La projection du film à la Miroiterie, célèbre squat parisien, a suscité quelques remous auprès de ses occupants. Deux groupes se sont alors opposés : d’un côté les permanents, qui habitent sur place et qui animent l'endroit avec des bouts de ficelle, de l’autre, les "historiques" du squat, qui en assurent la gestion.
Au printemps 2008, l’oficina d'okupació (bureau des occupations) dénombrait deux cents cinquante okupas (squats) dans la ville de Barcelone.
Véritable phénomène de société, le squat, qu'il soit londonien, parisien ou barcelonais, n'a cessé d'alimenter les débats sociaux depuis des années... Sans-abris et forces de l'ordre sont les principaux acteurs de cette triste pièce, se donnant plus souvent la réplique avec fracas qu'avec calme. Christophe Coello a ainsi suivi l'association Miles de Viviendas de Barcelone dans leur longue marche vers ce qu'ils appellent la "reconquête des logements".
Un pied en terre catalane, un autre en Amérique du Sud, Christophe Coello a réalisé plusieurs documentaires sur les luttes en Amérique latine, par exemple sur le maintien des langues indiennes ("Ecole en Terre Maya", 1996), sur l’absurdité du miracle économique chilien voulu par Pinochet (Chili dans l'ombre du jaguar, 1998), ou sur la lutte du peuple Mapuche ("Mari Chi Weu", 2000).
Il aura fallu huit ans pour que Christophe Coello vienne à bout de son oeuvre. De 2003 à 2011, il a filmé de l’intérieur les actions de Miles de viviendas, un groupe de flibustiers barcelonais qui invente mille façons de repousser les murs du possible.
Un appel à soutien a été lancé afin de soutenir le film Squat, la ville est à nous dans sa distribution.