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    The Gambler
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    60 critiques spectateurs

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    Gouchou
    Gouchou

    25 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 novembre 2015
    Faire un résumé de The Gambler est plutôt facile car tout est dit dans le titre. Et c'est d'ailleurs un peu le problème, car pour le coup on ne met pas beaucoup de temps à comprendre l'intrigue mais plus embêtant encore on devine très facilement la fin du film. Ce manque de suspens et d'originalité font de ce long métrage, une oeuvre passable que je ne regarderai pas une seconde fois.

    The Gambler nous raconte la vie d'un professeur de lettres à l'université. Issu d'une famille riche, il est également écrivain et a connu un certain succès littéraire. Mais voilà, cette petite vie parfaite ne lui convient pas, et comme il n'a aucun problème, il choisit de s'en créer. Pour se faire, il commence à jouer et à emprunter d'importantes sommes d'argent à des personnes peu fréquentables qui sont prêtes à aller très loin pour être remboursées. Alors qu'il a atteint le point de non retour, il se retrouve dos au mur et n'a plus d'autre choix que de payer.

    Pour incarner ce parieur invétéré, à la langue bien pendue, le réalisateur Ruppert Wyatt a fait appel à une valeur sûr du cinéma Mark Wahlberg, toujours très crédible lorsqu'il s'agit d'incarner un personnage auto-destructeur. Sa prestation est particulièrement convaincante puisqu'il parvient à rendre son personnage non seulement pathétique mais également parfaitement détestable. Nous voici donc en train de suivre les déboires d'un homme auquel il est très difficile de s'identifier. Égoïste, narcissiste, irrespectueux, bref d'un enfant pourri gâté comme on aime les détester. Si Mark Wahlberg est très convaincant que dire de la grande Jessica Lange qui interprète sa mère. Cette dernière n'a pas un rôle de premier plan et pourtant sa prestation est véritablement marquante. Enfin, Michael K. Williams est toujours au top lorsqu'il s'agit de jouer les malfrats. Pour finir un petit clin d'oeil à l'immense John Goodman qui prête ses traits ici à un usurier au langage fleuri.

    Si les acteurs m'ont tous convaincu, je dois bien dire qu'au final le problème de ce film ne réside ni dans la réalisation, ni dans les décors et encore moins dans la bande originale très méticuleusement choisie, mais bien dans l'histoire en elle-même avec un grand manque de surprise. Au final, on se retrouve avec un personnage principal détestable mais plus intelligent que tout le monde, une histoire d'amour particulièrement bancale, un probable complexe d'Oedipe non résolu. Bref, la fin est écrite d'avance et le personnage interprété par Mark Wahlberg sent le déjà vu à plein nez.
    Ko_chang
    Ko_chang

    6 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 novembre 2015
    Long et pénible à regarder. Drame, oui mais Thriller et Policier, pas du tout ! Aucune action, aucun suspense.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 16 novembre 2015
    Un film décevant qui ne décolle jamais. Le scénario est simple, on entre trop facilement dans les clichés et la morale du film derrière des dialogues bien trop légers ne nous fait réfléchir que trop peu. Dès lors on se dit que le film peut se reposer sur un bon casting, hélas les personnages du film sont en dessous des acteurs et aucune émotion ou presque nous parvient. La réalisation est pourtant soignée mais hélas il n'y a rien de vraiment bon à retenir de ce film plat à tous les niveaux.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 5 novembre 2015
    Ayant vu le film avant de savoir que c'était un remake, je suis très surpris. Je doute qu'on ait vraiment eu besoin d'un remake, surtout sur ce genre de film.
    Sinon, que dire du film.. Le sujet qui tourne autour de l'addiction aux jeux ne m'a pas franchement convaincu. Disons plutôt que je n'aime pas ce thème puisque j'ai dû mal à être ouvert d'esprit sur la maladie de l'addiction aux jeux. Le personnage interprété par Mark Wahlberg dépense des tonnes d'argents mais chercher toujours à recommencer avec toujours plus de mise. C'en est effrayant !
    On pourrait donc croire que c'est un simple film ou le personnage principal se trouve être dans une spirale sans fin. Le personnage est très tourmenté. Il remet sa vie en question. Il décide finalement de recommencer à zéro, tout simplement. En fait, on pourrait croire qu'il dilapide son argent pour l'unique raison d'être accro aux jeux, mais il n'y a pas que ça. Recommencer à zéro implique pour lui de faire disparaître tout ce qu'il a. La preuve lorsqu'il coupe tout lien avec sa mère après lui avoir pris une dernière fois de l'argent. Mère a qui il en veut puisqu'il lui reproche le départ de son père. Il décide donc de perdre tout son argent, vend sa voiture, perd sa maison et parvient à rembourser ses dettes pour éviter de se faire tuer. Finalement, il arrive à ses fins et après une longue course, il choisit de recommencer sa vie avec celle dont il est tombé amoureux.
    Je pense donc qu'après avoir été une maladie, l'addiction aux jeux s'est transformée en une excuse pour tout recommencer à zéro.
    Voila comment j'ai ressenti ce film.
    stallonefan62
    stallonefan62

