La météo réserva bien des surprises à l'équipe du film. Le manteau neigeux disparaissait aussi brutalement qu'il était apparu. Ce qui rendait délicat de suivre à la lettre le scénario qui se situait en hiver. Pour Tim Van Rellim, producteur exécutif : " Le temps changeait dramatiquement d'un jour à l'autre. Parfois, dans la même journée." Durant la dernière semaine de tournage, la neige se remit à tomber... "A notre grande satisfaction, nous sommes revenus à la vision originelle, à un film enneigé. Avec un zeste de verdure cependant" termine David Heyman, coproducteur du film.
"Je ne tenais pas à ce que mon histoire de cannibalisme soit exclusivement liée au désir de continuer à vivre, à survivre coûte que coûte. Le dilemne de l'anthropophagie se pose en d'autres termes. En termes de volonté. Volonté de transcender un interdit. Mais je ne voulais pas, malgré la gravité des faits évoqués, aboutir à une intrigue déprimante, voire dépressive. Je tenais à écrire un scénario riche en surprises, en coups de théâtres propres à secouer, à surprendre le public."
A l'origine, la réalisation devait être confiée à Milcho Manchevski, réalisateur de Before the Rain.
Ce fut Robert Carlyle qui appela lui-même Antonia Bird pour prendre le relais, après le départ de Milcho Manchevski.
Le tournage des extérieurs devait se dérouler en Sierra Nevada. Mais pour des raisons budgétaires, la production décida d'installer différents plateaux en République Tchèque, en Slovaquie, mais aussi au Mexique.
L'origine de Vorace est liée à un fait divers de la Conquête de l'Ouest. Il s'agit de la tragédie du Passage de Donner. Durant l'hiver 1847-1848, un groupe d'immigrants en route vers la Californie se retrouva bloqué par la neige, dans une région isolée, d'accès difficile. Après avoir épuisé leurs vivres, puis mangé leurs attelages et montures, les immigrants dévorèrent les cadavres de leurs morts...