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BabsyDriver
80 abonnés
817 critiques
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4,0
Publiée le 8 août 2013
Prenant le chemin du giallo non pas pour son scénario d'enquête policière mais pour tout ce qu'il permet en terme d'expérimentations, Peter Strickland met en scène un film riche et mystérieux, mettant obstinément le son en avant comme peu (pas ?) de cinéastes l'ont fait avant lui. Prêtez l'oreille !
The Berberian Sound est ce que j'aime appelé un OCNI. Un Objet Cinématographique Non Identifié. Gilderoy, spoiler: mixeur de son anglais au cinéma,plus spécifiquement pour les films documentaires sur la nature, se retrouve à travailler dans un des pires studios de son italien qui ne fait que des films de séries Z gore à la limite du porno. Se faisant balader par les membres de l'équipe italienne du film dont il doit monté la bande son, Gilderoy doit faire face à lui même pour ne pas ou se laisser entraîner dans la folie machiavélique de l'équipe du film.
Ce film est un ocni car il finit avecspoiler: une fin ouverte qui peut nous laisser coi puisqu'on se demande comment finit réellement l'histoire de Gilderoy, c'est pourquoi il faut aller voir ce film sans attendre les conventions cinématographiques habituelles car le film ne nous montre pas en tant que telle l'histoire de Gilderoy mais plutôt l'histoire de la post-production sonore d'un film, spoiler: le milieu de l'équipe des techniciens, doubleurs, mixeurs et bruiteurs et le film est très intéressant pour ça.
D'un point de vue esthétique j'ai beaucoup apprécié la mise en scène qui ne nous montre aucune image du film dont le son est mixé on entend que les sons et les personnages parlent de la scène mais le son est assez équivoque pour qu'on comprenne de quoi il s'agit ( des scènes gores et violentes). Si la bande-son est tout l'attrait de ce film particulier, j'ai bien apprécié aussi les jeux de lumières et les aspects de « film dans le film » dans la troisième partie du film qui nous montre bien à quel point Gilderoy sombre dans la folie de ces collègues italiens.
En ce qui concerne le récit, ce film est plutôt à voir si on est cinéphile car les amateurs de cinéma pourraient se trouvés dérouter par ce film ou alors l'apprécier justement parce qu'il nous montre l'envers du décor, ce qui se passe en post-production. Attention tout de même si vous voyez ce film vous ne percevrez plus les sons des fruits et légumes que vous découpez pour votre dîner de la même façon....
C’est un étrange hommage qu’a réussi à rendre le Britannique Peter Strickland aux films de genre italiens des années 70, et à travers eux au cinéma tout entier, en prenant pour point de départ une reconstitution à la sauce baroque du travail fait sur cet élément indissociable du 7ème art qu’est le son. Les fans d’Argento pourront y découvrir avec une certaine délectation la face cachée d’un film qui aurait presque pu être de lui tout en profitant d’une atmosphère glauque digne de ce giallo que l’on entend mais dont on ne voit rien. Le physique plein de mystère de Tobey Jones et certains cadrages bien pensés participent à donner son charme vintage à cet objet cinéphilique qui, de par son concept, ne se limite qu’à un public très limité.
Berberian Sound Studio est un film formellement très soigné mais narrativement parlant très creux, et c'est dommage. Un ingénieur du son britannique vient en Italie pour travailler pour la première fois sur un film d'horreur aux étapes du mixage, bruitage et doublage. Et... le producteur et le réalisateur sont plutôt mystérieux, antipathiques et parfois flippants... Et... Et bien l'ingénieur du son ne s'attendait vraiment pas à ce qu'il allait vivre... C'est difficile d'établir un synopsis tant le fil narratif est fin. Formellement pourtant spoiler: ... La suite sur Plog Magazine, les critiques des ours : lien ci-dessous.
C'est un hommage à la magie du son au cinéma, et particulièrement celui italien des années 70, pas tellement le Giallo, plutôt les séries Z d'horreur voyeuristes érotico gore.
Cela dit, si la bande son est un chef d'œuvre pondu par la regrettée Trish Keenan et son acolyte de Broadcast, le scénariste est aux abonnés absents ! Dommage car tout est en place pour que le mystère évolue vers quelque chose entre Dario Argento et David Lynch, mais on sent une grande vacuité dans le scenario et tout ça tourne très vite en rond.
On sent que le réalisateur n'a pas su choisir entre l'expérimentation pure non narrative et un giallo contemporain. On aurait préféré de loin le second.
Un exercice de style sans intérêt qui épuise vite son pauvre dispositif: le personnage principal passe son temps à donner des coups de couteau dans des pastèques...Rien de dérangeant dans ce tout petit film qui ne fait même pas peur alors qu'on y entend des cris pendant 1h30.