    293 abonnés 2 563 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 octobre 2015
    film moyen sur les dérives d'un accro de jeu !! Mark Wahlberg est bon.....
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    205 abonnés 1 915 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2015
    La présence de Mark Wahlberg, de belles images, une bande son agréable et quelques scènes très réussies, comme celle de la banque, sauvent ce film de la médiocrité. Mais on a l'impression d'avoir vu cent fois les séquences de jeu et c'est si bavard qu'on a parfois l'impression d'être tombé sur un film de Woody Allen. Référence à Dostoïevski ? On en est tout de même très, très loin. Le ou les scénaristes ne se sont pas vraiment fatigués...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 octobre 2015
    Avec Shakespeare ou Camus en point de référence pour illustrer certaines scènes, les problématiques existentialistes de Dostoïevski présentées ici nécessitent plutôt beaucoup d'investissement intellectuel (et culturel) de la part du spectateur pour se faire apprécier.
    Si la version avec James Caan dont le présent film est une reprise pouvait encore se lire comme une adaptation moderne du roman, on en est maintenant très loin à force de téléphone arabe.
    Côté film, la réalisation est terriblement quelconque (mais soignée) et les personnages de mafieux tout comme les jeunes sportifs accros aux textos sont tous tellement intelligents et distanciés que le propos perd vite toute sa crédibilité en contexte. Ce qui décevra sans aucun doute les spectateurs au premier degré.
    Ceci dit, en se maintenant dans la sphère allégorique les enjeux sont stupéfiants pour un film hollywoodien avec ce genre de budget. Probablement un projet censé faire briller le blason culturel de ceux qui l'ont produit, poussé, y ont participé ou s'en réclament comme spectateurs. Passons.
    Wahlberg (qui a perdu presque 30 kilos pour le rôle mais ce n'est pas The Machinist non plus.) cherche sans le comprendre vraiment à se purger du bagage existentiel avec lequel il a vécu jusqu'ici (ontologie, fatalité et jusqu'à ses notions éthiques les plus essentielles) mais il l'ignorera jusqu'à l"épilogue. Il va jusqu'à laisser ses proches être physiquement menacés de mort par sa propre descente (volontariste) aux enfers. Cette amoralité assumée est exceptionnelle à Hollywood, remarquons-le.
    Cette mise en danger qui passe par le jeu compulsif et une monstrueuse accumulation de dettes auprès des pires voyous que l'on puisse rencontrer est la voie qu'il a trouvé pour atteindre le cœur de son existence et en déjouer les rouages autrement implacables tout comme Edward Norton se recherche dans Fight Club, en se mettant tout simplement en danger et en s'impliquant.
    Finalement il prend un coup de poing (ou deux) dans la gueule et réalise qu'il doit aller jusqu'au bout du projet et jouer sa vie, donc, bien sûr, la pertinence de sa démarche ainsi que ce qu'il vaut en tant qu'être humain sur un seul coup "de dés". Climax s'il en est.
    Autre point curieux mais qui interroge : Le hasard lui semble de loin préférable à tout gain obtenu grâce au talent (lequel est présenté comme une donnée socialement injuste et donc inacceptable par... Shakespeare qui n'avait rien demandé Nietsche ou Heidegger m'auraient semblé plus indiqués mais bon)
    spoiler: Contre toute attente de ma part, il triomphe (donc pas de pathos dramatique au final mais quelque chose d'assez subtil à la place) et, contrepartie philosophique, réalise enfin son projet de dénuement total (on le voit presque se défaire de ses vêtements dans un élan christique alors qu'il commence à apprécier sa liberté retrouvée tout comme sa dignité). Le film s'achève sur un plan montrant un terrain à construire, symbole un peu épais mais qui fonctionne ici.

