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Wilde
28 abonnés
100 critiques
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3,0
Publiée le 2 décembre 2012
Pour ceux qui aiment les films d'auteur, épurés et sans trop d'actions avec des dialogues au compte-goutte mais des plans lents et rapprochés, à l'atmosphère noire sans être déprimante. "Hors les murs" dresse l'histoire simple d'un amour entre deux hommes différents qui ne se sont pas rencontrés à temps, ou ne serait-ce qu'au bon moment, et dont l'histoire faite de hauts et de bas n'a pas pu faire éclore l'amour sincère qu'ils se portaient. C'est beau sans être magnifique, c'est soft sans faire d'artifice. Matila Malliarakis est tout bonnement extraordinaire dans son personnage de vieil adolescent un peu bègue, trop naïf et éperdument amoureux que l'on voit grandir et devenir plus mature au point de rejeter l'homme pour qui il s'est tant sacrifié. Guillaume Gouix est plus en retrait, toujours dans un rôle de brute au grand coeur qu'il joue bien mais qu'il joue si souvent. Il manque peut-être un peu de passion à "Hors les murs" pour suffisamment faire entrer le spectateur dans cette belle histoire d'un amour fou devenu déchu; il y a cependant cette réserve subtile et grave dont, par exemple, les larmes de Guillaume Gouix sur le balcon de l'hôtel à la fin du film vous font réaliser que la vie se doit de ne pas être gâchée.
Comme souvent pour un premier film les jeunes réalisateurs s’essaient sur des thèmes peu ou pas utilisé par leurs prédécesseurs, ici David Lambert s’aventure sur un amour entre deux hommes, mais en le traitant comme un drame où il s’affranchit des lieux communs sur les amours homosexuels. Il accouche un drame poignant entre deux jeunes hommes dont la rapidité et la force des sentiments va se trouver confrontée aux obstacles d’une séparation forcée du fait de l’incarcération de l’un d’eux. L’alchimie entre les deux acteurs est évidente et nous permet de croire immédiatement à ce coup de foudre aussi singulier que fulgurant. Il est dommage que les vingt dernières minutes du film, suite à une ellipse un peu brusque, vienne un peu casser la progression d’une rupture qui aurait pu être mieux amenée et ne pas terminer le film de façon peu brusque et floue. Reste l’impression vraiment prenante d’un amour aussi fou et soudain qu’irréel et qui sort les amours homosexuels de bluettes un peu creuses ou de drames introspectifs et quasi documentaires sur ce que c’est que d’être homo. Dans cette optique il s’inscrit dans la lignée de films comme « Weekend » du britannique Andew Haigh ou « Keep the lights on » de l’américain Ira Sachs. Un drame puissant qui pourrait intéresser un public plus large que le public homosexuel ou gay-friendly, ce qui en soit est déjà une qualité, et ce même si la fin pourrait décevoir un peu. À voir néanmoins pour la puissance de cette rencontre amoureuse et la prestation des acteurs : Guillaume Gouix et Matila Malliarakis, tous deux exceptionnels.
Incontestable réussite. Pour un premier film, nous ne pouvons que tirer notre chapeau. On pardonnera volontiers les faiblesses du scénario. Les deux acteurs sont en état de grâce, particulièrement Guillaume Gouix (magnifique et magnétique) qui confirme tout le bien que l’on pensait de lui. C’est sublime.
Malgré des relancs de stéréotypes qui dénature l'intérêt authentique pour cette histoire entre deux hommes, le film reste dans son intégralité d'une beauté remarquable, surtout pour un premier long. Guillaume Gouix nous sort le grand jeu et nous épate. Matila Malliarkis nous énerve un peu plus, son personnage torturé, hésitant, bredouillant ne nous décroche aucune compassion. Le personnage du teneur du sex shop est plus sensible! On apprécie des cadrages renversés utilisés à bon escient, on supporte les plans fixes qui contribue à cet effet de pesanteur, mais on rejette les suivi lents sur le personnage principal, indécis, mou et collant à souhait. Comment cette relation a-t-elle pu commencer tout d'abord? Au bout de 3 jours, il lui dit je t'aime et rien n'est rompu?! Il se fait larguer par une soit-disant copine (interprétation remarquable quoique exagérée de Mélissa Désormeaux-Poulin) et n'a personne d'autre que le barman qu'il a rencontré quelques semaines avant? Où sont ses amis du début avec qui il se bourre la gueule? Ces silences gênés incombe au rythme du film. Guillaume est parfait en tolard balafré, sensible à souhait et hors de toute pré-conception annihilante sur l'homosexuel. Je salue la structure quasi-littéraire marquée par les fondues au noir. Tout cela témoigne d'un savoir faire de scénariste admirable.
