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Vinz1
180 abonnés
2 435 critiques
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2,0
Publiée le 2 novembre 2022
Film en dehors des conventions cinématographiques habituelles nous montrant l'histoire de la postproduction sonore d'un métrage, « Berberian Sound Studio » (devant son nom à une certaine Cathy Berberian mariée à Luciano Berio, un des grands pionniers de la musique électro-acoustique) nous offre un long-métrage visuellement maîtrisé doublé d’une bande-son aussi surprenante que pénétrante. Mais voilà, les scènes ont tendance à se répéter dès la moitié du métrage et surtout, un basculement final ridicule dans les dernières minutes vient plomber ce film hommage en lui ôtant tout semblant de logique. Au final, ce métrage ne remplit pas toutes ses promesses initiales, malgré la présence de Toby Jones, acteur atypique et convaincant en personnage anxieux, peu sûr de lui et rongé par le doute. Le projet ambitieux de faire peur uniquement par le son ne réussit ainsi pas complètement et ce qui se voulait représenter un exercice de style jubilatoire sur le monde du cinéma s’avère n’être, au final, qu’un pétard mouillé pseudo intello. Mieux vaut alors voir ou revoir « Amer » d'Hélène Cattet et Bruno Forzani, dans lequel l'hommage aux gialli d’antan est bien rendu et ce, sans effet de style superflu !
C'est un film déconcertant, on ne le comprend pas vraiment mieux en le revoyant plusieurs fois, mais c'est une super expérience visuelle et, bien sûr, sonore. On aurait aimé aller plus loin encore dans la paranoïa. mentions spéciales au jeu de Toby Jones et aux performances de la sorcière et du gobelin en cabine.
Si on peut décrocher du film pendant ses 20 dernières minutes qui sont particulièrement tarabiscotées, il faut reconnaître que Berberian Sound Studio est un bel hommage au cinéma de genre italien. Le réalisateur a su retrouver la patine propre à ce type de cinéma, ce film est une expérience sensorielle parfois troublante et dérangeante d'ailleurs l'histoire se déroule à l'époque de la production et du succès des ces films (les années 70) et l'on suit l'arrivée d'un ingénieur du son britannique, appelé à participer à la post-production d'un film qui n'est pas sans rappeler le célèbre Suspiria de Dario Argento. Cet Anglais a du mal à s'intégrer dans cette équipe de Latins bruyants et remuants, son travail est parfois difficile à appliquer. C'est un film étrange qui livre sans facilité son intrigue. spoiler: J'ai lu qu'apparemment, il fallait avoir compris Mulholland Drive de Lynch, pour saisir Berberian Sound Studio car tous les bruits entendus dans le film, sont en fait ceux des meurtres d'un assassin.
Perso, j'avais cru comprendre que cet ingénieur avait tué sa mère, et qu'il fuyait son meurtre...
4 561 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 17 mai 2020
Que dire de ce film ? L'atmosphère des films italiens giallo des années 70 est parfaitement capturée et je suppose qu'à bien des égards ce film est un hommage à ces films. Ce que je n'ai pas aimé, c'est l'histoire que je sentais juste se perdre complètement. Il est l'un des pires films que je n'ai jamais vu de ma vie, je l'ai vu il y a quelques années et je viens de me souvenir de son existence donc j'ai décidé de publier cette critique. Berberian Sound Studio est film sans suspense, si vous avez le temps de regarder ce film, vous devriez passer l'aspirateur à la maison ou faire quelque chose qui figure sur votre liste de tâches depuis un moment. Essayer de trouver un aperçu critique est également difficile, vraiment juste un film ennuyeux, je me sens un peu mal de le dire, mais c'est l'un des meilleur exemple de perte de temps que je n'ai jamais rencontré...
Berberian Sound Studio (2012) est une brillante mise en abyme, une plongée à la fois fascinante et glaçante dans l’univers des giallos.
Direction l’Italie dans le milieu des 70’s, dans un studio de postproduction vieillot (pour ne pas dire miteux) où un ingénieur du son (d’une certaine renommée) est embauché pour assurer le montage et le mixage de la bande sonore d’un certain Santini, un maestro de l'horreur.
