Le comédien Theo Alexander est plus connu pour avoir tourné dans différentes séries telles que Les Experts : Manhattan, Pushing Daisies et dernièrement True Blood. Météora est son premier grand rôle au cinéma.
Spiros Stathoulopoulos s'est fait remarquer à la Quinzaine des réalisateurs 2007 à Cannes avec son film PVC-1 tourné en un seul plan séquence de 85 minutes. Inspiré de faits réels, il raconte l'histoire d'une jeune femme transformée en bombe humaine.
Spiros Stathoulopoulos n'est pas "que" réalisateur. Sur les deux films qu'il a à son actif, il a été ingénieur du son, scénariste, producteur ainsi que directeur de la photographie.
Météora n'est pas considéré comme un film d'animation mais certaines de ses scènes sont animées. Ces dernières sont largement inspirées par des motifs iconographiques orthodoxes et par de nombreux mythes grecs.
Pour réaliser ce film, le cinéaste Spiros Stathoulopoulos a puisé dans les souvenirs d'enfance qu'il a gardés des rituels orthodoxes et des monastères de Météora, et plus particulièrement du paysage dans lequel ils sont ancrés : des nuages passant sous les monastères situés au sommet de monolithes de grès, donnant l'impression qu'ils flottent entre la terre et le ciel. Par ailleurs, "météore" signifie en grec "suspendu, flottant". La suspension évoque aussi celle des personnages, qui n'arrivent pas à trouver leur place entre leur spiritualité et leurs désirs d'être humains.
Météora raconte une histoire dans la lignée des grandes histoires d'amour impossibles, comme Roméo et Juliette. L'enjeu était de rendre plausible les moments où les personnages interagissent, puisqu'ils sont tous deux soumis à l'enfermement du monastère, l'un étant moine, l'autre nonne. L'animation a permis de pallier à cette difficulté : "Nous avions besoin d’un concept qui, visuellement et narrativement, créerait un environnement supraréel où nos personnages pourraient se rencontrer", confie Asimakis "Alfa" Pagidas, coscénariste du film.
Spiros Stathoulopoulos a choisi de tourner son film en Cinémascope afin de "capturer l'immensité des paysages". Il s'est également attaché à rendre compte au mieux de la transition entre le printemps et l'été, et son impact direct sur la lumière : "J’ai étudié de près la lumière et le comportement des nuages afin de les utiliser comme une ressource narrative", explique-t-il.