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    Después de Lucía
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    3,6
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    128 critiques spectateurs

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    BillBoo
    BillBoo

    14 abonnés 270 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 août 2024
    Franco adopte une réalisation minimaliste – avec, tout de même, un excellent usage de la profondeur de champ – pour produire le malaise. Certains plans durent, les cadres fixes renforcent l'impression d'enfermement des personnages. L'usage de lumières falotes appuie le manque d'éclat des protagonistes endeuillés. L'absence de musique nous laisse apprécier le visionnage sans être orientés émotionnellement.

    Le milieu scolaire, en particulier le collège, est le théâtre de nombreux harcèlements. En microcosme qu'il est, ses individus – pour certains, encore inconscients et impitoyables – cristallisent leur mal-être sur une personne esseulée, le plus souvent introvertie et inoffensive.

    Alejandra incarne la victime idéale aux yeux de ses agresseurs : manque de confiance en elle, moral ébranlé par spoiler: la perte de sa mère
    , sollicitude envers son père qui la freine à partager ses maux. Ce silence l'isole et la plonge dans une dépression, où même les voyages scolaires virent au cauchemar.

    Roberto, lui-même abattu par spoiler: le deuil de sa femme
    , vivote également. Sa douleur le suit au travail, chez lui, et l'aveugle sur sa fille, percluse par la honte et la peur de l'informer de la situation. Les adultes, Roberto comme l'autorité scolaire, sont parfaitement inefficaces. Leur inaction collective favorise un cadre complaisant aux harceleurs : ni prévention ni solution.

    En tant que spectateurs, nous sommes témoins, mais aussi prisonniers, des horreurs que subit Alejandra. Horreurs qui détonent souvent du contexte dans lequel elles s'opèrent : spoiler: en soirée, lors d'un anniversaire, pendant une sortie scolaire, à la plage
    . Face à cette situation invivable, à laquelle l'école a tourné le dos, quelle échappatoire ?

    Alejandra et Roberto en trouvent chacun une : spoiler: la fugue et la vengeance
    . Aucune ne rend justice à la situation ni ne permet de lutter contre le harcèlement. La douleur leur fait franchir les limites morales ; et nous, spectateurs omniscients, demeurons impuissants. Ne nous reste plus qu'à tirer les leçons qui s'imposent de cette expérience fictive.
    Diricawl
    Diricawl

    2 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2024
    Les débuts peut paraître lent, voire déjà vu, le deuil d'une famille chamboulée qui vient démarrer une nouvelle vie...
    Mais le film prend un tournant nouveau, en laissant de côté le deuil (un peu dommage selon moi) et mettant l'accent sur de nouvelles problématiques comme le harcèlement et le viol.
    Le film arrive par de longues scènes, avec des plan de caméra peu habituelle, à la manière d'un reportage. Les scènes sont dures, longues et crée un certain malaise (voire un rire nerveux).
    Le scénario est un peu simplet, mais la fin qui s'accélère, sublime ce film avec un dénouement étonnant. En effet le dénouement est en effet convaincant, avec de longues scènes, et l'absences de musique, qui met en valeur, chaque mouvement, chaque bruit.

    Un film qui peut paraître simple au début, mais qui de mieux en mieux avec le scénario qui avance.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 octobre 2021
    Spoilers.

    J'ai failli m'abstenir de faire un commentaire sur ce film : l'histoire du harcèlement scolaire a déjà été vue bien des fois, bien qu'elle soit hélas encore importante à représenter au cinéma. Mais ce qui est impressionnant dans l'œuvre de Franco, c'est la cruauté avec laquelle il associe les traumas entre eux jusqu'à séparer complètement son film de toute réalité émotionnelle. De la perte d'une épouse et mère jusqu'au harcèlement et au viol de la fille qu'elle laisse derrière elle, les choix de narration sont si durs et sans contrepoids qu'ils provoquent une dissociation de ce qui se passe sous nos yeux, jusqu'à la résignation et l'indifférence face à la destruction de l'innocence, de la pureté, de toute forme de joie de vivre.