Peter Strickland nous offre un film visuellement maîtrisé, efficace et doublé d’une bande son aussi surprenante que pénétrante. L’histoire débute de manière plutôt prometteuse et originale en nous montrant cet ingénieur du son/bruiteur qui atterri pour des raisons professionnelles, tel un chien dans un jeu de quilles, de son Angleterre natale vers un studio italien spécialisé dans l’illustration sonore de films bis. Nous sommes dans les années ’70 et le cinéma de genre made in Italy bat alors son plein. Très vite, Gilderoy sera confronté à une certaine hostilité de la part de ses nouveaux collègues et son cadre de travail va peu à peu se transformer en véritable cauchemar. Dès ce basculement, j’avoue que ce film m’a complètement échappé et n’a trouvé à mes yeux aucune compréhension ni aucune logique. Appréciation mitigée donc malgré la présence de Toby Jones, acteur atypique et convaincant.
"Berberian Sound Studio" est un beau film, aux décors soignés et à la photographie léchée. Peter Strickland s'amuse beaucoup à filmer ses comédiens dans ses trois décors, en jouant beaucoup sur les raccords et en prenant de véritables partis pris, comme le choix de ne montrer aucune image du film dont Toby Jones fait le mixage (si ce n'est son générique), tout comme Giovanni, le projectionniste dont on ne verra que la main gantée. Le travail du son, on l'aurait deviné, est également très soigné. Seulement voilà, Strickland semble avoir oublié un élément crucial au passage spoiler: suite sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous)
Le Giallo est une spécialité italienne qui connut son heure de gloire dans les années 70. De l'horreur, des cris d'épouvante et de la sauce tomate. D'une certaine façon, Berberian Sound Studio peut se voir comme un documentaire sur les coulisses de ce cinéma d'exploitation, en particulier dans le domaine des bandes-sons réalisées de façon artisanale. Avec un massacre organisé de légumes tel qu'on en a jamais vu sur les écrans au point qu'il serait peut-être bon d'alerter leur société protectrice. On apprécie au passage la confrontation entre deux cultures oh combien différentes, l'anglaise et l'italienne, source de conflits et de confusion dans le périmètre réduit d'un studio d'enregistrement. C'est malheureusement tout ce qu'on peut retirer d'un scénario sans consistance aucune qui, in extremis, fabrique un retournement lynchien pour le moins déconcertant, pour ne pas dire grotesque. Peter Strickland, le réalisateur du troublant Katalin Varga, aime les sujets originaux et volontiers absurdes. Pour cette fois, dans Berberian Sound Studio, le résultat sur l'écran est moins que convaincant. Il est totalement vain.
Une mise en abîme qui a du chou. On se réjouira de ne pas avoir à avaler la soupe habituelle où brailler n'est plus une fin en soi mais un accessoire au service du scénario.
On ne retiendra de 'Berberian Sound Studio' qu'un hommage formel du giallo, spécialité du cinéma de genre italien dont Dario Argento en est une référence. Mouvements de caméra très stylisés, bande son étrange et angoissante, couleurs criardes, quasiment tout y est sauf les scènes excessivement gores. Strickland a voulu miser entièrement son film sur la bande son - qui a continuellement un rôle majeur - et sur le spectacle visuel par une mise en scène très esthétisée. En revanche, le scénario ne suit aucune intrigue, ou celle-ci n'est pas approfondie, aucun rebondissement n'apporte un quelconque rythme au film. Malgré l'absence de scénario, La redondance de scènes quasi identiques pourra également paraître gênante. Malgré ces énormes défauts, 'Berberian Sound Studio' parvient à installer une ambiance malsaine, angoissante propre à ce genre de cinéma d'exploitation. Son projet ambitieux de faire peur uniquement par le son ne réussit pas complètement, mais, tout comme le récent 'Amer' d'Hélène Cattet et Bruno Forzani, l'hommage est bien rendu.
"film d'horreur New age","hommage vibrant au giallo","farce sonore au détriment d'une surenchère de gore", BSS pourrait souffrir de nombreux superlatifs, mais cet objet inclassable est bien plus que ça.
BSS est une mise en abîme continuelle et contemplative sur le cinéma caché, sur ce que les films ne montrent pas.
BSS est un voyage dans les entrailles du 7 ème art, au coeur de sa fabrication même. Le son supplante l'image suffisante;la suggestion remplace la démonstration.
Trip sensoriel et exercice de style jubilatoire sur le monde du cinéma, BSS pourrait revendiquer son ascendance avec des œuvres telles Blow Out( Up?) et Zabriskie Point pour sa sensibilité.
Un ravissement pour les amateurs d'art tout simplement, loin des clichés esthétisants, des slashers débilitants, avec une couche d'humour grotesque autant que touchant.
Rêve ou cauchemar, fantasme ou réalité, à vous de choisir, mais tendez bien les oreilles...
On a vu ce film à Gérardmer avec les gars le dimanche matin. 2ème film de la matinée après The Bay. Prix de la critique et du jury mais visiblement pas du public. J’ai rarement entendu une salle aussi sarcastique à la fin d’une séance. Je dois avouer qu’il nous a nous aussi laissé assez perplexes... Pour lire notre critique complète rendez-vous sur notre site!