Depuis son enfance, Victor Kossakovsky a toujours été proche de la nature ; cela lui permettait d’allier ses deux passions, le cinéma et la photographie, comme il l’explique : "Par n’importe quel temps, je disparaissais dans la forêt avec mon appareil photo, à la recherche d’un oiseau, d’une fleur ou d’un élan. Durant des heures, en retenant ma respiration, j’attendais l’image extraordinaire."
Vivan las Antipodas! est le dixième long métrage du réalisateur russe Victor Kossakovsky. Il s’agit de son film le plus long, mais également du plus ambitieux (avec un budget d'1 500 000 euros).
Victor Kossakovsky a débuté sa carrière dans le cinéma en 1978, en occupant successivement les postes d’assistant opérateur, assistant réalisateur et monteur. Aujourd’hui réalisateur, il reste toutefois son propre chef opérateur.
Victor Kossakovsky est l’un des réalisateurs de documentaires les plus appréciés. Depuis son premier long métrage en 1989, il a reçu plus de cent récompenses dans de nombreux festivals. Le Centre Pompidou de Paris et le MOMA de New York ont également présenté des rétrospectives de son œuvre.
Fait rare pour un documentaire, Vivan las Antipodas! a été en 2011 le second film de la nuit d’ouverture de la Mostra de Venise, aux côtés du film de George Clooney Les Marches du Pouvoir.
Victor Kossakovsky a eu l’idée de Vivan las Antipodas! en voyant un homme pêcher dans un village calme et reculé de l’Argentine ; il a alors imaginé la canne à pêche se prolonger à l’exact antipode de la terre, qui se trouvait dans une des villes les plus bruyantes et animées du monde : Shanghai.
Vivan las Antipodas! est lui-même aux antipodes d’un précédent film de Victor Kossakovsky,Tishe, tourné en 2003 exclusivement depuis la fenêtre d’un appartement à Saint-Pétersbourg.
Pour Victor Kossakovsky, le seul moyen pour les films documentaires de résister à la concurrence de la télévision, est de se démarquer avec un matériel le plus performant possible, aussi bien au niveau de l’image que du son.