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brunetol
193 abonnés
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2,5
Publiée le 18 février 2014
Drôle d'objet, décousu, lacunaire, froid, dont les défauts sont plus saillants que les qualités. Dès les premières images d'une Isabelle Huppert post-AVC, on sent que le pari est impossible et ne sera pas tenu. On assiste ensuite à un long ballet nonchalant de séquences répétitives, Huppert, et son bras gauche à géométrie variable, fait des chèques que Kool Shen glisse dans sa poche revolver. L'argent glisse inexorablement d'un compte en banque à un autre, les sommes sont astronomiques pour qui n'est pas un patron du CAC40, mais ça ne pose pas de problème, madame est pétée de thunes, et quand ça commence à aller très mal, la famille navrée est prête à faire un geste au prix de quelques remontrances. On frise les états d'âme d'un autre personnage d'Huppert, celui de "Villa Amalia", où une dépression menait... à l'achat d'une maison en Toscane. L'indécence de tout ça ne semble gêner personne. Au fond, on se mettrait presque du côté de l'escroc. Puisque c'est si facile, à quoi bon s'en priver ? Et c'est là que se situe le mérite de Breillat, car on voit ça dans le film. Ni jugement, ni auto-flagellation : une sorte de verbatim de ce qui lui est arrivé, conséquence d'une double fatalité. L'AVC qui la rend infirme, et la rencontre avec un profiteur qui va la ruiner. La morale de l'histoire est toujours aussi amère : c'est plus facile à supporter quand on est riche et connu. Breillat peut continuer de faire des films. La plupart des victimes pauvres des escrocs à la Rocancourt n'ont droit qu'à la déréliction, la misère et l'oubli. Personne ne choisit son destin. Et au final, on ne comprend ni ce qui nous détermine, ni ce qui nous arrive. Nous voilà bien avancés...
Pas une personne pour dire à Catherine Breillat ,isabelle Huppert ,au scénariste ,au dialoguiste ,au producteur ,etc....qu'on ne dit pas un homme frustre mais FRUSTE
Fascinée par le cynisme d’un arnaqueur de célébrités qui s’affiche à la télé, Maud recrute Vicko pour son prochain film. Sauf que Maud est hémiplégique à la suite d’un AVC et qu’elle semble particulièrement vulnérable. Qu’importe, elle est accro à l’escroc. Et la victime consentante ne résiste guère au narcissique Vicko qui lui soutire des chèques de plus en plus rapprochés et importants… Mais l’argent est-il si important pour Maud ? Pourquoi ne pas se laisser déposséder par quelqu’un qui ne la possède pas ? Juste par ce que Vicko la bouscule, lui résiste, la fait rire parfois et la maintient du bon côté de la vie. Arnaqueur et arnaquée sont les associés d’une romance platonique. Et leurs rêves les renvoient parfois à leur propre néant. Comme si Maud et Vicko se regardaient entrain de sombrer. Sauf qu’on ne saisit pas bien ce qui a réellement pu donner envie à Maud de tomber dans le piège. Ni pourquoi cette complicité s’est installée entre eux. Le film de Catherine Breillat, largement autobiographique, ne le dit pas. Reste une description froide et sans pathos d’un dérèglement passager. Restent surtout deux beaux acteurs, Isabelle Huppert toujours sur le fil et un autre rapeur du groupe NTM, Kool Shen, qui fait des débuts remarqués.
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1,5
Publiée le 1 juin 2016
Avec "Abus de faiblesse", Catherine Breillat revient sur son accident cèrèbral et sur l'escroquerie dont la rèalisatrice a ètè victime de la part de Christophe Rocancourt qui lui a extorquè plusieurs centaines de milliers d'euros et qu'elle voulait faire tourner à l'èpoque! Pas rancunière la Catherine [...] Le film montre comment fonctionne Breillat, ce qu'elle recherche chez ses comèdiens! Quand on n'est atteinte d'hèmiplègie, on ne peut pas se rattraper! On tombe comme une pierre! Et ça, Isabelle Huppert le fait avec un talent immense! Sans sa prestation de bourgeoise au coeur sec qui subit crise sur crise, "Abus de faiblesse" serait d'un ennui total! Avec son air triste et glacial de businessman, le rappeur Kool Shen fait ici ses premiers pas dans une prestation fâcheusement mèdiocre face au jeu cèrèbral de sa partenaire! La clè de ses escroqueries ? La cupiditè humaine! L'ex-moitiè de NTM n'avait jamais encore fait de cinèma et ça se ressent à l'ècran! En dehors de l'histoire autobiographique, pas grand chose! Juste une excellente performance de Huppert qu'il faut retenir! Un coup pour rien pour Breillat...
