Demi-soeur : les secrets du tournage

Demi-Soeur est le huitième long métrage réalisé par Josiane Balasko après Cliente (2005), dans lequel Nathalie Baye s'offrait les services de jeunes hommes.

Josiane Balasko donne dans ce film la réplique à Michel Blanc, l'un des acteurs avec qui elle a le plus tourné (16 fois en tout depuis 1976) : notamment dans la trilogie des Bronzés, Le Père Noël est une ordure ou encore Papy fait de la résistance.

Demi-Soeur devait à l'origine s'appeler Nénette, du surnom de son héroïne Antoinette interprétée par Josiane Balasko.

Josiane Balasko a confié s'être inspirée du Monkey Business de Howard Hawks lors de l'écriture du scénario de Demi-soeur, ainsi que pour jouer une femme au comportement enfantin. De la même manière que Cary Grant et Ginger Rogers absorbent une potion de jeunesse à leur insu, les personnages principaux se rapprochent après avoir avalé de l'ecstasy.

Josiane Balasko a fait appel à un véritable groupe de punk féminin, les Flaming Pussy, pour jouer dans son film les Black Iron Bitches ; seule la chanteuse est une actrice, Sarah Suco.

Pour Michel Blanc, jouer son personnage drogué était un véritable défi, n'ayant jamais lui-même fait l'expérience de substances illicites : "Personnellement, je n'ai pas une vie extrêmement saine, (...) mais je n'ai jamais pris aucun produit qui vous mette dans des états seconds. Donc je ne sais pas ce que c'est", raconte-t-il, en pousruivant : "J'ai donc joué comme un aveugle à qui on apprendrait à danser la rumba. Ce n'était pas l'ivresse qu'il fallait interpréter mais un émerveillement pour une couleur de pull, pour tout. (...) Je ne pouvais pas savoir si ce que je faisais était correct ou si c'était grotesque."

Le personnage de Paul a été écrit spécialement pour Michel Blanc par Josiane Balasko, qui a exploité les talents de pianiste de l'acteur et lui a fait retravailler un morceau de Chopin pour l'occasion. La réalisatrice explique son choix : "J’ai conçu le personnage de Paul autour de lui, ce pianiste frustré, qui aurait rêvé d’être concertiste classique. Et Michel est un excellent pianiste. C’était très important que la part cachée de Paul soit cette passion musicale qu’il n’a pas eu le choix de développer."