Le film nous fait vivre de l’intérieur les coulisses de la postsynchronisation d’un film d’horreur. Entre les bruiteurs qui s’acharnent sur des pastèques (pour représenter les écrasements faciales), une poêle à frire (pour représenter un tisonnier brulant enfoncé dans le v….), des coups de couteaux dans des laitues (pour simuler les coups de poignards) et de l’autre, les "scream queen" qui s’époumonent en hurlant de toutes leurs forces.
Peter Strickland nous entraîne de plein fouet dans cet univers, véritable expérience sensorielle au cœur d’une partition sonore à la fois envoutante et inquiétante. Un huis-clos palpitant où Toby Jones (dans le rôle de l’ingénieur du son, plus habitué aux documentaires animaliers qu’aux films d’horreur) va lentement mais surement sombrer dans un cauchemar éveillé.
Un exercice de style qui force le respect et poussera à l’admiration les férus de giallos (et pas seulement !).
C'est difficile d'apprécier un film comme celui ci Il est très complexe, tellement complexe qu'on finit par se demander ce que le film raconte vraiment... Malsain, oui le film l'est. Mais je préfère un scénario à peu près cohérent plutôt qu'un film étrange avec des moments malsains...
Ce film est fascinant, les codes esthétique du Giallo, sont repris de façon brillante. Secondement, un travail de la suggestion et des codes de l'horreur très bien pensé. Troisièmement, le dernier segment du film, ou comment utiliser le montage, le temps, la langue parléespoiler: , pour nous insérer dans la folie, dans la rêverie, dans la mort d'une partie d'un homme, voir même d'un homme tout court. Ce film est une expérience qu'un cinéphile devrait vivre, devrait écouter, devrait voir, au sens premier de ces termes. Le seul bémol que je relèverais serait un scénario un poil léger, mais malgré tout un film aussi audacieux, et qui réussi à vraiment me surprendre mérite à mes yeux d'être pardonné, c'est un chef d'oeuvre, imparfait, mais un chef d'oeuvre tout de même.
Brillant travail sur le son et l'image par un cinéaste qui possède un talent indéniable. Pourtant le film malgré ses qualités à bien du mal à accrocher.On appréci certes l'hommage rendu à Dario Argento et autres maîtres du Giallo mais la froideur de la mise en scène et un certain autisme propre au cinéma d'auteur pourront rebuter plus d'un spectateur.A voir néanmoins pour ses qualités artistiques.
Le Giallo est un genre que j'affectionne particulièrement. Lorsque j'ai vu qu'un film, Berberian Sound Studio, allait rendre hommage au genre, j'ai immédiatement noté ce film dans ma : "liste des films à voir".
On y suit un dénommé Gilderoy, un ingénieur du son anglais. Un petit gros, timide, sans personnalité, réduit à travailler avec plusieurs italiens parfaitement antipathique pour le mixage d'une obscure série B italienne dont on ne verra que le générique.
Dès les premières minutes de films, j'ai été transporté au paradis. Berberian Sound Studio est un film sur un Giallo et ô joie, filmé comme un Giallo. Les références y sont nombreuses, à commencer par les musiques (forcément ancrés dans le propos du film), les lumières (la photos est absolument sublimes) mélangeant les teintes rouges du panneau "SILENZIO" à celles bleutées du projecteur de cinéma, ou encore à travers les mains gantés d'un mystérieux projectionniste. La réalisation c'est le gros point fort de "Berberian Sound Studio". C'est même d'ailleurs son seul intérêt. Car il n'y a pas à proprement parler de trame scénaristique. Gilderoy, fait son boulot à contre-cœur, accepte sans broncher la mauvais humeur de ses collègues et commence à délirer sévère sur la fin... Et c'est à peu près tout. Il n'y a pas vraiment de suspens, pas de rebondissement et pas vraiment de conclusion. Ce qui est assez regrettable.
Pourtant malgré l'absence de scénario, Peter Strickland parvient à nous garder en haleine. On se fout de l'histoire. On se contente d'admirer la virtuosité de sa réalisation et de chercher les références.
