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    Les bruits de Recife
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    guifed
    guifed

    64 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 mars 2014
    J'avais aimé la bande-annonce, qui augurait d'un film rythmé et superbement réalisé. Les critiques presse étaient dithyrambiques. Tout laissait à penser que je passerai de bonnes heures de cinéma. Eh bien, il n'en a rien été. Je n'ai pas du tout été convaincu par le traitement du sujet de la sécurité et du quotidien des classes moyennes au Brésil, qui laisse finalement peu de place au semblant d'intrigue qu'est l'histoire des gens de ce quartier. Des dialogues interminables et souvent sans intérêt, si ce n'est celui de retranscrire la réalité du quotidien de ces brésiliens lambda(mais bon..), constituent l'essentiel du film. Quelques acrobaties de mise en scène sont à remarquer, mais rien d'assez saignant pour réveiller un spectateur plongé dans un état quasi-léthargique dès la première demi-heure passée. Je suis désolé, mais je ne comprends pas l'engouement autour de ce film.
    alain-92
    alain-92

    319 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2014
    Un grand merci au Régent de Saint-Gaudens d'avoir programmé ce film, dans le cadre de son Festival 2014 du cinéma Sud-Américain.

    "Les Bruits de Récife" ne semble pas avoir bénéficié d'une large diffusion, en dépit d'une avalanche de récompenses dans un grand nombre de festivals.

    Kleber Mendonça Filho réalise ici son premier long métrage. Un film à nul autre pareil, à la mise en scène d'une grande intelligence.

    Sur la musique de batucada traditionnelle, le film commence sur des images d'archives en noir et blanc qui défilent sur l'écran et marquent, d'emblée l'esprit en rappelant ce que fut la région, à l'époque des plantations. Quelques secondes passent pour se retrouver dans le Récife d'aujourd'hui. Et plus précisément Setúbal, le quartier du réalisateur.

    Les bruits des pas qui résonnent, les crissements des pneus de voitures, ou ceux des patins à roulettes, sont omniprésents, et deviennent très vite étouffants et angoissants.

    Contrairement aux femmes, hommes et enfants, qui furent misérablement parqués dans les plantations d'hier, ce sont, aujourd'hui, les classes privilégiées qui s'enferment chez eux. Longues barres d'immeubles ultramodernes, dans lesquels des appartements confortables deviennent de véritables forteresses protégées par quantités de grilles, verrous multiples et autres caméras. Kleber Mendonça Filho va nous faire découvrir la vie quotidienne de quelques-uns des membres de cette population aisée, à la gentillesse souvent feinte envers quantités d'employés, pour ne pas dire, serviteurs, fait qui semble exister depuis toujours, comme la méfiance des uns par rapport aux autres. Bien visible dans le passage de cette réunion de copropriétaires au sujet du devenir d'un concierge âgé, présent dans l'immeuble depuis de longues années. Certains sont prêts à le renvoyer aux dires de divers commérages et à la seule vue d'images filmées par un tout jeune gamin. Bien peu sont ceux qui lutteront contre cette décision
    La paraonoïa est contagieuse.

    Craintes et peurs réunies pour une explosion qui viendra ou pas. Il faudra attendre les dernières secondes du film pour avoir l'explication. C'est là toute la virtuosité du réalisateur qui rend l'atmosphère asphyxiante, de bout en bout.

    Un film fort, magnifiquement réalisé qui restera, pour moi, un très grand moment de cinéma.
    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mars 2014
    Amateur de samba, passe ton chemin ! Ce film n'est pas pour toi !

    Les bruits de Récife ne sont pas ceux d'une carioca endiablée, mais ceux, autrement plus oppressants, que l'on entend dans un quartier bourgeois de la capitale de l’État du Pernambouc, à la pointe Nord-ouest du Brésil.

    La caméra de Kleber Mendonça Filho pénètre dans l'intimité des habitants de ce quartier. Joao, la petite trentaine, vient de passer une nuit avec une fille dont il tombe amoureux mais dont la voiture a été fracturée au bas de son immeuble. Il suspecte son cousin, Dinho, un garçon de bonne famille qui a mal tourné. Son grand-père est le propriétaire foncier du quartier. Il décide d'embaucher une équipe de vigiles qui installent leur tente au croisement. L'un d'eux a tôt fait de séduire la femme de ménage du patriarche. Pendant ce temps, une habitante de l'immeuble perd le sommeil à cause des aboiements incessants du chien du voisin.

    Ces éclats de vie, difficiles à résumer, forment un kaléidoscope fascinant. On se laisse happer dans ces micro-histoires dont on ne sait trop où elles vont nous mener. Elles ne mènent à rien. Ou à pas grand'chose.

    Sans doute le film de 130 minutes aurait-il gagné à être plus ramassé. Mais son atmosphère dérangeante (le soleil ne parvient pas à chasser l'angoisse) maintient l'attention.
    Robert L.
    Robert L.

