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    Chroniques sexuelles d'une famille d'aujourd'hui
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Chroniques sexuelles d'une famille d'aujourd'hui" et de son tournage !

    Des scènes de sexe non simulées dans un film dit "traditionnel", il fallait oser !

    Une alternative à la perception du sexe que nous donne à voir l'industrie du porno

    La reconversion d'une ancienne actrice porno, Leïla Denio

    Inséparables

    Chroniques sexuelles d’une famille d’aujourd’hui est le sixième long métrage du duo Jean-Marc Barr et Pascal Arnold. En plus de co-réaliser le film, ils le produisent avec leur société de production Toloda, créée il y a quatorze ans. Comme dans leurs précédentes collaborations, la sexualité y tient un rôle important.

    Un film d’un nouveau genre

    Chroniques sexuelles d’une famille d’aujourd’hui n’est pas une comédie familiale comme les autres. Le film s’intéresse, comme son titre l’indique, à l’intimité de ses personnages et les scènes de rapport sexuel ne sont pas simulées. Les réalisateurs voulaient ainsi "offrir une alternative à la perception qu’en donne l’industrie du porno", tout en faisant un film "dans une énergie de comédie légère".

    Deux versions pour un même film

    Le film a été monté dans deux versions différentes, une "sensuelle" pour la sortie en salle (Pascal Arnold explique l’appellation ainsi : "On l’appelle "sensuelle" pour échapper à la grammaire du porno qui différencie le hard du soft") et une "sexuelle" pour une exploitation en DVD et VOD. Il ajoute également : "Celle qui sort en salles, accessible dès 12 ans, permet un positionnement du film en cohérence avec son propos, sexualité et famille. La seconde version comporte cinq minutes de plus, le montage des scènes sexuelles est entièrement différent. Elle sera donc interdite au moins de 16 ans, voir 18."

    Constat

    Après avoir constaté que, "depuis 30 ans, la représentation de la sexualité est laissée à 95% à l’industrie du porno avec ses codes et sa grammaire filmique", Jean-Marc Barr et Pascal Arnold voulaient montrer "d’autres images sexuelles guidées par une narration qui implique des personnages dans leurs vies intimes, leurs instants de plaisir sexuel, et leur charge érotique est vivante dans leur corps, leur visage et leur regard".

    Financement difficile

    De par la nature du film, le financement n’a pas été des plus faciles : "Sans l’arrivée d’un coproducteur, Monkey Pack Films, après un premier montage, nous aurions eu du mal à le terminer. Les autres partenaires éventuels bloquaient tous sur le fait que les actes sexuels n’étaient pas simulés", confie Pascal Arnold.

    Casting fastidieux

    A part pour Mathias Melloul (Romain, le personnage principal du film), que Pascal Arnold avait repéré dès l’écriture (ils s’étaient rencontrés à la fête de fin de tournage de Pieds nus sur les limaces, la première expérience cinématographique de Mathias), le casting a été très long (entre 5 et 6 mois). Cette durée est à mettre en parallèle avec l'originalité du projet.

    Point de départ réel

    Le film commence quand Romain (Mathias Melloul) se fait prendre au lycée en train de se filmer pendant qu’il se masturbe. Il s'agit d'une anecdote qui est réellement arrivée au fils d'une amie de Pascal Arnold. Ce dernier et Jean-Marc Barr se sont aussi appuyés sur d’autres témoignages de proches pour bâtir "une famille lambda plutôt solaire et optimiste qui s’interroge sur le plaisir."

    Envie d'un retour à la liberté des années 70

    Pour Pascal Arnold, il y a, de nos jours, une hypocrisie autour de la censure car "on tolère de voir des centaines de personnes se faire tuer dans un film "d’entertainment" mais on refuse de montrer un sexe en érection ! Il y a un incroyable regain de frilosité à ce sujet. Les cinéastes des années 70 avaient plus de latitude", s'insurge le metteur en scène, en expliquant à quel point il avait "envie de reprendre le flambeau de certains cinéastes des années 70, à une époque où la société civile faisait beaucoup moins l’autruche sur la thématique du sexe et sur ce questionnement de la représentation de la sexualité."

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