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Emmanuel Cockpit
63 abonnés
942 critiques
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2,0
Publiée le 27 novembre 2024
Mark Wahlberg campe un professeur de littérature accro aux jeux d’argent. Malgré les efforts du réalisateur, son portrait reste superficiel et on se perd dans ses rapports entre mafieux et prêteurs sur gages et son amourette vient lisser le tout. L’absence d’originalité et de touche personnelle installe un manque d’intérêt. A noter la présence d’un John Goodman toujours aussi survolté.
En 2011, la Paramount souhaite mettre en chantier un remake du « Flambeur » réalisé en 1974 par Karel Reisz avec James Caan dans le rôle principal. Les producteurs Irwin Winkler et Robert Chartoff pensent à Martin Scorsese et à Leonardo DiCaprio qui ont déjà tourné plusieurs films ensemble. James Toback qui avait fourni l’idée originale autobiographique et rédigé le scénario pour Reisz critique fortement l’idée même de faire un remake d’un film ayant depuis acquis une sorte de statut culte auprès des cinéphiles. C’est le moment que choisit Scorsese pour se retirer du projet. En 2013 Rupert Wyatt se déclare intéressé. Le film se tourne donc avec Mark Wahlberg en lieu et place de James Caan. Globalement fidèle à l’œuvre originale, le film est bien évidemment teinté des marottes de son époque avec un Mark Wahlberg davantage filmé en action dans les salles de jeux clandestines qui n’ont plus rien avec les tripots crasseux et enfumés des années 70. Ses démêlés avec ses créanciers sont aussi largement exploités pour fournir au spectateur l’action que désormais il réclame en payant son cher ticket d’entrée. On s’écarte donc quelques peu de la démarche de Reisz qui cherchait avant tout à cerner le personnage dans toute sa complexité à travers ses relations avec sa famille et l’exercice de son métier de professeur de lettres modernes. Rupert Wyatt qui vient juste de réaliser « La Planète des singes : les origines », privilégie les scènes chocs là où Reisz accompagnait l’errance existentielle du joueur compulsif et sa perplexité face à une addiction qui l’amène à culpabiliser des conséquences subies par sa riche famille obligée d’éponger ses dettes. John Bennett semble moins embarrassé par les scrupules rejetant la responsabilité de ses actes sur sa mère interprétée par une Jessica Lange somptueuse. Le jeune homme paraît certain de l’issue positive qui se fera jour quand il aura bu le calice jusqu’à la lie. Peu lui importe en vérité les dommages collatéraux dont il se réjouit peut-être. À la fin du film de Karel Reisz, James Caan ne semble certain de rien là où Wyatt conclut en affichant l’image de la jeune élève (Brie Larson) tombée amoureuse du professeur rebelle, promesse d’un avenir enfin apaisé. On appréciera la prestation complètement hallucinée de John Goodman dans la lignée de son inoubliable Walter Sobchak de « The Big Lebowski » (les frères Coen en 1998). Ainsi que l’hommage rendu à George Kennedy grand second rôle des années 1950 à 1970 (« Luke la main froide » de Stuart Rosenberg en 1967) alors âgé de 88 ans et déjà très malade. Pas inintéressant « The Gambler » confirme l’évolution du cinéma américain sur les 40 dernières années qui s’est progressivement soumis au diktat des effets spéciaux qui réclament des intrigues pimentées au rebondissements et surtout accélérées dans leurs déroulements y compris dans les films plus intimistes. « Le flambeur » de Karel Reisz sortant sur les écrans en 2014 n’aurait sans doute pas trouvé un large public. La situation s’est encore accentuée dix ans plus tard.
On regarde pour Mark Wahlberg mais le film est sans grand intérêt, suivre les péripéties d'un addict tête claque aux jeux d'argent, il y a film plus passionnant
Ni un bon film ni un mauvais , je pense qu'il y avait moyen de faire mieux sur le même thème , et aussi moyen de faire mieux sur sa coupe de cheveux. Petite erreur dans le film que seul les amateurs d'auto auront remarqué, le personnage de lamar dit dans l'amphi au prof que sa voiture est une Bmw M1, alors que c'est une Bmw 1M , ce qui n'a absolument rien à voir . Voilà c'est tout. Divertissant mais sans plus .
