"Pendant quatre mois j'ai pris des cours de russe. Mon accent du sud-ouest m'a facilité la tâche. J'arrive en effet à très bien dire les "r" russes. La courbe sonore m'étant très familière. Et puis pendant quatre mois et demi, j'ai suivi des cours de mime avec Laurent Ménard, qui est le bras droit du mime Marceau. Il m'a fait découvrir un art. En accord avec le réalisateur Eric Besnard, on a décidé que ce personnage serait plus mime qu'Auguste."
Parmi ses principaux films au cinéma : Romance, Place Vendôme, L'Ecole de la chair, Fred, Capitaine Conan, Camille Claudel, Le septième ciel, Milou en Mai
"Pour ce film : Melville, Huston, Aldrich, ils sont nombreux, souligne Eric Besnard. Mais surtout Kurosawa sans lequel mon scénario n'existerait pas. Le sourire du clown est l'histoire d'un homme qui n'a plus de place dans son époque. On retrouve là, l'un des grands thèmes des films de samouraïs, la chute du mur de Berlin remplace ici l'émergence de l'ère Meiji. Avec un personnage dont le métier, dont l'existence même n'ont plus de sens"
"Si je devais mettre une étiquette se serait celle-là, précise le réalisateur. Le schéma est celui d'un film d'espionnage. Les thèmes abordés relèvent du film noir. Sur fonds d'une société violente, j'ai voulu orchestrer la rencontre de plusieurs solitudes. L'autre comme réponse à la violence, c'est une idée à laquelle je tenais.
Le genre permet une latitude relativement grande. Mais le sourire du clown n'est pas à proprement parler un film policier (...). Je voulais faire un film de climat, couleur noire et feu comme il y avait des films noirs et blancs. Et puis enfin, le film noir me permettait d'aborder le thème de la culpabilité."
Avec Le Sourire du Clown, Eric Besnard réalise son premier long métrage.