Ermanno Olmi n’est pas un inconnu. En 1978, le cinéaste italien s’est vu décerner, à l’unanimité du jury présidé par Alan J. Pakula (Les Hommes du Président, Le choix de Sophie), la Palme d’Or pour L’Arbre aux sabots. Ce film a également remporté le César du Meilleur film étranger (1979). Il a aussi reçu un Lion d'Or, récompense suprême de la Mostra de Venise, en 1988 pour La Légende du saint buveur.
Le maire de la ville italienne de Bari Michele Emiliano a gracieusement prêté le palais des sports de la ville pour accueillir le tournage du film. A l’intérieur de l’enceinte, Ermanno Olmi et ses équipes ont reconstitué une église et la maison du curé en taille réelle.
Cela faisait quatre ans qu’Ermanno Olmi n’avait plus réalisé de films. Son dernier long-métrage remontait à 2007 et Centochiodi. Il faut savoir que le film est sorti en 2011 en Italie et n’arrive qu’en 2013 en France. Entre temps, le réalisateur italien avait mis en scène un court-métrage intitulé "Il Premio", ainsi que deux documentaires (Rupi del Vino et Terra Madre).
Michael Lonsdale a un petit faible pour les rôles d’homme d’Eglise. Dans Le village de carton, c’est la sixième fois de sa carrière qu’il endosse la bure, l’habit des moines et prêtres. Au début de sa carrière, il était rentré dans les ordres pour la première fois devant la caméra d’Orson Welles dans Le Procès en 1962. Neuf ans plus tard, il remettait ça dans Le Souffle au cœur de Louis Malle. En 1982, c’est face à Sean Connery dans Le nom de la Rose qu’il enfilait l’habit du religieux. Une expérience renouvelée aux côtés de Natalie Portman dans Les Fantômes de Goya en 2006 et pour Des hommes et des Dieux en 2010 avec Lambert Wilson. En outre, il a également incarné un cardinal sous la direction de Joseph Losey (Galileo), Saint Eloi (Le bon roi Dagobert) et l’archange Gabriel (Ma vie est un enfer).
A l’origine, Centochiodi devait être le dernier film de fiction d’Ermanno Olmi. En 2007, il avait déclaré à la sortie de son long-métrage qu’il souhaitait se consacrer exclusivement à la réalisation de documentaires. A 82 ans, le cinéaste italien aura finalement changé d’avis.
Ermanno Olmi et Rutger Hauer sont des vieilles connaissances. Avant 2011, les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble. C’était 13 ans plus tôt à l’occasion du tournage de La Légende du saint buveur.