Les Rayures du zèbre trouve son origine dans un reportage télévisé. Ce dernier, que Benoît Mariage ainsi que les producteurs Boris Van Gils et Michaël Goldberg ont adoré, suivait des joueurs de football ivoiriens sélectionnés par un club flamant : "Ils avaient été bradés en masse par leur agent français dans ce club pour lui éviter la faillite. A eux seuls, ils composaient l’équipe ! Parmi eux, on trouvait des gars comme Yaya Touré qui allait faire quelques années plus tard les beaux jours du FC Barcelone… Le désarroi de ces joueurs nous avait interpellé, ainsi que la personnalité haute en couleur de leur manager", précise le réalisateur.
Bien que Les Rayures du zèbre suive les destins d’un footballeur et de son agent, le ballon rond ne tient en réalité qu’une place secondaire dans le film comme le confie Benoît Mariage : "C’était un prétexte pour parler des relations Nord/ Sud. Sur les difficultés de se comprendre et de s’aimer entre Blancs et Noirs. Surtout quand ces deux mondes sont tellement opposés. Le sens de la morale n’est pas le même dans une société d’abondance que dans une société de pénurie."
Après Le Signaleur, Les Convoyeurs attendent et Cowboy, Benoît Poelvoorde signe ici sa quatrième collaboration avec Benoît Mariage.
La parenté est un thème récurrent chez Benoît Mariage que l’on retrouve dans Les Rayures du zèbre : "José a loupé sa paternité d’origine il se projette dans une paternité d’emprunt avec Yaya puis Abdou, avant d’accepter sa nouvelle paternité biologique."
Benoît Poelvoorde avoue s’être inspiré de Raymond Goethals, entraineur de l’Olympique de Marseille de 1991 à 1993, pour incarner José.
Benoît Mariage souhaitait retrouver l’atmosphère qui régnait dans Strip-tease, émission dans laquelle sa carrière de réalisateur a commencé : "J’aime profondément (…) cette culture de l’ironie douce que l’on cultivait au magazine "Strip-Tease" où j’ai débuté. J’aime parler de choses graves avec légèreté. Je voudrais que ce film soit perçu comme une fable."
Le chef monteur Philippe Bourgueil a déjà collaboré avec Benoît Poelvoorde sur Podium, Le Boulet, Les Emotifs anonymes, Le Signaleur, Les Convoyeurs attendent, Cowboy et Les Portes de la gloire.