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L'homme le plus classe du monde
331 abonnés
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4,0
Publiée le 12 mai 2015
Le Giallo est un genre que j'affectionne particulièrement. Lorsque j'ai vu qu'un film, Berberian Sound Studio, allait rendre hommage au genre, j'ai immédiatement noté ce film dans ma : "liste des films à voir".
On y suit un dénommé Gilderoy, un ingénieur du son anglais. Un petit gros, timide, sans personnalité, réduit à travailler avec plusieurs italiens parfaitement antipathique pour le mixage d'une obscure série B italienne dont on ne verra que le générique.
Dès les premières minutes de films, j'ai été transporté au paradis. Berberian Sound Studio est un film sur un Giallo et ô joie, filmé comme un Giallo. Les références y sont nombreuses, à commencer par les musiques (forcément ancrés dans le propos du film), les lumières (la photos est absolument sublimes) mélangeant les teintes rouges du panneau "SILENZIO" à celles bleutées du projecteur de cinéma, ou encore à travers les mains gantés d'un mystérieux projectionniste. La réalisation c'est le gros point fort de "Berberian Sound Studio". C'est même d'ailleurs son seul intérêt. Car il n'y a pas à proprement parler de trame scénaristique. Gilderoy, fait son boulot à contre-cœur, accepte sans broncher la mauvais humeur de ses collègues et commence à délirer sévère sur la fin... Et c'est à peu près tout. Il n'y a pas vraiment de suspens, pas de rebondissement et pas vraiment de conclusion. Ce qui est assez regrettable.
Pourtant malgré l'absence de scénario, Peter Strickland parvient à nous garder en haleine. On se fout de l'histoire. On se contente d'admirer la virtuosité de sa réalisation et de chercher les références.
Si vous n'avez jamais vu de Giallo ou que vous n'êtes pas sensible à la mise en scène, passez votre chemin, vous risquez fort de vous ennuyer. Sinon foncez ! Berberian Sound Studio n'est pas un film mais une expérience.
Le Giallo est une spécialité italienne qui connut son heure de gloire dans les années 70. De l'horreur, des cris d'épouvante et de la sauce tomate. D'une certaine façon, Berberian Sound Studio peut se voir comme un documentaire sur les coulisses de ce cinéma d'exploitation, en particulier dans le domaine des bandes-sons réalisées de façon artisanale. Avec un massacre organisé de légumes tel qu'on en a jamais vu sur les écrans au point qu'il serait peut-être bon d'alerter leur société protectrice. On apprécie au passage la confrontation entre deux cultures oh combien différentes, l'anglaise et l'italienne, source de conflits et de confusion dans le périmètre réduit d'un studio d'enregistrement. C'est malheureusement tout ce qu'on peut retirer d'un scénario sans consistance aucune qui, in extremis, fabrique un retournement lynchien pour le moins déconcertant, pour ne pas dire grotesque. Peter Strickland, le réalisateur du troublant Katalin Varga, aime les sujets originaux et volontiers absurdes. Pour cette fois, dans Berberian Sound Studio, le résultat sur l'écran est moins que convaincant. Il est totalement vain.
Enfin un film original en 2012! Si si, ça existe encore! Et en plus, il s'agit d'un film qui rend hommage aux grands gialli des années 70. Que demander de plus? Un giallo donc mais pas un giallo comme les autres car sans meurtres visibles et sans sang. "Berberian Sound Studio" est une expérience sensorielle rare. Visuellement sublime, tout est dans les images et dans les sons. Inutile de préciser que la BO est grandiose. L'ambiance est particulière et réellement prenante. Tout ou presque se déroule dans ce studio glauque. Les acteurs sont très bons avec la mention spéciale pour Toby Jones, l'acteur principal, très convaincant avec son physique atypique. Tous les codes des gialli sont bien là et respectés. Je suis conscient que ce film ne plaira pas à tout le monde car vraiment spécial et barré. Pour conclure, je dirais que "Berberian Sound Studio" serait la rencontre entre un Dario Argento et un David Lynch.
Une mise en abîme qui a du chou. On se réjouira de ne pas avoir à avaler la soupe habituelle où brailler n'est plus une fin en soi mais un accessoire au service du scénario.
"film d'horreur New age","hommage vibrant au giallo","farce sonore au détriment d'une surenchère de gore", BSS pourrait souffrir de nombreux superlatifs, mais cet objet inclassable est bien plus que ça.
BSS est une mise en abîme continuelle et contemplative sur le cinéma caché, sur ce que les films ne montrent pas.
BSS est un voyage dans les entrailles du 7 ème art, au coeur de sa fabrication même. Le son supplante l'image suffisante;la suggestion remplace la démonstration.