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2014
    Le premier long métrage de fiction du réalisateur brésilien Kleber Mendonça Filho est un grand kaléidoscope, un récit choral et une somme d'instantanés. En circulant d'habitant en habitant et de maisons en immeubles, le film finit par tisser une histoire collective où flotte une menace diffuse, entre menus larcins d'aujourd'hui et souvenirs esclavagistes. Difficile d'en préciser la saveur et la subtile étrangeté. En montrant son propre quartier, le réalisateur dit avoir voulu faire "un Soap Opera filmé par John Carpenter". Isolée, la formule peut sembler racoleuse, pourtant elle résume bien la surprise continuelle que le film nous réserve. Sous une jovialité de mœurs et de climat, le film raconte, tant par ses personnages que par le filmage des espaces, et avec un design sonore très détaillé, la paranoïa de la classe moyenne. C'est une "peur d'un danger qui ne se concrétisera pas" pour citer le réalisateur, ou peut-être là où on ne l'attendrait pas. Les récits s'entrecroisent avec autant d'humour que de tension souterraine : les ennuis de voisinages les plus triviaux, l'arrivée d'une société privée de gardiennage, une aventure amoureuse, et le passé d'un patriarche fortuné, ancien propriétaire d'une grande plantation de canne à sucre...
    Dandure
    Dandure

    170 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 mars 2014
    Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: l'écrasante majorité des crimes de sang sont commis par un proche ou une connaissance. Dans un sens, c'est rassurant, non ?

    La presse crie au génie, moi, j'ai vue une saison complète de "plus belle la vie" au Brésil avec ses histoires banales et mesquines de voisinage au milieu d'une classe très moyenne, d'enfants pauvres et de riches propriétaires. Mais bon, je dois être intellectuellement déficient de ne pas m'extasier sur le décalage entre la bande son et ce qui est montré à l'écran. Un son promet une tension, sur la toile un homme se baigne et « horreur », il rentre chez lui ; le son suggère le danger et à l'image une femme fait de la bicyclette puis « oh mon dieu ! » s'arrête chez un commerçant. La finalité de tout ces artifices est de nous convaincre que l'insécurité est une hallucination collective ( et auditive?) et que la violence se loge moins dans une voiture vandalisée que chez un concierge licencié.

    Moralité : le plus beau dans la musique, c'est apparemment le silence entre les notes, en littérature, probablement les mots qui ne sont pas écrits et en peinture, évidemment le chevalet.
    Zoé B.
    Zoé B.

    462 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2014
    On ne peut qu’être reconnaissant à Survivance, le distributeur, d’avoir repéré cette pépite et vouloir la diffuser auprès des spectateurs. Mais 9 salles France (et même pas en exclusivité : juste une ou deux séances par jour, quand ce n’est par semaine !) là, on croit rêver. Evidemment, sortir en même temps que le mastodonte "Supercondriaque" qui truste la moitié des écrans disponibles (836 copies), laissant le reste aux autres poids-lourds de la semaine (en vrac : "Non Stop", "The Grand Budapest Hotel", "Un été à Osage County" et "Terre des Ours" – quels que soient leurs mérites respectifs), c’est un peu mission impossible. Il est vraiment temps que les pouvoirs publics se mêlent de ce problème de l’accès aux salles et régulent un tant soit peu un système qui ne favorise que les gros bouzins et décourage la curiosité. Sérieux, quelles chances a "Les bruits de Recife" de rencontrer son public ? C’est d’autant plus injuste que ce premier long-métrage du brésilien Kleber Mendonça Filho est une merveille de film. Aussi singulier, aussi enthousiasmant qu’un "Oslo, 31 août", par exemple. Une exploration quasi organique de l’espace de la ville où, travaillant à la fois sur ce qui est montré, perçu ou seulement deviné, le réalisateur exarcerbe petit à petit le sentiment de claustrophobie et rend sensible la paranoïa croissante des habitants. Cette proposition de cinéma, cette manière absolument inédite de composer avec le hors champ et la matière sonore, impressionne pour longtemps. Elle méritait évidemment mieux que cette sortie étriquée, cette aumône dérisoire (putain, 9 salles, j’en revient toujours pas !) que lui font les exploitants français.
    cyclo86
    cyclo86