Abus de faiblesse est un film assez dérangeant par moments et qui ne peut laisser indifférent. Mais il manque encore un peu plus de recul et un plus grand degré d’analyse pour lui donner plus d’intérêt. Isabelle Huppert, elle, est assez formidable.
En 2007, Catherine Breillat pense à Christophe Rocancourt pour son prochain long-métrage Bad Love qu’elle écrit pour Naomi Campbell. Le film qui raconte l’histoire d’amour entre une star et un anonyme ne se fait pas mais elle garde contact avec l’ancien escroc. Ce dernier profite de l’amitié que lui porte la réalisatrice et de son infirmité (elle est hémiplégique depuis un AVC) pour lui soutirer plus de 700.000 euros. Avec Abus de faiblesse adapté de son propre roman éponyme, Catherine Breillat signe clairement son film le plus personnel. Loin de son style sulfureux, la réalisatrice de Romance, Anatomie de l’enfer ou Une vieille maîtresse se penche sans concession sur ses personnages. Aussi bien sur l’arnaqueur que sur l’arnaquée prise au piège d’une romance platonique viciée. Ici, la cinéaste et Rocancourt s’effacent pour laisser place à Maud et Vilko. Dans le rôle de Vilko, Catherine Breillat voulait un corps de rappeur pour habiter l’espace vide. Avec Kool Shen, elle trouve en outre un physique mais également une présence énigmatique. Et pour ses débuts au cinéma, l’ancien complice de JoeyStarr au sein du groupe NTM, confère à Vilko, une tension et une imprévisibilité presque angoissante. Un acteur est né ? En tout cas, Bruno Lopes de son vrai nom commence plutôt bien et ne démérite pas un seul instant face à Isabelle Huppert, extraordinaire dans le rôle de Maud. Dès les premières scènes (on la découvre en plein AVC puis on suit sa rééducation à l’hôpital), l’actrice délivre une performance magistrale dans la peau de cette femme si dépressive et isolée qu’elle devient dépendante du premier à la faire sourire. Huppert serait nommée aux Césars l’an prochain qu’on ne serait point surpris. Comme le confie Catherine Breillat à Allociné, Abus de faiblesse n’est pas un biopic mais « un mensonge qui dit la vérité ». Une mise en abyme, on l’espère, thérapeutique. On ressort en tout cas de cette histoire aussi odieuse que fascinante, la boule au ventre, brisé par...
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Catherine Breillat a l'habitude de faire des films chiants, c'est encore le cas ici. certes, le fait qu'elle raconte comment un escroc l'a escroqué peut attirer les curieux, mais ils en seront pour leurs frais. en en apprend pas beaucoup sur ce qui a fait qu'elle lui a donné 800000€ sans broncher, ou si peu. Koll Machin s'en tire honorablement, même si il est quand même encore trop NTM, Isabelle Hupert est brillante, mais pas dans toutes les scènes. dans certaines, elle est un peu guignolesque (mais dans l'ensemble, elle est fidèle à elle-même). j'ai moyennement apprécié le filtre utilisé sur elle lors de ses plans rapprochés, elle ne se supporte plus avec ses rides ou quoi? reste la question qui m'a taraudé pendant tout le film : comment une réalisatrice qui a si peu de succès peut-elle s'acheter une maison à 1,5 millions d'euros?
