La cinéaste a connu de nombreuses difficultés au cours de sa carrière. La sortie en salle de Beyrouth Hotel, qui était prévue le 19 janvier à Beyrouth, vient d’être interdite, jugée « dangereuse pour la sécurité du Liban ». Le premier long-métrage de Danielle Arbid, intitulé Dans les champs de bataille (2004) a été interdit aux moins de 18 ans. Son deuxième film, Un homme perdu (2007) avait déjà été censuré, accusé « d’obscénité ». Les autorités avaient demandé à la réalisatrice de couper une dizaine de séquences avant d’autoriser son éventuelle exploitation.
"Une jeune chanteuse tombe amoureuse d’un étranger de passage. Elle se livre corps et âme dans une affaire plutôt perdue d’avance, car pour lui, la rencontre est accidentelle et relève d’avantage de la conquête. Mais ils s’aiment passionnément le temps qu’ils se voient, le temps que dure cette conquête... Romantique dans son fond, l’ambition de ce film est d’apprivoiser le suspense. Celui d’une violence latente qui perce au fur et à mesure que l’histoire d’amour se dessine, allant jusqu’à la contaminer. "Chambres d’hôtel" est une romance sur le fil, dangereuse, qui se vit au jour le jour, à l’instar du Liban, vacillant entre guerre et paix, où à chaque seconde tout peut chavirer..."
Troisième long-métrage réalisé par la Libanaise Danielle Arbid, Beyrouth Hotel a été tourné en 2011 au Liban et projeté en première mondiale lors de la compétition officielle du célèbre Festival de Locarno.