Derniers Avis sur Gold

De belle image, une belle description de la désillusion de la ruée vers l'or qui commence dès le début du voyage. Mais c'est lent, les personnages ne sont pas travaillés, le peu de dialogues est démoralisant. L'unique sample audio à la guitare est ennuyeux, redondant, inapproprié aux images qu'il illustre.

Pas facile à trouver sous un titre aussi simple ! Pourtant, Gold suit la trace de marginaux, des Allemands expatriés, désabusés de la vie américaine de la fin du XIXème siècle & qui se regroupent pour participer germanophonement à leur propre petite épopée klondikienne.

On se rendra compte à force qu’Arslan, à une lettre de s’appeler lion en turc, aime laisser rugir la nature de ses films & ne pas donner beaucoup à dire aux humains. Cela laisse une grande place à la prestation & donne un poids appréciable au silence. Par contre, c’est aussi un zoom sur une histoire sans hauts ni bas qui nous rend par trop conscient que les trappeurs germaniques improvisés ne font que S’ARRÊTER. Et puis remonter à cheval. Et s’arrêter.

Il est tout à fait possible de rendre cela supportable, & si je ne suis pas détenteur du secret pour ce faire, je peux toutefois garantir qu’il ne consiste pas à concentrer la caméra sur les acteurs ni à tapisser le film d’une musique ultra-répétitive & hyper-récurrente qui met la grosse tête la cinquième fois qu’elle démarre.

L’œuvre aurait pu être naturaliste si on avait le sentiment que les gens se noyaient vraiment dans la vastitude canadienne, plutôt que de péter leur câble presque calmement & de disparaître les uns après les autres. L’histoire se passe sur des centaines de kilomètres mais on a le sentiment que le tournage s’est concentré sur un minimum de surface.

Trop de fondus au noir sont l’aveu que le film n’est pas juste doux & reposant, mais bel & bien ennuyeux : ennuyé de lui-même, ennuyé par ses figurants robotiques & son scénario déterministe. Variation tentée sans grande ambition sur l’époque de la ruée vers l’or, Gold finit par être ce qu’il mérite : une belle tentative & une belle platitude.

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Ce western germano-canadien (rien d'engageant là-dedans) est qualifié de contemplatif par les critiques, terme positif pour dire ennuyeux. Et je suis en partie d’accord avec elles. Il s’agit d’un western atypique au rythme lent et à l’interprétation figée. Le réalisateur abuse des non-dits ce qui peut rebuter. Aux fins de réalisme (presque documentaire) la priorité est donnée ici à l’atmosphère et aux paysages naturels. En effet, l’action y est réduite au strict minimum. Les scènes avec les chevaux qui se déplacent au pas sont interminables, jusqu'à donner le mal des transports en regardant le film ! C’est dans l’ensemble platement filmé. Pourtant, il y a quelques scènes marquantes assez effroyables (amputation, pendaison…) qui montrent bien les dangers encourus par les colons de l’époque dans les régions inhospitalières. Ce qui m’a le plus intéressé c’est la détermination à toute épreuve de l’héroïne. L’émotion pointe tardivement le bout de son nez vers la fin, avec un dénouement par ailleurs assez frustrant.

De beaux paysages mais l'histoire est terriblement mollassonne et les enjeux inexistants. L'action et le rythme manquent cruellement pour enlever l'histoire. Le tout se révèle d'un profond ennui. Déçu par un western n'est pas coutume !

Un film très atypique, un western sauvage et rustique en langue allemande, mais le film est envoutant et nous emporte rapidement. Car ce récit initiatique nous contant l’histoire d’allemands émigrés qui veulent faire fortune, est tout à fait plausible. On y croit, et très vite on touche à l’intemporel, à la recherche de l’impossible Graal. Les 8 inconnus se retrouvent pour ce voyage initiatique à la recherche de l’or, de la richesse, du bonheur, de l’immortalité , en montant dans le grand Nord canadien. Mais c’est une quête impossible et tel Icare se rapprochant du Soleil, chacun des héros, tour à tour, va se bruler les ailes ; car en fait il trimbale avec lui, sur « son épaule » son lourd passé... Le personnage féminin est superbe de force. L’actrice allemande Nina Hoss est pleine de charme mais aussi de gravité. On croise dans cette chevauchée sauvage des indiens autochtones, déjà « corrompus » prêt à aider nos vagabonds, mais contre finance en argent sonnant. Il n’y a pas de compassion, mais du pragmatisme. Ils ont déjà compris le monde capitaliste qui s’approche à grand pas. Le film est d’une grande profondeur, les sentiments humains affleurent, la condition humaine est transcendée. Le final est flamboyant et surprenant. La femme est l’avenir de l’homme comme le disait le poète et Nina Hoss nous envoute.

Voici sans doute le plus beau western allemand de toute l’ histoire du cinéma. Il se passe au Canada ce qui rend l’ambiance plus facile à rendre, ensuite il concerne un groupe d’allemands (acteurs et interprètes) ce qui impose et justifie la version originale. Il est conforme au cinéma d’aujourd’hui, constamment à la recherche de la meilleure reconstitution des évènements. Dans ces conditions il n’y a aucun scénario mais juste à regarder et à comprendre. Compte tenu du choix de sujet, le film ne pouvait être que très dur, ce qu’il est. Le groupe des 7 personnages se modifie physiquement et psychologiquement au fur et à mesure que le parcours se durcit. Au final, chaque spectateur devrait se sentir concerné tant il nous aurait été possible de vivre tout cela en d’autres temps. La leçon est dure mais probante et la morale qui s’en dégage est claire, chacun devrait y réfléchir et en profiter pour améliorer sa sagesse. Dés leur 14 ans, il devrait être montré aux adolescents. Il ne peut susciter que l’admiration ou l’ennui évidemment.

