Le prologue se passe dans le désert mexicain - rencontre entre "gentils", vieux potes depuis l'enfance et quasi quinquas, propriétaires d'une boîte de nuit parisienne et pas mal endettés auprès d'un héritier du milieu dégénéré, Wilfried/Reda Kateb (mais pas forcément très nets côté casier judiciaire, Milan/Olivier Marchal et Victor/Jacques Gamblin) et méchant (Serki/Carlo Brandt, criminel endurci et vrai psychopathe), les premiers en convoyeurs d'argent sale pour le second. Arrivée de la cavalerie (les flics locaux, aux méthodes extrêmement brutales - Victor y perdra les deux tympans). 6 ans plus tard, grâce à l'entregent de ses amis gros bonnets narcotrafiquants. Serki est libéré et rentre en France, bien décidé à se venger de Milan et Victor, qui ont témoigné contre lui, poussés fermement en ce sens par les stups mexicains. L'idée du scénariste doit être alors de suggérer au spectateur qu'il assiste à une sorte de western urbain, sur fond de vengeance impitoyable et coups tordus, l'espace d'une longue nuit - car : "Le Jour attendra".... Comme l'auteur de l'histoire est aussi le réalisateur, celui-ci se lance donc dans une frénésie d'images, souvent réussies plastiquement, mais où la violence gratuite tient lieu de fil rouge. Scénario "téléphoné", personnages pas du tout crédibles (auxquels les acteurs, pourtant chevronnés, n'arrivent jamais à donner chair, Carlo Brandt excepté), "rebondissements" poussifs (mais prodigues en gore), final qui se veut "grandiose" et qui sombre dans un ridicule total (qui s'éternise). 1ère réalisation d'un des scénaristes de la série "Braquo" et des "Lyonnais", sans doute ami d'Olivier Marchal. Sur le "fan-club" : les notations à "5 étoiles" (chef-d'oeuvre !), ou à "4 étoiles" (excellent), toutes d'allo-cinéens à compte créé ad hoc, et s'accordant mutuellement des satisfecits pour les louanges dithyrambiques prodiguées, constituent une pathétique approbation, façon copinage du même tonneau, à un ratage pourtant sans appel.