    C'est cette dissociation, peu à peu, qui devient le signe que des films comme Después de Lucía sont nécessaires, même s'ils sont impitoyables et répétitifs. Car si la honte et la douleur peuvent causer le silence d'une victime jusqu'à ce qu'un père se fasse justice par un meurtre de sang-froid qui passe quasiment pour banalisé, c'est que d'autres que lui doivent pouvoir garder la raison devant l'horreur – d'autres que lui doivent prendre sur eux de combattre l'indifférence.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 643 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2021
    Michel Franco réalisateur Mexicain décrit dans un style glacé proche de celui de Haneke, un cas de harcèlement scolaire dans un établissement du secondaire de Mexico. Fragilisée par la perte de sa mère qu'elle accompagnait, dans un accident de voiture, Alejandra déménage à Mexico avec son père, lui aussi très affecté par la perte récente de son épouse. Lors d'une soirée organisée par un de ses camarades de classe, elle a un rapport sexuel avec un des participants dont une autre jeune fille est amoureuse. Le jeune homme avec le consentement d'Alejandra décide de graver leur étreinte. Le lendemain, tout le lycée a vu la vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux. Le jeune prétend qu'il n"est en rien responsable de cette diffusion, sans donner plus d'explications. Alejandra commence à être victime de harcèlement de la part d'élèves de sa classe. Présenté à Cannes, dans une section parallèle, le film est réussi. Peu de dialogues et absence quasi totale de musique, Despues de Lucia, provoque un sentiment de malaise. Il est vrai que d'être confronté à cette bande de fils et filles à papa, sans foi ni loi ni vertu morale pendant une partie du film, ne facilite pas la relaxation du spectateur. Cependant, le réalisateur n'a pas d'autres choix que de nous infliger la compagnie de ces abrutis pendant une partie du film. La faillite de la société face à ce type d'agissements provoquera en retour la vengeance. Même si elle est mauvaise conseillère, comme le suggère la fin du film. Porté par son sujet, Despues de Lucia est malgré tout, servi aussi par une réalisation efficace et qui tape dans le mille. Toutefois à mes yeux, ce n'est pas un chef-d'oeuvre. Un bon film sans aucun doute et par les temps qui courent ( le film est de 2012), ce n'est déjà pas mal.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 951 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2021
    Un drame sobre et éprouvant sur un sujet fort et dérangeant, soutenu par une interprétation excellente.
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 311 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mars 2021
    Mise en scène soignée pour un scénario qui alterne pudeur, invraisemblance et outrance. Tessa la convaincante en victime de harcèlement.
    ferdinand75
    ferdinand75

    546 abonnés 3 856 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mai 2020
    Un film solide et fort qui traite du thème complexe du harcèlement à l'école( ici lycée) par la divulgation de vidéo à caractère sexuelle sur les réseaux sociaux.Un sujet très contemporain, mais traité d'une manière très rigoureuse, très froide, très distanciée. On est dans un cinéma de lenteur et de contemplation. Beaucoup de scènes dans la voiture , des plans fixes assez long, pas d'effets spéciaux. Mais le tout ponctué de moments très fort , la jeune fille qui vient d'arriver dans un nouveau lycée , suite au décès tragique de sa mère, "couche" trop vite avec un copain de classe. Elle devient la risée de toute la classe et surtout génère la jalousie des autres filles. Humiliation diverses, très durement , très bien filmée , jusqu'au week -end de classe au bord de mer où la situation dégénère. Les faits sont crédibles , correspondant à une situation extrême. Les jeunes ados se comportant en "meute". La Jeune fille va s'enfermer dans un mutisme et une passivité classique dans ces cas de harcèlement, tout en échappant à ces tortionnaires. . Des scènes très dures , pour un film fort sur un sujet délicat.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 24 janvier 2019
    Bien que le film soit très bien filmé, avec de bons acteurs comme cela a déjà été dit de nombreuse fois, je ne peux le suggérer comme un film qui vaut d'être vu.
    Si le film traite du harcèlement, c'est de manière extrêment graphique, comme habité d'une sorte de voyeurisme morbide. Et le peu de morale finale, qui blâme d'ailleurs plus la victime que les harcèleurs (je peux notamment penser à la scène où spoiler: les harcèleurs sortent de leur face à face avec la police avec seulement un avertissement
    ) , place le film dans une zone grise. Il semble que le message n'est pas tellement "le harcèlement c'est mal" mais plutôt "les harcelés devraient se défendre un peu plus en même temps".
    Le film est-il vraiment préventif ? Je ne penses pas.
    Je le déconseille fortement à toute personne avec un minimum d'empathie, personne victime ou ex-victime de harcèlement, de viol et sévisses corporel et mentale. J'ai moi-même était contrainte de la regarder dans le cadre scolaire, j'en suis sortie en tremblant et ai passé une bonne heure à pleurer et vomir.
    Le terme bouleversant ne convient pas à ce film. Il se qualifierai plutôt par Horrifiant, Morbide, Dégoûtant, Haineux.
    Min S
    Min S

    57 abonnés 453 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2018
    Un très bon film sur l’harcèlement scolaire et la difficulté à communiquer avec ses proches.
    Les acteurs manquent d’expérience et le ritme du film est volontairement long. Il y a quelques scènes chocantes. 🎞 du bon cinéma mexicain !! ☺�
    Mr. Renton
    Mr. Renton

    138 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 septembre 2017
    Une honte cinématographique, inhumaine faite par un sadique qui manipule son audience en faisant passer son film pour une oeuvre engagée contre le harcèlement alors que tout n'est que prétexte pour montrer de la violence gratuite, notamment lors du plan final. Révoltant mais pas comme il le devrait, Despues de Lucia est un film dangereux qui ne fera en aucun cas avancer les mentalités. Vous voulez une bonne série contre le harcèlement? Matez 13 Reasons Why. Mais fuyez ce truc honteux qui n'a pour but que de choquer en plus d'être totalement erroné.
    Don Diego de Las Vega
    Don Diego de Las Vega