    Goodman étant présent, on songe nécessairement à Barton Fink. Le scénario soi-disant sans concession mais qui, pour rester bankable, s'achève sur une happy end ? Hum. The Player de Altman peut être ?
    Franchement le scénario m'a paru plutôt sympa mais clairement trop élitiste. disons que si vous aimez les lettres modernes, il est certainement fait pour vous. Ceci étant dit, sur un plan purement stratégique je comprends mal les ambitions de la production.
    Probablement un coup de poker... qui n'a pas porté.
    A choisir, revoyez plutôt l'original moins spécieux, moins littéraire, moins abscons et nettement plus marquant mais si vous avez un peu de temps, pourquoi pas les deux ?.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 12 octobre 2015
    franchement très déçu, en voyant gangster et mark walhberg je me dis ça va être cool...et non ça ne bouge pas, il n'y a rien qui nous fait accrocher a l'histoire
    Hastur64
    Hastur64

    226 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 septembre 2015
    Je ne suis vraiment pas un fan des films sur le jeu ou sur les joueurs, je les trouve souvent ennuyeux. “The gambler” ne fait malheureusement pas partie de la minorité qui m'agrée, au contraire il est même de ceux qui m'ont le plus ennuyé. Très franchement j'ai vraiment trouvé les 1h50 de ce film extrêmement longues et particulièrement pénibles à regarder. Ce drame qui suit les mésaventures d'un prof de littérature anglaise poursuivi par des gangsters suite à une dette contractée au jeu est trop plate pour saisir au col le spectateur et le plonger dans son intrigue. Il entrecoupait de longues séquences dialoguées où le héros lui-même ou son interlocuteur devisent platement et de façon verbeuse sur, au choix : la vie, le talent, le jeu, le destin... Bref des séquences pleines de péroraisons qui s'avèrent irritantes sur la longueur et qui se révèlent finalement très vaines. Le personnage est, en outre, assez antipathique ou en tout cas échoue dans les grandes longueurs à susciter de l'empathie de la part du spectateur. Mais, ce qui m'a le plus gêné c'est mon incapacité (mais peut-être suis-je le seul) à comprendre ses motivations et ce qui le pousse à ce comportement autodestructeur. Du coup ces agissements demeurent obscurs et incompréhensibles aux yeux du spectateur qui finit par n'être qu'irriter devant un comportement tout bonnement suicidaire. Mark Wahlberg y fait une bonne prestation, loin des rôles de gros bras de films d'action qui sont ces partitions habituelles, mais même cette interprétation convaincante ne rachète pas un personnage illisible et insupportable. Le film se conclut en plus sur une sorte de happy-end qui ne s'assume pas et achève de frustrer un spectateur définitivement déçu. Un drame qui traîne en longueur sur une trame absconse et un personnage aux motivations incompréhensibles qui ennuie au plus haut point. Un remake (en plus!) qui ne mérite vraiment pas le détour.
    Caine78
    Caine78

