]. (...) Cette folle pensée que le paradis soit au ciel est générée par la douleur. Son fils est là quelque part, caché au milieu des nuages !"
Pendant le tournage, il y avait toujours très peu de prises pour chaque scène. En effet, la plupart du temps, deux suffisaient. Le réalisateur Claude Berne a déclaré à ce sujet : "Il fallait tourner vite par manque de temps et d'argent."