Il s'agit du premier long métrage de la réalisatrice Helena Klotz. L'artiste avait travaillé sur des castings de films et des clips musicaux avant d'embrasser une carrière de cinéaste. Elle est par ailleurs la fille du metteur en scène Nicolas Klotz.
L'âge atomique découle d'une succession d'évènements vécus par la cinéaste Helena Klotz. En effet, ayant bataillé deux années durant pour trouver le financement nécessaire pour réaliser un film, Klotz a fini par jeter l'éponge, comprenant que son projet ne pourrait pas aboutir. Dans la même pèriode, tragiquement, la cinéaste a perdu une personne chère. Désemparée, Klotz a alors passé son temps dans les boites de nuit et les salles de concert : "Étrangement, c’est dans ces zones sombres que mon désir de cinéma est revenu. J’ai écrit le scénario d’une traite, en quelques semaines. J’ai raconté ce que je connaissais bien : des lieux que je fréquente, des personnages que je connais d’avance, un rapport à la nuit… En ce sens, le film a vraiment un ancrage documentaire", révèle la réalisatrice.
Helena Klotz a fait appel à son frère, Ulysse Klotz, pour composer la musique de L'âge atomique. Ulysse avait déjà écrit la musique de Low Life (2011), le film de son père Nicolas Klotz, et joue également la comédie. On a notamment pu le voir dans le film de Mathieu Amalric, Tournée (2010).
Le film a été tourné en seulement 12 nuits.
L'âge atomique a une particularité : il dure seulement 1 heure et 7 minutes, ce qui est assez court pour un long métrage. La réalisatrice s'explique sur ce format inhabituel : "Ce format de 67 minutes s’est imposé naturellement, sans calcul, c’était le temps de l’histoire, voilà tout. C’est un peu inhabituel dans l’industrie du cinéma, mais c’est à peu près la durée d’un épisode d’une série. Donc ce n’est pas si déroutant que ça !", se justifie Helena Klotz.
Le titre du film vient de la chanson d'Elli et Jacno "L’Âge Atomique", sur l’album "Tout va sauter", que la réalisatrice affectionne particulièrement.
La réalisatrice Helena Klotz a une méthode de casting bien à elle. En effet, la cinéaste a déniché Dominik Wojcik (Rainer) dans un bar : "Il m’a fait penser à une sorte de Nosferatu des temps modernes, d’une beauté pâle, presque fantomatique. Nous avons passé du temps ensemble", confie Klotz. Quant à Eliott Paquet (Victor), la réalisatrice et Dominik Wojcik l'ont trouvé dans la rue après lui avoir couru après pour le rattraper : "J’ai tout de suite aimé son visage. Je ne fais ni casting, ni essais, c’est très intuitif comme démarche, un peu comme lorsqu’on tombe amoureux", explique Helena Klotz.
Pour L'âge atomique, la réalisatrice a été très influencée par trois films du cinéaste italien Pier Paolo Pasolini : Des oiseaux petits et grands, Accatone et Mamma Roma.
Le film ayant été entièrement tourné de nuit, le travail sur la lumière a été très important. Tourné avec un appareil photo Canon 1D, le film restitue une ambiance particulièrement sombre : "Je voulais une lumière dramatique, un peu comme dans un polar, avec des ombres très marquées sur les visages qui apportent du suspens. Avec Hélène Louvart, la chef opératrice, on a décidé de travailler avec l’appareil photo Canon 1D. L’image que crée cet appareil donne tout de suite une impression étrange, presque futuriste. Il y a ce côté très brillant de la pellicule, et en même temps une façon très particulière de capter les lumières artificielles", précise la cinéaste.
L'âge atomique est, selon Helena Klotz, le premier épisode d'une trilogie sur la jeunesse. En effet, la cinéaste planche déjà sur "L'âge atomique 2", qui serait centré sur le personnage de Théo (Niels Schneider).
L'âge atomique a remporté le Prix Jean Vigo 2012 et le Grand Prix du Jury au Festival Premiers plans d'Angers la même année.