Les contraintes budgétaires ont amené la production à réduire le temps de tournage à 30 jours et à user de la "caméra épaule" lors de certaines scènes nécessitant, sur le papier, des plans plus élaborés. Un mal pour un bien selon Roland Edzard pour qui cette urgence a "apporté une simplicité et une énergie qui correspondaient à l’histoire, à la brutalité inhérente au film."
Une maison éloignée du village, un massif montagneux, une forêt ténébreuse... Tout, dans La Fin du Silence, est fait pour que la notion d'isolement soit la plus perceptible possible. Il s'agit d'une volonté de la part de Roland Edzard, qui s'est inspiré de certains grands noms de la littérature : "Chez William Faulkner ou John Steinbeck qui sont des gens qui m’inspirent, on trouve aussi des espaces où les maisons sont éloignées les unes des autres."
Ce n'est pas en rédigeant, mais bien en dessinant, que le réalisateur, Roland Edzard, a eu l'idée du scénario de son film : "Ma première idée du film est venue par le dessin d’une carte, d’un territoire : deux maisons, une rivière, une forêt et une route entre les deux maisons. Assez vite, j’ai su que tout se jouerait dans ce territoire précis. Avec une action courte, en trois jours, une sorte de tragédie grecque. J’ai commencé alors à poser mes pions, et j’ai dessiné les contours des personnages en ne les déterminant pas par leurs psychologies mais par leurs actions."
Le réalisateur du film, Roland Edzard, a commencé ses études à l'école des arts décoratifs de Strasbourg puis au Studio national des arts contemporains de Fresnoy. Le cinéaste a donc bien failli devenir peintre !
Il s'agit du premier long-métrage réalisé par Roland Edzard. Auparavant, ce jeune réalisateur français né en Algérie s'est illustré avec plusieurs courts-métrages dont La Plaine en 2005.
A l'origine, le film devait s'intituler Les gens ne savent pas peut-être. Il a ensuite été décidé de le modifier par le titre actuel : La Fin du silence.
Le film fut présenté pour la première fois le 14 mai 2011 lors de la Quinzaines des Réalisateurs à Cannes.