Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Paradis Perdu" et de son tournage !

Premier long métrage

Après avoir suivi une formation en cinéma à la Fémis, Eve Deboise s'est lancée dans l'écriture de plusieurs scénarios, puis a réalisé deux courts métrages : Petite soeur (2001) et Orphelins (2002). Paradis Perdu est son premier long métrage.

Un thème qui revient !

Le sujet du film n'est pas étranger au travail cinématographique d'Eve Deboise. En effet, la réalisatrice a déjà abordé ce thème dans un court métrage réalisé en 2001, intitulé Petite soeur. A l'instar de Hugo (le père de Lucie dans Paradis Perdu), le père dans Petite soeur est étourdi par les sentiments embrouillés qu'il a envers sa fille.

Casting : Olivier Rabourdin

Olivier Rabourdin a été choisi principalement pour son physique costaud : "Il fallait un acteur qui ait en lui de la violence, de la présence physique dans ces décors naturels très vastes. Ses mains aussi, ses avant-bras, étaient très importants, pour la sensualité, le travail", explique la réalisatrice. De plus, le choix de cet acteur a été très vite établi, Rabourdin réunissant brutalité physique et douceur du regard, une combinaison adéquate pour le personnage de Hugo tel qu'il a été composé dans le film.

"Je voulais une jeune fille ronde"

Pauline Etienne, la jeune actrice interprétant Lucie, a dû prendre du poids pour pouvoir jouer dans le film : "Pour Lucie, je voulais une jeune fille ronde", affirme Eve Deboise, en poursuivant : "Il y a une plénitude dans son visage, de l’enfance, une lumière qui se dégage de sa peau qui répondaient à mon envie de quelque chose de charnel. Je ne voulais surtout pas que Lucie soit une Lolita."

Silence, on tourne !

Les deux personnages principaux de Paradis Perdu sont taciturnes. C'est pour cette raison, explique Eve Deboise, qu'il n'y a pas eu beaucoup de dialogues dans le scénario du film. Le silence a été d'une importance telle que la réalisatrice n'a pas hésité à supprimer davantage de dialogues, pendant toute la préparation du film : "J’ai commencé à supprimer des dialogues ici ou là, parce que les corps, les situations une fois jouées en disaient suffisamment. Au montage, nous en avons encore enlevé. Et le silence a pris peu à peu une place très importante. Un silence peuplé des sons de la nature : insectes, oiseaux, vent… Du coup, toute musique était à manier avec précaution", confie-t-elle.

Références

La jeune réalisatrice a cité deux films qui l'ont beaucoup influencée pour réaliser Paradis Perdu. Il s'agit de Y aura-t-il de la neige à Noël ? de Sandrine Veysset et de Kaos des frères Paolo et Vittorio Taviani. Eve Deboise a expliqué que c'est essentiellement la "dimension érotique où se mêlent conte et réalisme" qui l'a intéressée pour son premier long métrage.

Ombres, lumières et peinture...

Dans ce film, Eve Deboise a dévoilé ses penchants pour les jeux d'ombre. Elle s'est beaucoup inspirée de la peinture en citant des exemples comme Henri Matisse, Raoul Dufy ou Pierre Bonnard : "[des peintres] qui mêlent la nature et les intérieurs comme si tout était sur le même plan", explique-t-elle. Ayant tourné dans une immense pépinière en Catalogne, la réalisatrice ajoute : "Je savais que je pouvais compter sur ces lumières pures, cette beauté sauvage, le vent violent, une nature très vivante, changeante, à la fois rude et splendide."

Le conte

L'univers du Paradis Perdu d'Eve Deboise joue beaucoup entre la réalité et le conte. La réalisatrice explique comment cette lecture du film s'est renforcée pendant le tournage : "J’ai raconté à Pauline Etienne l’histoire de Vassilissa la Belle (version russe de Cendrillon) à qui sa mère lègue avant de mourir, une poupée qui la nuit, peut faire toutes les taches ménagères à sa place. Chez moi, il n’y a pas de poupée, mais c’est par le ménage, la cuisine, que Lucie a intégré sa mère absente. Quant au père, c’est un ogre touchant. La référence à Barbe Bleue était présente dès l’écriture."

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