Remake du Flambeur, un drame existentialiste qui dresse le portrait troublant mais artificiel, d’un joueur masochiste interprété par un Mark Wahlberg pas fou. Rien ne va plus, faites vos jeux !
Rupert Wyatt prend un projet assez anodin, qui ne fixe aucun rapport de force avec le cinéma de son époque. Un remake commercial évident, un projet loin de tout ce qui l'a développé auparavant. Un tournage sous forme de réflexion sur l'avenir sans doute.
La premiere version de 74, avec James Caan, sans être parfaite, est meilleure, notamment pour sa fin bien moins hollywoodienne. Mark Wahlberg, tout aussi peu crédible en prof de littérature, en fait trop en détaché suicidaire qui ne montre aucune passion du jeu. Prétentieux et souffrant d'une bande son vulgaire. Mieux vaut relire Dostoievski.
Un professeur de littérature accro aux jeux d’argent est la cible d’une horde de gangsters.
C'est Rupert Wyatt, réalisateur de La Planète des singes : les origines (2011), qui a fait le remake du film Flambeur (1974) de Karel Reisz, adapté du roman Le Joueur de Fiodor Dostoïevski. Le scénario a été écrit par William Monahan (Les Infiltrés).
Comment ne pas être ravi de voir à l'écran Mark Wahlberg, et Brie Larson en actrice secondaire. C'est un casting de choix pour ce drame.
Ce duo est fantastique. Ils n'ont pas beaucoup de scènes ensemble, mais j'ai profité de chaque minute. Une belle alchimie passe entre eux. Déjà, Mark Wahlberg est comme souvent impressionnant. Il y a un charisme naturel qui ressort de lui. Quand il parle, ses mots se boivent. On aura toujours la petite phrase bien placée avec une pointe d'arrogance. Il est parfaitement choisi pour l'interpréter.
Le casting secondaire est tout aussi merveilleux avec en tête Brie Larson. A l'époque, elle continuait de monter en puissance un an avant son Oscar de la Meilleure actrice pour Room.
Il ne faut surtout pas oublier dans la peau des bad boys le charismatique John Goodman et le fougueux Michael K. Williams qui apportent leurs forces.
L'histoire va être prenante avec ce personnage fort de caractère. Ce n’est pas tous les jours qu'on croise un prof d'université accro aux jeux. J'aime voir sa capacité à flamber l'argent sur un coup de tête. Cela donne des passages tendus où on retient notre souffle. Surtout que s'il ne gagne pas, des gangsters lui tombent dessus. Le fait d'en avoir mis deux distincts, met une petite dynamique.
Cette partie remboursement de dette va être un peu plus classique et ne va être qu'une trame de fond pour explorer son mal-être.
Vous l'aurez compris, ce personnage est la force de ce film. Cependant, au bout d'un moment, il va être un peu handicapant par son aspect lyrique trop appuyé. J'appréciais le voir enchainer de grande tirade au début, mais j'avoue que sur la fin c'était un peu pesant. C'est dommage que ce soit mal ajusté car j'étais totalement conquis jusque-là. Dans le sprint final où on a besoin d’énergie, cela rajoute de la lourdeur.
Le scénario va suivre la même ligne avec une histoire de pari qui se mêle à ça, sans que finalement on comprenne vraiment l'intérêt de la mettre.
4 618 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 16 novembre 2020
Le sombre film de 1974 Le Flambeur avec James Caan me semblait être le film incontournable sur le jeu compulsif. Bien que cette version moderne donne du crédit à James Toback (auteur du film de 1974) je suis désolé de dire que j'ai trouvé ce film au-delà du mauvais avec des dialogues incroyablement guindés et prétentieux ainsi que des personnages et des situations absurdes. Je dirai que le jeu des acteurs compte tenu de ce qu'ils doivent travailler est de premier ordre. Mark Wahlberg ouvrant la voie en tant que Jim Bennett professeur associé de littérature dans un collège. Il vient d'une famille extrêmement riche mais il est totalement odieux il semble avoir un désir de mort concernant son jeu compulsif. Michael Kenneth Williams est également excellent dans le rôle de Neville Baraka usurier et joueur tandis que John Goodman donne sa performance habituelle la plus solide dans le rôle de Frank autre usurier et mafieux. Pauvre Brie Larson qui doit ici jouer le rôle d'Amy Phillips. Elle est l'une des élèves de Jim et apparemment un génie de l'écriture, mais plus elle voit Jim se détruire avec ses jeux d'argent plus elle est attirée par lui. Dans l'ensemble je suis désolé de dire que j'ai trouvé ce The Gambler bien inférieur au classique des années 1970 et c'est une grande déception pour moi...