C'est à un déballage nombriliste que Catherine Breillat convie le spectateur, lui contant par le menu (ce qui est vite répétitif !) comment CR a su abuser de sa faiblesse. C'est une histoire de solitude et de détresse morale, après un AVC, laissant l'intéressée hémiplégique. Pour son malheur, elle ("Maud Schoenberg"), écrivain et cinéaste, très versée dans l'érotisme, croise la route de "Vilko Piran" (Kool Shen - tout à fait véridique dans la dégaine et le phrasé). Mais on pourrait aussi dire que la "sulfureuse" s'est brûlée à un feu qu'elle a allumé en toute conscience, et que c'est une histoire de gros sous, où l'héroïne "bande au voyou", et y perd beaucoup, s'enfonçant avec constance dans un pur masochisme.... On retiendra en tout cas comme indéniable la performance d'Isabelle Huppert - d'abord physiquement, qui occupe en permanence l'écran, petit tas d'os (artistiquement) pathétique.
Malgré l'interprétation une fois de plus brillante d'Isabelle Huppert dans un rôle qui n'est pas des plus faciles, et celle de Kool Shen qui s'en sort plutôt bien dans le rôle de Christophe Rocancourt, le film m'a paru stagnant et insipide. Je ne m'attendais certes pas à un palpitant "thriller" mais je pensais avoir droit à un film racontant plus une histoire que ce à quoi j'ai eu droit.
En 2005, la réalisatrice Catherine Breillat a été victime d'un AVC. Deux ans plus tard, préparant un nouveau film, elle rencontra Christophe Rocancourt qui abusa de la faiblesse pour lui soutirer 700.00 euros. Elle a tiré de cette expérience traumatisante un livre puis aujourd'hui un film. Son personnage est campé par Isabelle Huppert qui incarne, comme d'habitude, une femme froide et malheureuse, autoritaire et fragile, égoïste et amoureuse. Son escroc est joué par Kool Shen, ex-rappeur de NTM qui a la brutalité virile d'un Joey Star.
J'ai détesté ce film qu'on sent nourri - quoique la réalisatrice s'en défende - de l'obsession cathartique d'une vengeance. En le couchant sur le papier, puis en le mettant à l'écran, Catherine Breillat semble chercher à se débarrasser d'un traumatisme : celui de la faiblesse qui l'a conduit à se faire escroquer. Le problème est que cet abus de faiblesse nous reste incompréhensible : pourquoi une femme aussi intelligente se met-elle à signer à la chaîne des chèques aux montants délirants à ce bellâtre analphabète ? La réponse vient dans la dernière scène : "c'était moi, mais ce n'était pas moi". L'excuse est un peu courte, l'explication un peu facile.
Je ne suis pas du tout fan de Catherine Breillat et j'ai hésité avant de voir ce film. La bande annonce m'a attirée et j'ai bien fait. Isabelle Huppert est formidable et Kool Shen étonnant. Ils rendent très crédible cette histoire, même si on ne comprend pas toujours très bien ce qui lie les deux personnages.
(…) La véritable surprise du film réside dans la performance étincelante de Kool Shen (l'ex membre du groupe NTM), ici, magnifiquement dirigé, faite de nuances et de subtilités (…) Catherine Breillat à pris le parti de traiter son sujet avec une froideur quasi clinique, et surtout, avec suffisamment de distance, évitant ainsi au film de sombrer dans le pathos (…)
Kool Shen un peu moyen, il en fait un peu trop.... Isabelle Huppert est par contre super dans son rôle, une très belle performance et c'est ce qui est quasiment le seul intérêt du film qui a du mal a convaincre, du mal à trouver un rythme...du coup, c'est un peu ennuyeux mais ça se laisse suivre. Ne connaissant pas l'histoire Rocancourt, ça m'a un minimum intéressé tout de même....
Même en s'inspirant de son vécu, Catherine Breillat ne sait pas écrire un scénario crédible. Son histoire d'arnaque est tellement énorme qu'on se demande si le vrai sujet du film, finalement non traité, est celui d'une autodestruction. Dommage car Kool Shen ne manque pas de charisme et Huppert est de nouveau sensationnelle dans ce rôle de femme à la fois fière et meurtrie.