Avec ce film, la réalisatrice Léa Pool tente de pointer du doigt les dérives mercantiles de l'organisation Pink Ribbons, Inc. La lutte contre le cancer du sein aux États-Unis est devenue la facette attractive des campagnes de marketing, mais tout l'argent levé par cette cause n'arrive jamais entièrement entre ses mains. Les questions que souhaite soulever la cinéaste sont les suivantes : Où va cet argent ? Qu'est-ce qu'il permet de réaliser au final ? Et qu'arrive-t-il lorsqu'une entreprise décide de s'engager dans l'organisation pour générer des profits ?
Pink Ribbons, Inc. signe le retour au documentaire de la cinéaste québécoise Léa Pool, après plus de 30 ans. Cette réalisatrice reconnue, à l'origine de 16 films pour la plupart engagés et questionnant la place de la femme dans le monde, n'était pas revenue à ce genre depuis son premier court-métrage, Laurent Lamerre, portier, en 1978.
La Pink Ribbon Inc. a vu le jour au début des années 90, lorsque son instigatrice Susan G. Komen fit porter des visières roses, puis des petits rubans de même couleur aux rescapées du cancer du sein lors d'une course à travers New York. Cette course, appelée la "National Race For The Cure" ("La Course Nationale Pour La Guérison" en VF), existe depuis 1983, et a pris tellement d'importance au fil des ans qu'elle totalise aujourd'hui plus d'1,4 million de participants à chacune de ses éditions. Cette action a permis de lever des fonds à hauteur d'1,5 milliard de dollars depuis sa création.