Un film qui suit le parcours d'un prof de fac désabusé, accro au jeu. Son addiction le plonge dans d'énormes problèmes et il cherche en permanence de quoi se refaire. L'histoire est assez démoralisante mais le film se laisse regarder surtout pour son casting : Whalberg est parfaitement crédible en prof désenchanté englué dans ses problèmes, Brie Larson campe une étudiante qui cherche à comprendre son prof, et John Goodman est magnifique en usurier. Bref un film qui se laisse regarder mais qui ne déclenche pas une grande passion.
Ce film est excellent, la scène de l'amphithéâtre est genial, au demeurant il faut un sacré courage pour mettre Albert Camus et Shakespeare dans le scénario d'un film à 25 millions de dollars en 2015. Les discussions autour du talent animé par un professeur en Philosophie nihiliste, fatigué par la vacuité de la vie est superbe. Ce professeur de philosophie intelligent riche et exigeant sait qu'il n'a rien à perdre, sinon une vie d'ennui, alors il parie tout et se met en danger de mort. Belle parabole de la vie. Ça change des mitraillages dans l'emmoglobine et les crissement de pneu ...
Dans Le Joueur, Dostoïevski décrivait avec minutie la psychologie d'un joueur compulsif. Rupert Wyatt nous montre un joueur qui joue, qui gagne et qui perd tout. Et ce n'est pas une simple erreur de parcours. Le schéma se répète encore, encore et encore. Il n'arrive pas à apprendre de ses erreurs. En fait, il s'en fiche. Il apparaît comme étant déconnecté de la réalité. Ne pensant pas aux conséquences qu'une telle ruine peut impliquer autant dans ses relations familiales que professionnelles. Pourtant, il a tout. Une certaine psychologie, un poste de professeur de littérature dans une université. Une de ses étudiantes avec qui il peut fricoter. Que demander de mieux ? En quoi c'est mieux de préférer la compagnie des gangsters du coin avec le risque de se perdre soi-même ? Si ses actes ne sont pas intelligents, les leçons de vie délivrées pendant ses cours le sont. Les applique-t-il complétement à lui-même ? C'est une autre question. Il est aussi agaçant qu'attachant. Aussi intelligent que stupide. Gâchant tout ce qu'il entreprend. Et décevoir le beau visage solaire de la pauvre Brie Larson, ça, ce n'est pas gentil. Pas gentil du tout.
Une intrigue solide portée par un Mark Wahlberg sobre et une excellente Jessica Lange. Même si les codes du genre sont suivis à la lettre, l'originalité du film tient dans les scènes de classe qui donnent une autre signification à la quête apparemment absurde du héros ainsi qu'à la dynamique bande-originale qui soutient le rythme de la mise en scène. Ni ennui ni pontife: une réussite donc!
Sujet intéressant mais abordé de façon trop caricaturale, ce Gambler déçoit fortement en tentant d'instaurer un climat mélancolique et angoissant, mais en n'y parvenant pas vraiment. Mark Wahlberg est plutôt un bon acteur en règle générale, mais il s'est rendu coupable par le passé de quelques choix hasardeux et de quelques prestations douteuses, et ce rôle de prof de littérature moderne obsédé par le jeu va rentrer de plain pied dans cette catégorie. En l'occurrence, il est au choix monocorde ou agaçant, mais n'est pas aidé par la manière globale du film, les interventions de John Goodman ou Jessica Lange (pour ne citer qu'eux) donnant aussi dans le cliché. Bien dommage d'ailleurs d'avoir bénéficié d'un tel casting pour l’utiliser de cette façon. Avec son faux rythme, son histoire peu passionnante et ses dialogues pompeux, The Gambler n'a que peu d'atouts dans sa manche.