David Lambert nous présente un premier long métrage d’une justesse évidente. La mise en scène est simple, sensible, touchante et donne toute la réalité nécessaire pour faire de cette histoire, une histoire d’amour sincère et touchante. Les deux acteurs principaux, Guillaume Gouix et Matila Malliarakis, sont parfaitement crédibles et ont su d’un seul regard, partager la passion qui unit leurs deux personnages. Dans une interview, le réalisateur disait vouloir « accrocher émotionnellement le spectateur ». Pour ma part, c’est réussi!
Une belle histoire qui ne décolle jamais vraiment malheureusement, ça manque pas mal de rythme et j'ai eu tendance à décrocher plusieurs fois, c'est dommage d'autant que l'interprétation de Guillaume Gouix sonne très juste, les quelques clichés alourdissent également l'ensemble, encore une fois c'est regrettable parce que l'intention du réalisateur est louable, il traite de l'homosexualité de manière simple et tout à fait normalisée. Dernier point étrange qui m'a particulièrement dérangé, l'attitude du deuxième acteur, excessive et peu crédible pendant la quasi totalité du film, c'est assez incompréhensible quand on voit la manière dont est dirigé le premier, surement un parti pris donc mais dont le but m'échappe. Dans l'ensemble, ça se laisse tout de même suivre et la relation en elle-même parait tout à fait réaliste, on sourit, on s'émeut mais il y avait possibilité de faire mieux à mon humble avis. A voir une fois.
Je comprends parfaitement toutes les réactions sur ce film, autant ceux qui dénoncent les clichés que ceux qui sont plus qu'élogieux sur les deux acteurs qui nous transmettent beaucoup d'émotions. Pour ma part, je divise le film en deux, la première partie est excellente, la seconde avec Ilir en prison est beaucoup moins bonne. La fin est ce qu'elle est, je n'y reviendrai pas, chacun se fera son avis.
très bien joué, rien à redire, Guillaume Gouix est excellent comme à son habitude, mais que c'est long, que c'est chiant! à quand une histoire d'amour homosexuelle qui ne soit pas triste et glauque?
le sujet est banal si ce n'est qu'ici cette "love story" est interprétée par deux mecs, les acteurs sont pas très crédibles , un peu comme le scénario somme toute, ça oscille entre petits faits de la vie quotidienne et passions anodines
Il y a quelque chose qui sonne terriblement faux et qui fait que la mayonnaise ne prend pas dans ce film. Cette histoire d'amour entre un albanais homo (qui s'assume relativement bien) et un bi maniéré et "sensible" n'est absolument pas crédible pour qui connait le milieu gay. D'ailleurs le film hésite entre conte poétique et chronique sociale mais au final il ne trouve pas sa voie et nous non plus ! Dommage car les comédiens sont loin d'être mauvais....
Pour être honnête, c'est un peu en trainant des pieds que je suis allé voir Hors les murs. J'en avais entendu plus de mal de que de bien, et j'avais peur que cela ressemble trop à Week end. Je voulais quand même me faire ma propre idée et puis j'aime beaucoup Guillaume Gouix. Ce qui m'a tout de suite frappé, c'est la simplicité avec laquelle le film est écrit et mis en scène... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-hors-les-murs-113290434.html
Je sors juste de Hors les murs, un drame en trois actes sur l'histoire d'amour entre un pianiste pour films muets, Paulo, et un joueur de guitare basse, Ilir. Je ne veux pas spoiler, je ne m'étendrai donc pas plus sur le synopsis. D'autant qu'il faut bien reconnaître que le scénario est le point faible de ce film, par ailleurs puissamment réalisé et magnifiquement interprété. Il y a un tel naturel dans le jeu des acteurs, le dialogue, les situations, et la caméra est tellement perçante, que l'intimité des sentiments est rendue avec une sincérité tantôt amusante, tantôt touchante, tantôt douloureuse. Dommage que le discours soit un peu vain et que certains écueils de clichés ne soient malheureusement pas évités. Pourtant beaucoup sont esquissés, pour mieux nous prendre à contre-pied en les évitant avec virtuosité, en particulier dans le premier mouvement. Mais le deuxième temps de la valse a le pas trop lourd, et malgré une apothéose finale dans la pureté - dureté ? - des protagonistes, je suis resté sur ma faim. Une dernière précision, élément que j'ai personnellement apprécié mais qui peut en décevoir certains, les corps ne sont pas magnifiés un instant, ils sont livrés à l'image comme le sont les âmes : tels quels. A voir donc pour la bonne foi et la bonne volonté qui animent de toute évidence acteurs et réalisateur, mais en anticipant un ennui probable dû aux faiblesses narratives.