    6 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 août 2017
    J'ai une réelle faiblesse pour le cinéma sud américain qui ne cherche pas à copier hollywood ou le cinema européen. Le cinéma sud américain nous montre réellement sa société et a des dénouements propres à la mentalité de sa société. C'est le cas de ce petit ( cet ovni ) bijoux qui ne trahit pas cette vision.
    Los Indiscretos
    Los Indiscretos

    2 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 novembre 2016
    Récompensé à Cannes par le prix « un certain regard », le deuxième film de Michel Franco traite d’un fait de société largement abordé au cinéma : le harcèlement scolaire à l’ère des nouvelles technologies. La façon de filmer et de cadrer, notamment à travers de magnifiques plans fixes en hors-champ, ainsi que les nombreux silences, exposent au spectateur la lourdeur des émotions ressenties par le personnage d’Alejandra (jouée superbement par Tessa la). Dures, froides et hostiles, les scènes de brimades se suivent et s’enchaînent pour nous entraîner dans une sorte de cercle vicieux où la libération n’a pas sa place. Toute psychologie, rationalité et communication sont vaines dans cette contemplation obligatoire d’une violence dont les origines semblent être incomprises par la victime, mais aussi peut-être par les agresseurs de cette dernière. L’absence de communication et la sobriété de la photographie ne font que conférer davantage de réalisme à l’œuvre. Enfin, le long plan séquence de la fin ne fait que sublimer la beauté et la froideur de l’ensemble. Avec After Lucia, Michel Franco livre à la fois une vision pessimiste mais réaliste et universelle du monde, dont une vie peut être affectée durement et durablement par une simple action sur un réseau social.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    112 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juillet 2016
    Très intéressant drame mexicain où la jeune Ale contrainte de changer d'école pour suivre son père endeuillé va subir les humiliations de ses camarades à la suite d'une escapade sexuelle malheureusement filmée avec ces diaboliques téléphones portables. C'est très bien filmé et interprété notamment notre jeune bouc émissaire dont on ressent une grande pitié face à cette bande de sâles gosses. Le film est un peu court et la fin manque d'explication pour aller au bout de ce thème mais il ne laisse pas indifférent...
    xlr8
    xlr8

    67 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2016
    La plupart des critiques mettent en avant la violence et la cruauté, mais pour moi, ce film traite avant tout de la dépression, la profonde dépression, celle qui rend inerte, comme mort, et qui permet l'expression de la violence et de la cruauté précédemment citées. les prestations de tessa ia et hernan mendoza sont remarquables de justesse... on ne peut pas comprendre la passivité, le manque de combativité d'alejandra, si on ne comprend pas ce qu'est la dépression. alors oui, ce film montre sans concession, la marginalisation d'une jeune fille, puis le harcèlement dont elle est victime. c'est très cru, très réaliste, très crédible malheureusement... on y retrouve la cruauté de la jeunesse ( on est tous passé par là, victimes ou bourreau... ), la lâcheté, le panurgisme, l'aveuglement. même si j'ai apprécié ce film, je le conseillerai à très peu de mes connaissances, car il fait polémique.
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 octobre 2015
    Prix Un Certain Regard en 2012, "Después de Lucía" raconte la série d'humiliations subies par une jeune fille dans son lycée et le quotidien d'un père désemparé qui reste ignorant de ces actes. Devant un sujet aussi grave, il aurait fallu faire preuve de subtilité et accompagner la jeune fille, lui témoigner de l'empathie par exemple. Mais Michel Franco en a décidé autrement et s'est contenté d'une froideur implacable en plaçant sa caméra à une distance conséquente de l'action, certainement pour faire preuve d'objectivité, diront les défenseurs du film. En vérité, si Alejandra vit une véritable descente aux enfers, c'est parce que le cinéaste l'a voulu, dans un geste sadique et ordurier, condamnant son personnage à travers des ficelles scénaristiques aussi faciles que repoussantes. Evidemment que si Alejandra est humiliée, c'est d'abord parce qu'elle est fragilisée par la mort de sa mère et parce qu'elle est naïve; évidemment que lors de la fameuse scène du gâteau à l'école, l'enseignant est curieusement absent; évidemment que le voyage scolaire à Veracruz est obligatoire et qu' Alejandra devra partager la chambre de deux autres camarades qui ne se priveront pas de lui en faire baver; évidemment enfin que Alejandra ne peut rien dire à son père parce que ce dernier ne s'en remettrait pas, lui qui n'arrive pas à accomplir son deuil. Le programme de Franco est imparable, tout comme son final, qui sonne comme un ultime passage en force, un dernier coup de poing adressé au spectateur, censé être impressionné par un cinéma hyper maîtrisé qui dicte sa façon de penser. "Después de Lucía" est la représentation parfaite d'un cinéma verrouillé à double tour, asphyxié de l'intérieur, qui prend pour de la virtuosité son dispositif formel fonctionnant à l'épate. C'est le genre de films indigeste qui n'existe que pour mendier des prix à des jurys festivaliers qui assimilent la vacuité à l'art. L'escroquerie pseudo-auteuriste par excellence !
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