Un western austère et beau , réflexion métaphysique sur la quête et la corruption , traversé ça et là d'instants prégnants . Reste que si l'on peut adhérer à cette sourde tension qui rappelle la Dernière Piste , on peut aussi s'ennuyer ferme face à ces personnages tout intériorisés . On peut aussi se dire que le cinéma trouve ici ses limites spatio-temporelles car il peine à faire ressentir ( même si ici c'est un des buts recherchés et parfois atteint ) l'extraordinaire lenteur de l'avancée de ces migrants et le vertige des solitudes dans ces immensités .

Il est rare de croiser, au hasard de ses pérégrinations cinéphiles, un western allemand (surtout) et canadien. Il est encore plus rare de voir que le rôle principal d'un western échoie à une femme. Cela m'a donc donné deux bonnes raisons de visionner "Gold". Cependant le voyage n'a pas été à la hauteur de mes attentes : le rythme, rendu quasi inexistant par la présence d'une musique lancinante et d'un manque d'action chronique, ennuie ou désintéresse vite (au choix) le spectateur, peu aidé par des dialogues sans réelle saveur et réduits. Les acteurs se débrouillent du mieux qu'ils peuvent mais on sent que la direction laisse à désirer à certains moments. La mise en scène de Thomas Arslan n'est pas éclatante et seuls resteront en mémoire quelques beaux panoramas de paysages sauvages et magnifiques, quelques instants difficiles pour les personnages comme les spectateurs, mais c'est tout. Pas terrible et décevant.

Un film plutôt agréable que ce Gold, pas parfait certes, mais qui en dépit de ses lenteurs demeure un western contemplatif soigné.
L’interprétation déjà est un point positif, portée par des acteurs plein de conviction, collant bien à leurs rôles, et se plongeant avec une grande rigueur dans la peau de ses personnages qui n’ont rien de légendes de l’ouest. Tous très crédibles et dotés de vraies personnalités complémentaires, on suit avec plaisir ce groupe d’aventuriers confrontés aux rigueurs de la nature, et, même si aucun n’est vraiment très sympathique, on s’attache tout de même bien à eux. Mention spéciale aux seconds rôles, brillants.
Le scénario souffre il est vrai d’un rythme très lent, qui parfois cultive artificiellement cette lenteur. En effet elle n’est pas vraiment mise au service d’une montée de tension, ou d’une vraie dramatisation, mais tend plutôt à accentuer un peu trop artificiellement l’aspect contemplatif de l’ensemble. Alors il y a bien quelques rebondissements, quelques moments forts, mais je rejoints aussi quelques critiques qui soulignait un aspect un peu léger dans le traitement des moments graves et sérieux. Le film n’est pas assez coup de poing, et l’aspect contemplatif tend aussi à toucher le traitement des émotions et des relations entre les personnages. Reste que le film distille une belle histoire, réaliste, sans fioriture, et c’est agréable d’avoir de temps à autre ce genre de western.
Visuellement Gold est réussi, c’est même le meilleur aspect du film en fait. Il y a de beaux paysages, il y a une photographie naturelle pleine de sobriété parfaitement ajusté au ton du film et à son style, et la réalisation est élégante. Elle en fait parfois un peu trop (plan séquence vers la fin peu justifié par exemple), mais cela reste tout à fait appréciable, et le réalisateur offre un joli travail malgré tout. Un peu surpris par le choix musical. Celui-ci à des tonalités modernes voir très modernes, et si j’ai pu comprendre l’aspect austère de la bande son, j’ai été étonné de ce choix pour lequel je n’ai pas d’explication.
Enfin bref, tout cela pour dire que Gold reste tout de même un film soigné, esthétique, bien que pas forcément des plus accessibles au grand public. Dommage que le potentiel du scénario et des acteurs soit un peu affadi par un traitement de l’intrigue manquant de tension, de puissance et de dramatisation. 3.5.

sur un scénario qui sort de l'ordinaire, un western presque magnifique par sa beauté et son histoire dure à travers le fin fond du canada. des personnages d'une grande profondeur. l'intensité dramatique monte au fur et à mesure. une épopée sensationnelle.

Film très décevant. Certes les paysages sont beaux et la nature éblouissante. Mais les personnages ne dégagent rien, tout est assez moyen et très mou. Bref j'ai trouvé ça très ennuyant.

Un film dur mais passionnant avec la sublime Nina Hoss. Un sujet méconnu, une mise en scène sobre et froide à l'image de l'époque traitée. Donne envie d'en savoir plus.

On voit tellement peu de beaux westerns aujourd'hui, celui-ci est vraiment très agréable à voir, les paysages sont magnifiques et très bien filmés. Nina Hoss est sublime. Ce western est un chef d'oeuvre

J'ai beaucoup pensé à "la Dernière Piste" avec Michelle Williams que j'avais vu quelques jours plus tôt. Cette quête d'or est bien plus captivante à mon goût, les personnages sont plus développés, on laisse moins le spectateur en plan. Chaque personnage est un minimum développé ce qui m 'a aidé à me mettre dedans et à vouloir connaître le sort de chacun d'eux. Nina Hoss est de ce point de vue très intéressante car bien mystérieuse. Je vais pas dire non plus qu'il y a du suspens mais ça n'empêche pas de suivre ce convoi de personnages aux motivations diverses avec un minimum d'intérêt. Il ne restera pas longtemps en mémoire mais je ne suis pas forcément déçu de m'être arrêté dessus notamment pour Ninja Hoss que j'apprécie et qui m'a ici, encore plu.

Le commencement vers un supposé meilleur avenir, sans grandes saveurs. 2 étoiles.