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islander29
859 abonnés
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4,0
Publiée le 12 novembre 2023
Un film qui filme le tournage d'un film......On pensera à la nuit américaine de Truffaut, plus récemment à "Coupez" de Hazanavicius, ...Je dois dire que j'ai plutôt été enchanté par ce film coréen, si vous cherchez un peu de fraicheur au cinéma, vous devriez y trouver votre compte...Le scénario est simple, un réalisateur coréen Kim Jee Woon, pour ne pas le nommer décide de changer la fin de l'un de ses premiers films, ( en noir et blanc pour qu'on comprenne et c'est bien utile)...Le réalisateur est magnifiquement interprété par Song Kang Ho, déjà aperçu au cinéma dans Parasite entre autres...L'actrice principale du film est Krystal Jung, aussi belle que convaincante...Le scénario fonctionne très bien, le montage est parfait, la lumière, la photographie, et j'en passe ( rien à envier aux américains) , on a même le droit dans la bande son, à France Gall avec "poupée de cire", la chanson devient merveilleuse à ce moment, et hypnotisante elle est......Je dirais que la mise en scène est parfaite, que l'originalité du film fait rebondir le spectateur à plusieurs reprises, et que la fin est plutôt subtile.....Bref un film qui sort de la routine, et que je conseille vivement.......
Trop compliqué pour maintenir l'attention, même si certains passages révèlent la qualité du cinéaste. Le cinéma de derrière la caméra reste un exercice bien délicat pour le spectateur.
Après Ne coupez pas ! (Japon) et Coupez ! (France), c'est au tour de la Corée de présenter sa comédie burlesque de tournage qui dégénère... Cobweb (Dans la toile) est un bon moment de rigolade, trop long pour ne pas connaître une baisse de rythme (2h15 qui auraient tout aussi bien pu n'être que 1h45 sans perte de gags majeurs), porté surtout par son hommage sincère aux réalisateurs de cinéma passionnés (parfois trop) par leur œuvre. Dans le rôle du chef-d'orchestre qui rame pour maintenir son projet hors de l'eau, Song Kang-Ho (Parasite) brille comme à son habitude, en conflit constant avec ses comédiens extravagants (dont le trop rare Jung Se-Oh nous rappelle combien il est bon à jouer les personnages idiots, et si vous aimez : regardez Korean Fried Chicken...), et avec les producteurs colériques qui menacent le tournage... Beaucoup de gags fonctionnent, les personnages sont attachants, la mise en scène est correcte, les effets spéciaux ne sont pas excellents (le feu, l'araignée), et surtout le final étonne, plusieurs fois (chose rare). Qu'on sente arriver la scène de feu d'artifice d'humour (le bouquet), on ne s'attend pas à ce qu'elle se lance sur spoiler: la musique Poupée de cire, poupée de son (et cela colle à merveille, un mélange contre-nature qui épate), qu'on voit le très joli plan du réalisateur qui contemple la fin de son œuvre baigné dans la douce lumière du soleil, on se fait avoir par le générique... Sans rien vous dévoiler : ne partez pas. Dans cette avant-première cannoise, aucune info n'avait fuité à ce sujet, et la salle s'est vidée presque complètement en l'espace d'une petite minute de générique, tandis qu'on restait pour écouter la jolie musique des crédits... On a bien fait, on a été peu nombreux à découvrir le véritable final du film ! Donc restez bien assis, Cobweb s'offre un rappel original, qui aura récompensé les spectateurs pris dans sa toile...de cinéma.
Le talentueux réalisateur Kim Jee-Woon (2 Soeurs, A Bittersweet Life, Le Bon, la Brute et le Cinglé, J'ai rencontré le Diable) apporte sa pierre à l'édifice des films centrés sur les coulisses du cinéma avec cette fiction sur la fragile cohabitation entre création et chaos.
Mené par le toujours très bon Song Kang-ho (Parasite) dans le rôle d'un réalisateur perfectionniste en mal de reconnaissance et entouré d'une équipe investie et décalée, un film oscillant sans cesse entre le tournage du film et le résultat de ce qui a été tourné (en mode noir et blanc, musique stridente et jeu volontairement excessif inclus).
Une œuvre un peu trop classique dans certaines des sous-intrigues qu'il aborde et un peu plus recherchée (mais en même temps un peu frustrante) pour d'autres (comme l'idée du figurant qui se prend pour un vrai détective). Une histoire qui n'est pas exempte de longueurs, mais nous gratifie de nombreuses scènes assez absurdes et drôles. Un film un peu trop bordélique/hystérique par moments (correspondant plutôt bien à l'aspect jusqu'au-boutiste du cinéma coréen), mais nous offrant une mise en scène des plus soignées, entre aspect making-of et séquences oniriques, et ce jusqu'à un plan-séquence des plus réussis, aboutissement de la vision de son auteur. Car ce qui importe au final, c'est ce qui a été imprimé sur la pellicule.