    15 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 mars 2014
    Rares sont les films brésiliens qui arrivent sur nos écrans : raison de plus pour se précipiter avant qu'ils disparaissent des radars comme un certain avion, vu la fâcheuse tendance des salles de cinéma à ne pas laisser durer un peu les films, et surtout la faible curiosité de bien des cinéphiles auprès de qui hors du ciné USA, point de salut !
    Ici on n'est pas dans les favelas comme dans d'autres films, mais dans une rue en train de se sécuriser : on assiste ainsi à la visite de deux types d'une société de sécurité qui viennent proposer de veiller la nuit sur les allées et venues. En fait, c'est la classe moyenne qui vit ici, aidée par des domestiques, protégée par des caméras, des grilles, doubles vitrages, murs. Il faut croire que ce n'est pas assez. Les voitures sont souvent délestées de leur auto-radio-cd pendant la nuit.
    Le film est visuellement très beau, magnifié par l'écran large. On a affaire à une sorte de film choral, pendant la durée duquel on se doute qu'il se trame quelque chose, dont la teneur ne nous est révélée qu'à la fin.
    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 février 2014
    Une belle utilisation des bruits, de belles images, une chronique sociale assez cruelle de la middle classe brésilienne. C'est assez loin de la société française donc il y a un intérêt documentaire mais j'ai eu aussi du mal à m'identifier et à vraiment m'intéresser à cette histoire, notamment à cause des longueurs.
    Thierry M
    Thierry M

    162 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 mars 2014
    Ce film s'attache à des détails si peu intéressant. On s' 'enmerde.
    soumiya75
    soumiya75

    6 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 avril 2014
    Ennuyeux, long et sans intérêt .... Le quotidien d'une poignée de brésiliens... Aucune action aucun suspens ...la scène de la machine à laver vibrante m'a définitivement convaincue de sortir de la salle....
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 février 2014
    Dans une mise en scène à la fois tranchante et tendre, le film exhume les spectres d'un passé qui ne passe pas. Un coup de maître d'un réalisateur qui cite, sans hiérarchie, comme influences à la fois Countiho et Carpenter. Soit l'acuité documentaire mêlée à un sens inouï du suspense.
     Kurosawa
    Kurosawa

    587 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2019
    Avant le superbe "Aquarius", Kleber Mendonça Filho posait avec "Les bruits de Recife" les bases d'un cinéma intéressé par des préoccupations sociales concrètes et gagné par une angoisse flirtant avec le surnaturel. Ce qui est saisit dans ce quartier résidentiel de Recife à travers une forme chorale, c'est une violence de classes qui s'exprime par les gestes, qu'ils soient dérisoires (rayer une voiture) ou définitifs (les coups de feu, génialement substitués par les bruits des feux d'artifice), et par les mots, comme lorsque le richissime Francisco accueille pour la première fois chez lui les veilleurs du quartier et qu'il demande à l'un deux sur un air méprisant "s'il sait parler", ou bien quand Bia humilie sa domestique alors que celle-ci a involontairement cassé l'alarme servant à effrayer le chien du voisin. Mais le caractère insupportable de cet écart de classes n'empiète pas sur la circulation de désirs qui peuvent se concrétiser de manière très étonnante, à l'image de cette scène audacieuse où un personnage jouit grâce aux vibrations d'une machine à laver. L'érotisme et l'angoisse ne se mêlent pas mais les deux sont englobées dans cet original enregistrement d'un quotidien dont la banalité est sublimée par une mise en scène sensorielle qui crée, par un montage tendu, un mystérieux suspense partiellement révélé dans un final anxiogène. Film étrange qui mise davantage sur les détails sonores et visuels que sur son scénario – néanmoins finement écrit –, "Les bruits de Recife" séduit et convainc de l'indéniable talent de son cinéaste.
    Hotinhere
    Hotinhere

    560 abonnés 4 972 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mars 2019
    Une chronique sociale intrigante d’une belle maîtrise. Le problème c’est qu’on attend vainement que le film décolle, si bien que l’on reste sur notre faim.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 14 mars 2014
    Ennui est le sous-titre de ce film, qui effleure son sujet sans jamais y toucher.
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2014
    Abstrait, métaphorique et hyperréaliste, ainsi se présente Les bruits de Recife, le premier long-métrage de Kleber Mendonça Filho, très remarqué dans plusieurs festivals internationaux et représentant le Brésil dans la course à l'Oscar du meilleur film étranger. Le film se passe entièrement dans une rue de cette grande ville du nord du Brésil et décrit quelques scènes quotidiennes de la vie de ses habitants, membres d'une classe moyenne relativement aisée et de ses rapports avec sa domesticité. Les bruits de Recife s'appréhende comme une oeuvre qui traite des inégalités sociales avec un écart qui se creuse de plus en plus et de la violence sous-jacente qui rend chacun paranoïaque et de plus en plus obsédé par la sécurité. Le réalisateur a énormément travaillé sur l'espace et surtout les sons, qu'il rend inquiétants, renforçant un persistant sentiment de claustrophobie. Ceci posé, si le film a beaucoup d'intentions et d'idées, celles-ci ne trouvent pas suffisamment de prolongement sur l'écran, dans le sens où ces tranches de vie, plutôt banales, si on ne capte pas leur charge électrique, forment un puzzle dont la finalité est d'une subtilité qui n'a absolument rien de spectaculaire et n'est pas loin, parfois, de susciter un ennui poli.
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