    6 744 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    Prévu à la base pour le duo Martin Scorsese - Leonardo DiCaprio, « The Gambler » n'aura finalement même pas eu droit à une sortie française après son échec au box-office américain ! Justifié ? Probablement pas. Non pas que tout soit parfait, loin s'en faut. Parfois bancal voire assez banal, le film propose sans doute un personnage trop agaçant, trop incompréhensible pour convaincre vraiment, à l'image de cette scène invraisemblable où celui-ci spoiler: perd 260 000 dollars en un après-midi (je veux bien qu'on ait la fièvre du jeu, mais à ce point d'irresponsabilité !!)
    . De plus, spoiler: la rédemption finale fait passer ce dernier d'un extrême à un autre pas franchement crédible, même si cela a au moins le mérite de nous le rendre plus sympathique
    . Quant à sa relation sentimentale avec Brie Larson, elle n'a quasiment aucun intérêt, celle-ci n'ayant d'ailleurs pas grand-chose à jouer. Malgré tout, la réalisation se tient, le scénario également, la bande-originale souvent « vintage » est de belle facture et il faut avouer que cette dimension très masochiste du héros a quelque chose de singulier, étonnant à une époque où l'ambiguïté n'a que trop rarement sa place au cinéma. De plus, même si elles sont légèrement tendance à faire rajoutées, les scènes universitaires offrent quelques bons moments et certains passages érudits loin d'être dégoûtants, donnant ainsi plus ce « chair » à notre joueur maladif. Enfin, l'œuvre peut compter sur quelques seconds rôles de grande qualité pour intensifier l'ensemble, principalement John Goodman (sans surprise, toutefois) et surtout l'excellent Michael K. Williams, sans aucun doute le gros point fort du film. Voilà, nous sommes loin de la réussite totale, et peut-être aurais-je été plus dur si j'avais vu la version originale (dotée d'une excellente réputation), mais le spectacle, sans doute un peu trop moral pour être totalement honnête, reste en définitive correct : pourquoi pas.
    Zig
    Zig

    10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    Moment vraiment sympathique : Les dialogues et les personnages sont bien écrits ! Ca fait plaisir.
    Je m'attendais à voir un énième film d'action, pour passer tranquillement le temps, pendant que ma fille faisait sa sieste... :)
    En fait, c'est une très belle surprise. Avec un Mark Wahlberg (son personnage) incompréhensible. Ce qui fait que les autres antagonistes ne savent pas non plus comment le gérer. L'intérêt repose principalement sur les interactions entre personnages, et l'ambivalence du "héros", qui est clairement intelligent mais aussi stupide à la fois.
    Un peu dommage, spoiler: le happy-end,
    cependant. Je n'ai absolument pas ressenti la bascule, grace à laquelle spoiler: il abandonne sa descente aux enfers.
    Néanmoins, je vous recommande chaudement ce film !
    Largeeln V
    Largeeln V

    6 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juillet 2015
    Quelle claque. Un concept original de « suicide », une volonté et une envie de vivre la vie de manière totale et absolue. Des principes. De la vérité. De la verve qui tient en haleine, accroché aux mâchoires de Mark, à attendre la prochaine « leçon de vie », la prochaine punchline. Ce flegme permanent. Ce « Va chier » permanent. Cette envie d’aller jusqu’au bout sans véritable peur. Une manière totalement originale de chercher la rédemption. Chaque personnage est intéressant, à sa manière, apportant sa manière de voir les choses, rendant le film intéressant et prenant.
    Pour peu que vous aimiez le casino, ce film est grand.
    cylon86
    cylon86