Une œuvre plutôt mineure dans la filmographie de son réalisateur, mais un très sympathique (et sincère) hommage à la passion et la détermination. Parce que le talent, c'est d'abord de croire en soi. 6,5/10.
Simplement drôle, loufoque et décousu pendant une bonne partie, « Ça tourne … » prend de la consistance par la suite comme un film lors de son montage. La forme est originale et le scénario subtil. Se rajoute l’aspect pédagogique sur les techniques de réalisation qui se fond parfaitement dans le récit. Du vrai cinéma, un peu exigeant, mais finalement tellement plaisant qu’il mérite bien quelques efforts.
Wahou, quel film ! Un réalisateur raté croit tenir un chef d'oeuvre s'il change la fin de son film. Problème : le pouvoir coréen autoritaire des années 70 refuse. Il va devoir tourner en secret. C'est délirant, ça crie, ça court dans tous les sens, les séquences du film noir et blanc se mélangent aux séquences couleur de l'intrigue. Le résultat est épique mais clivant. On peut détester ce grand foutoir comme on peut l'adorer si on se prend au jeu. Mais par-delà l'action, je recommande aux cinéphiles de poser un oeil averti sur la réalisation. Prétextant de filmer un réal fou en quête de plans surprenants, Kim Jee-Woon multiplie lui-même les mouvements de caméra improbables et les séquences d'une grande originalité. Un film jubilatoire.
Kim est un réalisateur qui a la réputation d'être totalement has-been dans le milieu cinématographique des années 1970 à Séoul après un seul bon film. Afin de marquer la postérité et après avoir eu des visions de génie, il entraîne toute son équipe d'acteurs et de techniciens dans deux jours de tournage supplémentaires qui tournent au vinaigre. En salle le 8 novembre.
spoiler: "Ça tourne à Séoul" est une énième oeuvre mettant en abîme des acteurs jouant eux-mêmes des acteurs. J'ai trouvé le film extrêmement long et alambiqué pour peu d'atouts, l'intrigue est assez banale et le personnage de Kim est le cliché sur pattes de l'artiste en quête de reconnaissance. Une scène cependant vaut réellement la peine de s'attarder : il s'agit du fameux plan-séquence de la scène de l'incendie, qui est impressionnante et a des vertus pédagogiques si l'on s'intéresse au tournage d'un long-métrage. Ça ne rattrape pas le côté décousu et ennuyeux du reste du film.
Dans les années 70, Kim réalise un film et décide à la fin du tournage de réécrire quelques scènes pour réaliser un chef d’œuvre. Il convoque à nouveau toute son équipe pour accomplir sa volonté. Un tournage épique et drôle pour un film intéressant sur la création.
Cela fait plaisir de revoir Kim Jee-woon dans un projet personnel, tant depuis une dizaine d'années ses longs-métrages ne pouvaient guère susciter l'enthousiasme. Sous forme de comédie souvent burlesque, voire même de vaudeville, Ça tourne à Séoul ! parle évidemment des affres de la création, chez un cinéaste, thématique plutôt dans l'air du temps, dans un contexte très particulier, celui de la Corée du Sud des années 70, sous dictature militaire, avec une censure artistique très présente. Ces éléments figurent dans le film mais n'en constituent cependant pas la moelle, tant un esprit volontairement foutraque semble le balayer dans un capharnaüm complet, du début à la fin. Au premier degré, c'est donc un divertissement, moyennement drôle, cela risque de varier selon les goûts, et quand même un peu répétitif malgré ses ruptures de ton et ces multiples passages de la couleur au noir et blanc et inversement. L'exercice de style, aussi touffu soit-il, ne méritait pas de durer plus de 2 heures et il est assez raisonnable d'estimer que sur 1H30 seulement, le film aurait gagné en pertinence et en efficacité et n'aurait pas tourné ... à vide, à plusieurs reprises. Au-delà de cet obstacle majeur, ne boudons pas le plaisir de goûter certaines scènes virtuoses et une interprétation de grande qualité, Song Kang-ho soit loué. Un film mineur de Kim Jee-woon restera toujours plus intéressant qu'une œuvre réussie d'un réalisateur au talent limité.
Tout ce qui me déplait dans le cinéma de Kim Jee-Woon est ici présent : une écriture foisonnante au point de nous perdre, une lourdeur pachydermique dans l'utilisation des effets et globalement une inaptitude totale à la concision et à l'efficacité.