Trip sensoriel et exercice de style jubilatoire sur le monde du cinéma, BSS pourrait revendiquer son ascendance avec des œuvres telles Blow Out( Up?) et Zabriskie Point pour sa sensibilité.
Un ravissement pour les amateurs d'art tout simplement, loin des clichés esthétisants, des slashers débilitants, avec une couche d'humour grotesque autant que touchant.
Rêve ou cauchemar, fantasme ou réalité, à vous de choisir, mais tendez bien les oreilles...
Insupportable ! J'ai envie de demander "Pourquoi ce réalisateur a fait ce film ?" On ne comprend rien, il ne se passe rien, dans le synopsis, l'homme est normalement ronger par des doutes, et on nous présente un homme anxieux qui se préoccupe d'un billet d'avion impayé. Au bout d'une heure, je suis sorti exaspéré !
C’est un étrange hommage qu’a réussi à rendre le Britannique Peter Strickland aux films de genre italiens des années 70, et à travers eux au cinéma tout entier, en prenant pour point de départ une reconstitution à la sauce baroque du travail fait sur cet élément indissociable du 7ème art qu’est le son. Les fans d’Argento pourront y découvrir avec une certaine délectation la face cachée d’un film qui aurait presque pu être de lui tout en profitant d’une atmosphère glauque digne de ce giallo que l’on entend mais dont on ne voit rien. Le physique plein de mystère de Tobey Jones et certains cadrages bien pensés participent à donner son charme vintage à cet objet cinéphilique qui, de par son concept, ne se limite qu’à un public très limité.
Film d'horreur étrange, "Berberian Sound Studio" suit un ingénieur du son anglais qui vient travailler dans un studio italien afin d'assurer la sonorisation d'un film d'horreur. Si le sujet est intéressant, le film ne l'exploite pas a fond. En effet, après une première moitié plutôt sympathique, la fin vire vers le surréalisme, transformant l'ensemble en un film étrange et énigmatique. Il reste la réalisation superbe a base de clair obscur et de couleur d'ombre tout bonnement magnifique. Au final, ce film, si il ne rempli pas toute ses promesses, reste un bon divertissement différent.
"Berberian Sound Studio" est un beau film, aux décors soignés et à la photographie léchée. Peter Strickland s'amuse beaucoup à filmer ses comédiens dans ses trois décors, en jouant beaucoup sur les raccords et en prenant de véritables partis pris, comme le choix de ne montrer aucune image du film dont Toby Jones fait le mixage (si ce n'est son générique), tout comme Giovanni, le projectionniste dont on ne verra que la main gantée. Le travail du son, on l'aurait deviné, est également très soigné. Seulement voilà, Strickland semble avoir oublié un élément crucial au passage spoiler: suite sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous)
Vu au Festival de Gerardmer, je tiens à honorer l'envie du cinéaste de proposer une œuvre particulière, qui revient à l'art du cinéma par la suggestion et le jeu sur les sons. Car le son est la part importante du film, le son qui nous permet d’imaginer les scènes horribles que doit recréer Gilderoy avec de la pastèque, du choux et des ustensiles en tout genre. Un jeu de son et de silence, qui devient un peu long vers la fin quand le réalisateur oublie un peu le spectateur dans sa vision du film. Le dénouement en laissera plus d'un sur le carreau, mais l'expérience est enivrante et recherchée. Si vous le pouvez, découvrez-le.
Un britannique va travailler an Italie afin d'être mixeur au sein d'un studio. Il faut avouer que le film est original et soigné, jeux de lumière, cadrage, ect, c'est vraiment beau souvent..Bon jeu d'acteur é il finit en queue de poisson, et y a t'il vraiment une histoire, ce n'est en tout cas pas l'impression qu'on nous donne ici...Est-ce juste un constat sur le choc des culture (british/ritals), le mal du pays, sur la mauvaise ambiance au boulot, voir le harcèlement, sur le sexisme?
Ce film est fascinant, les codes esthétique du Giallo, sont repris de façon brillante. Secondement, un travail de la suggestion et des codes de l'horreur très bien pensé. Troisièmement, le dernier segment du film, ou comment utiliser le montage, le temps, la langue parléespoiler: , pour nous insérer dans la folie, dans la rêverie, dans la mort d'une partie d'un homme, voir même d'un homme tout court. Ce film est une expérience qu'un cinéphile devrait vivre, devrait écouter, devrait voir, au sens premier de ces termes. Le seul bémol que je relèverais serait un scénario un poil léger, mais malgré tout un film aussi audacieux, et qui réussi à vraiment me surprendre mérite à mes yeux d'être pardonné, c'est un chef d'oeuvre, imparfait, mais un chef d'oeuvre tout de même.