La première fois que j'ai vu l'affiche de ce Crazy Joe, j'ai tout de suite pensé à un film d'action bien bourrin et pas prise de têtes à la Parker qui, soit dit en passant, est un excellent long-métrage de la carrière de Jason Statham, acteur réputé pour ses rôles de gros badass dotés d'une technique au combat totalement irréprochable. Imaginez ma surprise, ou ma déception, lorsque j'ai visionné ce film.
Quand on vous sert un bon plat, vous voulez ce bon plat, pas le dernier congelé que vous venez d'acheté et qui se trouve dans le frigo. C'est un peu ça, avec ce nouveau film. Sur l'affiche, on voit Jason Statham en mode badass et super véner, qui nous donne l'impression qu'il a envie de tabasser du méchant et d'affiner sa technique au niveau des arts martiaux. Les points serrés, le regard pas content, c'est un vrai combattant. Et bien, mes félicitations aux distributeurs de Crazy Joe qui parviennent à nous faire croire que ce film dramatique est un métrage d'action. Tout cela m'amène à présent à la critique du film.
Alors, je dirais que le principal problème de ce Crazy Joe, c'est que tout est noir, trop noir, tellement noir qu'on n'y crois pas une seconde. Alors oui, les personnages pauvres avec une histoire triste, ça va un peu, mais quand tout est trop triste, on décroche. C'est trop gros, en fait! Le héros enchaîne les situations dramatiques et désespérées et parait presque comme étant une victime. Alors pourquoi ce schéma narratif fonctionne dans les Misérables avec Ventura et pas ici? Parce que, tout simplement, les Misérables est un film réaliste, triste et dure. Tout y est crédible, ce qui n'est, bien sur, pas le cas de ce Crazy Joe.