Dark Horse : les secrets du tournage

L'histoire de Dark Horse repose sur Abe, le personnage principal. Beaucoup de temps a été nécessaire pour trouver la personne idéale pour le rôle : "Alors que nous traquions LA star, Todd [Solondz, le réalisateur] continuait à rencontrer d’autres acteurs. (...) Lorsqu’il a rencontré Jordan Gelber, ce fut une évidence. Non seulement il est drôle, mais c’est aussi un acteur formidable", confie Ted Hope, le producteur du film. Jordan Gelber s'était présenté une première fois face à Todd Solondz pour jouer dans Life During Wartime, mais n'avait pas été choisi. Sa deuxième tentative fut la bonne : "Il avait les qualités requises pour le rôle d’Abe. Il collait au rôle physiquement et chronologiquement, et il était très sensible aux caractéristiques de ce personnage particulier. Je n’ai pas eu besoin de lui expliquer grand-chose de plus", ajoute le réalisateur.

Suite à une première collaboration en 2001 à l'occasion de Storytelling, Todd Solondz a fait de nouveau appel à l'actrice Selma Blair. Après son rôle de Vi l'étudiante, elle a porté dans Dark Horse le personnage de Miranda, la trentenaire déprimée qui rencontre Abe, le personnage principal du film. Le réalisateur a affirmé avoir écrit ce rôle pour l'actrice dans la continuité de son précédent personnage dans Storytelling.

En interprétant le père d'Abe, Christopher Walken a rompu avec ses anciens rôles pour se mettre dans la peau d'une personne tout à fait normale. "Nous n’avions pas pensé immédiatement à lui car il interprète souvent des personnages étranges, qui ne ressemblent absolument pas à Jackie", déclare Ted Hope. C'est l'agent de l'acteur qui a donné l'idée aux producteurs de le choisir en leur expliquant qu'il était intéressé par un tel changement.

Mia Farrow a surpris toute l'équipe en acceptant de jouer le rôle de la mère dans Dark Horse. Désormais engagée dans la vie associative et pour les droits de l'homme, l'actrice avait déclaré qu'elle quittait le monde du cinéma. Elle a toutefois rejoint l'équipe de Todd Solondz grâce à son fils, un grand admirateur du réalisateur, qui a réussi à la convaincre de faire partie du film.

Après Happiness (1997) et Storytelling (2000), Todd Solondz retrouve pour la troisième fois son fidèle producteur Ted Hope. Ce dernier affirme : "Todd et moi collaborons ensemble depuis des années. (...) C’est un auteur unique dans le paysage cinématographique indépendant."