Avec La Vie Murmurée, les réalisateurs Marie-Francine Le Jalu et Gilles Sionnet voulaient exposer davantage le travail de l'écrivain Osamu Dazaï, qui ne figure pas, injustement selon les cinéastes, au même rang que d'autres écrivains renommés comme Kawabata, Mishima ou Murakami. Pourtant, Dazaï serait "l’écrivain le plus lu au Japon depuis 20 ans", avec des livres de poche édités à plus d'un million d'exemplaires et des mangas entièrement consacrés à son œuvre.
Les réalisateurs souhaitaient transmettre dans leur documentaire le rapport qu'Osamu Dazai entretenait avec la mort, lui qui a fait quatre tentatives de suicide avant d'y parvenir, en 1948, à l'âge de 38 ans. D'après les cinéastes, "cette nécessité de se donner la mort, le sentiment d’une indignité à vivre, ont sous-tendu toute l’œuvre de Dazaï : sa réflexion d’être humain, sa dimension politique et son "utopie des faibles". C’est en partie lié à la culpabilité de ses origines aristocratiques, une aristocratie selon lui vouée à disparaître."
Si le nom de Gilles Sionnet n'est pas encore connu de tous les cinéphiles, le cinéaste a cependant une expérience remarquable, puisqu'il a été le premier assistant réalisateur pour Patrice Chéreau, Leos Carax et Raoul Ruiz, en plus de signer l'un des documentaires les plus regardés de l'histoire de la chaîne ARTE, intitulé 140 000 Chinois pour la Grande Guerre (1997).
En ce qui concerne Marie-Francine Le Jalu, co-réalisatrice de La Vie Murmurée, elle cumule les expériences diversifiées dans le cinéma documentaire. Elle a également participé à des expositions d'art contemporain. Parmi ses courts et moyens-métrages, on retrouve notamment Le silence (2004), J’en voulais pas (2002) et La pesanteur et la grâce (1997).
La Vie Murmurée a été sélectionné au Festival International du Film Documentaire de Yamagata en 2009, dans la section "New Docs Japan", au DocMiami International Festival 2010, au Festival International du Film Documentaire de Taïwan 2010 et au Kinotayo - Festival du cinéma japonais contemporain à Paris (2011).
Le projet de La Vie Murmurée a été lauréat de la bourse Brouillon d'un rêve, exclusivement réservée au développement des documentaires, instituée par la Société Civile des Auteurs Multimédia (Scam).