Le réalisateur Miaoyan Zhang s'était déjà rendu au Nord Ouest de la Chine en 1990. Vingt ans plus tard, il est revenu pour tourner son film dans cette région, découvrant un "paysage nucléaire", qui l'avait impressionné : "J'ai marché vers l'horizon. J'avais le sentiment d'être sur une autre planète", nous confie-t-il. Il a réellement vu les gens vendre leur sang pour survivre : "Là-bas, l'eau est plus précieuse que le sang", ajoute-t-il.
Pendant le tournage, concernant la prise de son, l'équipe pouvait entendre deux bruits caractéristiques du village dans lequel ils étaient : "Celui du vent sauvage et celui du bourdonnement des mouches. Mais j'avais toujours à l'esprit un troisième son : celui de la diffusion radiophonique des nouvelles du matin", se remémore Miaoyan Zhang.
Le film de Miaoyan Zhang rassemble pour la première fois les compositeurs Annette Bauer et Andy F. Butler.
Black Blood a su rencontrer l'opinion des festivals en remportant notamment le Prix Netpac du Festival International des Cinémas d'Asie de Vesoul. Il a également été sélectionné au festival de Cannes, de Rotterdam, de Saint Saint-Pétersbourg, et de Las Palmas.
Durant l’été 2006, Miaoyan Zhang emprunte de quoi tourner son premier film Xiaolin Xiaoli, qui remportera le Prix Federico Fellini, ainsi que le Prix du Public du festival BlackMovie à Genève en 2008.
Chinois né en Manchourie en 1964, c'est à l’Université de Berkeley que Miaoyan Zhang commence à regarder des films qui lui donnent l'envie d'en réaliser aussi.
Après le tournage de Black Blood, Miaoyan Zhang a enchaîné sur un troisième film, coécrit avec Roelof-Jan Minneboo, et présenté à l’Asian Project Market du festival de Busan.
Black Blood, second long-métrage de Miaoyan Zhang, a reçu le soutien en postproduction du Fond Hubert Bals du festival de Rotterdam.
Le décor du film peut fasciner par son aspect irréel, accompagné par la puissance formelle du noir et blanc et des mouvements d’appareil très lents. Le choix du noir et blanc était aussi l'une des seules solutions pour rendre compte du ciel bleu qui contrastait avec la terre orange et aveuglante des paysages : "Seule la fumée noire tourbillonnant à l'horizon et le flou magique des différentes couleurs faisait ressembler cette terre au pays des merveilles", argumente Miaoyan Zhang.