Ces désagréments, qui rendaient par exemple J'ai rencontré le diable quasiment non regardable, sont ici atténués par le pittoresque du sujet : le tournage compliqué d'une série B par un metteur en scène raté (parfait Song Kang-Ho, comme d'habitude, dont on ne sait dire s'il est nul ou s'il est génial).
Par un étrange jeu de miroir, les élans maladroits et le style ampoulé de Kim Jee-Woon entrent bien en résonance avec les manières de faire du principal personnage du film. Si la première partie de Cobweb est tout à fait confuse (c'est l'habitude de la maison), la fin est plus intéressante et la scène finale du "film qui est tourné dans le film" est un moment enthousiasmant. On y voit à la fois le produit final et la façon dont le tournage a eu lieu, comme dans Coupez !, et l'effet produit est aussi amusant que dans le film d'Hazanavicius.
Il manque toutefois au film un petit quelque chose pour que ce retour de Kim Jee-Woon, qui avait quasiment disparu des radars depuis 2010, soit vraiment réussi.
Scénario très original, assez foutraque, mais si on se laisse prendre au jeu, on passe un magnifique moment de vrai cinéma. C'est une farce, à prendre comme telle, mais magnifiquement filmée, pleine de rythme et de rebondissements plus ou moins loufoques, dans laquelle on apprend beaucoup de choses sur le cinéma coréen, le métier d'acteur et sur la création artistique.
Pour bien comprendre Ça tourne à Séoul ! Cobweb, il est important de connaître le contexte de la Corée du Sud dans les années 70. Cette période a sonné l’âge d’or du cinéma coréen avant sa chute. Une époque durant laquelle le gouvernement militaire du général Park Chung-hee censurait beaucoup de scénarios. Les studios de production étaient poussés à sortir des films anticommunistes, nationalistes et pro-régime.
Ce film peut se séparer en plusieurs axes distincts. La plus réussie est sans aucun doute celle liée au réalisateur. Kim est comme obsédée pour faire les reshoots de son film. À travers ce changement, il veut marquer le cinéma coréen. Cela lui permettrait d’enfin pouvoir être reconnu à sa juste valeur. Pour arriver à ses fins, Kim est capable de tout. C’est à ce moment-là qu’on se rend compte de son désespoir. Song Kang-Ho est brillant dans ce rôle.
Ensuite, on peut voir se distinguer l’axe du tournage. Celle-ci est beaucoup plus basée sur la comédie. Il y a des passages qui poussent la situation dans l’absurde. C’est un régal de voir les crêpages de chignon dûs à ce tournage sauvage. On apprécie l’humour pétillant qui fait toute la différence.
Le troisième axe est malheureusement le moins convaincant. Kim Jee-Woon a pris la décision de nous montrer les reshoots à travers des scènes en noir et blanc. Un choix discutable, car il casse l’élan de l’histoire. On a l’impression de se perdre dans des passages loin d’être indispensable. Il est intéressant de nous montrer un peu ces images, mais elles s’étirent beaucoup trop.
À deux axes positifs à un négatif, Cobweb parvient à proposer un contenu original avec l’influence notable du cinéma coréen.
ça tourne à Séoul mélange le style outrancier voire chaotique de ce type de film avec un contexte peu connu, à savoir les studios de production à Séoul dans les 70's encore très conservateurs et à cheval sur la censure. Mais si l'exemple du genre, One Cut Of The Dead comme modèle Japonais, restait ordonné dans sa construction globale Kim-Jee Woon se permet, lui, de partir dans tous les sens en multipliant les catastrophes et délires des personnages le tout justifié par un personnage de réalisateur incarné par la figure nationale du cinéma sud-coréen Song Kang Oh, personnification un poil exagéré du réalisateur de ce faux tournage.
On nage dans le plein méta mais j'ai apprécié certaines idées vraiment bien trouvées qui montre frontalement les collisions des egos et des intérets des personnages tout en perdant de vue, ou pas, la valeur collective qu'à le tournage et la réalisation d'un film.
Cependant, je trouve que certaines scènes poussent les potards un peu trop haut, rendant parfois le film confus à défaut de vouloir être "expérimental". Ainsi, au vu de son côté méta, difficile de savoir exactement quelles conséquences sont voulues devant le visionnage de certaines scènes et lesquelles ne sont pas.
Un bel exercice de style à la Coréenne qui semble se répandre un peu plus chaque année (comme le montre le "Ne coupez pas" de Michel Hazanivicius sorti en 2022).
Déjanté loufoque d'un esprit totalement inconnu en France, une incroyable comédie avec des jeux d'acteurs totalement nouveaux pour notre culture européenne. À voir en VO, il faut s'accrocher mais cela est nécessaire pour s'imprégner de la culture du pays du matin calme.