Si vous n'avez jamais vu de Giallo ou que vous n'êtes pas sensible à la mise en scène, passez votre chemin, vous risquez fort de vous ennuyer. Sinon foncez ! Berberian Sound Studio n'est pas un film mais une expérience.
Film incontestablement esthétique. Le travail sur la bande son est a remarquer... Cependant ça reste un simple exercice de style qui ravira les iconoclastes et qui ouvrira facilement quelques pistes à discuter pour les amateurs d'intellectualisation... Pour les autres, dont je suis, c'est absolument barbant !!
Alors que l’idée de rendre hommage au cinéma d’horreur italien était une excellente idée, le scénario ne suit pas vraiment. On est fasciné par les bruitages du genre qui tiennent le rôle principal du film. Puis on finit par être lassé du côté répétitif et de l’absence d’une vraie accroche. Peter Strickland expose avec Berberian Sound Studio un ovni inclassifiable qui en fait un long-métrage très original. Malheureusement le film manque terriblement d’écriture pour retenir toute l’attention. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Je suis pour le moins mitigé concernant "Berberian Sound Studio". D'un coté l'hommage aux Giallo et films d'horreur italiens des années 70's est une vraie réussite. D'un autre coté, le propos est nébuleux et puis au fur et à mesure que la pellicule défile le film a l'effet d'un somnifère. Lorsque la fin arrive on a l'impression d'avoir été légèrement flouer. Pour moi il ne s'agit pas vraiment d'un hommage au cinéma d'horreur italien mais plutôt d'un hommage au cinéma de Dario Argento. Les références y sont limpides pour ceux et celles qui connaissent les oeuvres du maître. L'on y reconnaîtra clairement les soupirs de "Suspiria", les références aux sorcières d'"Inferno", des plans de "Profondo Rosso" ou encore un projet d'affiche ressemblant étrangement aux "Quatre Mouche de Velour Gris". Bref... L'idée était tellement géniale et les moyens pour réussir à porter de main. Au final c'est une bizarrerie !
Originale dans son concept, cette étrange réalisation de l'anglais Peter Strickland l'est assurément. Passionnante dans son déroulement, c'est moins le cas en revanche. « Berberian Sound Studio » ne montre jamais l'horreur, il la suggère pendant les 90 minutes de sa durée. Le réalisateur nous emmène au cœur d'un studio de production italien miteux des années 70 où un as du mixage, particulièrement étrange au demeurant (un rôle qui va comme un gant au faciès de l'acteur Toby Jones), est engagé par un réalisateur tout aussi étrange afin de créer les bruitages d'un film d'horreur particulièrement malsain. Les années 70... studio italien... film d'horreur malsain... vous l'avez sans doute deviné, le film en question est un giallo. Et l'ambiance de « Berberian Sound Studio » est effectivement « giallesque ». Sur un rythme de tortue asthmatique, bruitages inquiétants, hurlements stridents et intermittents du spectacle bizarroïdes composent cette œuvre atypique qui aurait certainement gagné à faire une cure de guronzan. Si l'intrigue n'est pas dénuée d'étrangeté, le développement est bien trop linéaire et le film ne décolle jamais vraiment. Un exercice de style très louable, doublé d'un bel hommage au genre en fond, mais cela ne suffit pas à faire un film. Bien trouvé mais, il faut bien le dire, assez chiant.
Un objet cinématographique bizarre que ce "Berberian sound studio", hommage évident aux films d'horreur italiens des années 70. Le réalisateur a misé sur l'atmosphère générale du film, sur ce qu'on ne voit pas, mais sur ce qu'on entend. Même s'il est difficile de tout appréhender, en particulier dans la dernière partie du film, c'est original et ça mérite d'être vu, à condition d'être assez réceptif. Les personnages sont bien faits et représentatifs d'un univers pas toujours tendre.
Difficile de décrire ou de catégoriser ce film très particulier. Particulier comme son histoire qui réserve de bons moments malgré tout. Le plus intéressant, le principal point positif est sans nul doute le contraste entre les personnages : l'anglais très flegmatique, discret et les italiens plus dynamiques, extravertis et démonstratifs. Le son est primordial, bien plus que l'image et c'est également un bon point pour cette histoire passionnante de bout en bout, même si je mettrais un bémol pour la fin !!