    2 531 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juin 2015
    Après le succès rencontré par "La planète des singes : les origines", Rupert Wyatt s'attelle à un remake d'un film réalisé en 1974 par Karel Reisz. Sorti directement en dvd en France, "The Gambler" version 2014 est un film de qualité ce qui n'était pas forcément gagné. Cette histoire de professeur d'anglais joueur et endetté jusqu'au cou a été vue et revue mais William Monahan (scénariste des "Infiltrés") sait s'emparer des clichés et jouer avec. Bien que classique, le film fonctionne très bien grâce à une écriture de qualité apportant un soin tout particulier aux personnages (Mark Wahlberg est brillant dans ce rôle d'homme autodestructeur blasé à la grande gueule) et aux dialogues, parfaitement ciselés. Amplement divertissant et très sympathique.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    110 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juin 2015
    Non distribué en salles car destiné au nouveau marché du E-Cinéma, The Gambler, soit le flambeur, de Rupert Wyatt, remake d’un film éponyme, ne brille pas foncièrement sur tous les plans. Découvert par surprise, ce petit morceau de bravoure philosophique n’entend pas nous mener facilement vers sa sortie, tortueux à souhait du fait notamment qu’il soit une adaptation d’un roman particulièrement corsé. En dépit des apparences, donc, le film du réalisateur du premier épisode de la nouvelle franchise de la Planète des singes, pour mémoire, n’est en aucun cas ce film populaire, bon enfant, que nous laisse présager sa bande annonce ou les concepts de ses affiches promotionnelles. Il est question ici d’existentialisme, de trouver sa vérité propre en touchant le fond du fond, ce qu’entreprend l’accro au jeu dont on parle ici. Convaincu d’avoir manqué une bonne part des réjouissances de sa vie sur terre, notre prof de littérature, ne semble que s’acharner à s’endetter auprès du gangster et autres individus peu fréquentables dans le seul but de se prouver sa force morale. Délicat à mettre en scène, ce postulat n’en demeure pas moins l’unique motif de cette nouvelle adaptation, métaphorique à souhait.

    Alors que le projet est passé, depuis quelques années, de mains en mains, les noms de Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio ayant été évoqués, c’est finalement vers un artisan de cinéma plutôt méconnu que se tourne la production. Rupert Wyatt, réalisateur prometteur, s’emploie à ne pas faire basculer son film ni dans la facilité ni dans les travées psychologisantes d’un vrai drame russe. S’il ne s’en sort finalement pas trop mal, c’est bien là la marque d’une parfaite entente entre le metteur en scène et son acteur premier, Mark Wahlberg. Ce dernier, émacié, bien plus expressif qu’à l’ordinaire, tente par-dessus tout d’exister dans le costume de ce drôle de personnage, protagoniste anticonformiste et absurde de par son comportement autodestructeur mais rédempteur. Le bonhomme, dont le but n’est clair qu’en fin de visionnage, est un fantôme errant sur le spectre de sa vie passée, motivé seulement par une potentielle résurrection d’estime, s’appliquant à ce que le sort s’acharne sur lui pour se prouver son génie moral. Drôle d’histoire.

    Pour se mettre dans la panade, le bonhomme contracte des masses de dettes auprès de truands, Michael K. Williams et l’imposant John Goodman, notamment. Ces tronches de cinéma s’amusent ici au petit jeu du charisme, amusant pour l’un, pas convaincant pour l’autre. Les belles paroles fusent, les échanges métaphoriques ou philosophiques sont légions et l’on se perd bien vite en conjecture, malgré les bonnes intentions. Le final s’avère finalement convenable, sympathique, mais il faudra, pour en arriver là, passer par l’errance et le manque d’intérêt. Heureusement, l’ensemble est toujours rattrapé par une mise en scène plutôt soignée, celle-ci étant l’œuvre propre d’un réalisateur qui semble à l’aise techniquement.

    Pas franchement nécessaire, ce remake n’est finalement qu’un film bavard parmi tant d’autres. Il permet à certains talents de s’exprimer, il permet à des acteurs de sortir le temps du tournage de leur train-train quotidien, le Blockbuster pour Mark Wahlberg, mais ne tient qu’en toute petite partie ses promesses. 09/20
    Raphaël O
    Raphaël O

    147 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juin 2015
    Ce thriller dramatique mis en scène par Rupert Wyatt repose sur un scénario manquant d'originalité mais sombre et très bien écrit, une atmosphère de qualité et l'excellente prestation de Mark Wahlberg.
    Un bon divertissement.
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