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C.Dervaux
136 abonnés
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4,0
Publiée le 18 septembre 2014
Attachant sans pour autant faire l’unanimité auprès de la gente féminine, le jeune Terri représente à première vue l’archétype du gros nounours qu’on apprécie autant pour son sens de l’humour que pour son sens de la fidélité. Vivant dans un univers parallèle énigmatique mais pragmatique, il laisse très clairement parler son imagination et sa vision parfois cruelle du monde qui l’entoure sans jamais perdre son publique. Attaché aux films à tendance personnels, le réalisateur Azazel Jacobs n’a pas manqué le rendez-vous et s’approprie à sa manière les traits de caractère d’un personnage d'une série de nouvelles de Patrick Dewitt ; un lycéen totalement isolé des autres. En apportant un artifice conséquent d’ingéniosités scénaristiques (à commencer par une relation attachante entre cet adolescent et un proviseur adjoint aux méthodes peu conventionnelles), Azazel offre à Jacob Wysocki et John C.Reilly la possibilité de se surpasser. C’est, visuellement, chose faite. Mais il ne faut pas pour autant oublier de remarquer leur prestance d’un nouveau genre rendant d’un film indépendant au budget raisonnable un cinéma indéniablement remarquable. Par son récit fluide aussi sévère que non idéaliste, Terri marque les esprits. Inutile de se demander pourquoi, d’ailleurs, tant le projet semble maîtrisé et concret.
Ça commence bien, on se dit qu'on avoir le droit à un genre de Will Hunting pour ado. Puis on avance, on avance dans le film et puis vient le générique de fin ... Ok et ? Et ben absolument rien ... Comme si il ne s'était rien passé ! Peut être qu'un "Terri 2 - Le retour" été prévu qui sait !
"Terry" s'apparente à une comédie gentillet et légère plutôt qu'à une oeuvre dramatique comme on aurait pu le penser. le film est dans l'ensemble assez mou et bien trop timide!!
Je m'attendais à quelque chose aussi fort et poignant que le film "precious", avec cette fois-ci, trois enfants en difficulté. malheureusement, il ne se passe pas grand chose, pas de grand sauvetage, pas de morale à l'americaine, juste une soirée entre gamins qui font pas grand choses et à la dernière minute, on revient au point de départ
Un film indépendant qui merite d'etre montré dans les ecoles. Une leçon sur la tolerance et le respect malgré les differences. Les acteurs sont tres bons malgré le scenario un peu leger mais la mise en scene, les decors et le jeu d'acteurs merite le detour! Un film a voir absolument!
Je trouve les propos de spectateurs d'Allo ciné et des critiques très modérés au regard de "Terri". Il s'agit d'un des meilleurs films indépendants américains vus ces dernières années. Largement supérieur au sympathique "Sumertime". Il est pour moi juste derrière le chef-d'oeuvre que représente à mes yeux "Cyrus", avec le même "plus grand acteur américain" JC Reily. Comment être insensible à l'écriture magnifique d'émotion de la séquence où JC Reily annonce à Terri la mort de la standardiste et lui demande de l'accompagner à son enterrement ? Et il y a beaucoup d'autres scènes comme celle-là dans "Terri" d'une justesse et d'une écriture subtiles qui disent sur le monde et sur les êtres beaucoup plus que les prétentieux et ridicules films français vus ces dernières semaines sur les écrans et pour lesquels Roger Pierre n'a même pas eu la force de prendre le clavier ... la canicule passée, j'espère qu'il retrouvera les forces nécessaires à la condamnation (c'est son combat) d'un cinéma qui a tant à apprendre de films comme Terri.
Un beau film sensible qui se focalise vraiment sur les adolescents et la façon dont ils vivent leur vie au travers de Terri qui semble différent des autres mais possède sa part de maturité et surtout sa part émotionnelle à fleur de peu. Il aime l’amitié car elle n’a pas d’enjeu comme l’amour et il veut la respecter.
Si le cinéma indépendant a vue son apogée dans les années 90, une certaine « formule » et « tendance » se répète depuis. Terri fait partie de ces films, de marque « indé », assumés, mais qui par le mode même sur lequel ils se construisent, oublient de se créer une identité. La lenteur du film se juxtapose avec sa qualité première d’être touchant. Le regard posé de Azazel Jacobs est juste et permet à Jacob Wysocki de nous offrir une performance attendrissante. Au-delà de cet ensemble, le film se veut commun et facile du fait que le spectateur a déjà vu tout cela ne nombreuses fois. Les maux de l’adolescence ont ainsi déjà été contés et de plus belles manières. Les facilités et raccourcis que le réalisateur emploie au travers son personnage principal, en pyjama, son apparence physique nonchalante, viennent détruire l’effort de l’intention première film. Il est d’ailleurs amusant de faire un pont à Steven Soderbergh, figure de proue d’une certaine vague indé il y a plus de 20 ans, qui lui s’offre des joutes de mise en scène à l’extrême opposé, en filmant le monde du strip-tease masculin (Magic Mike), paillette et éclatant, alors que certains tentent de recoller des tiques faciles de mise en scène… http://requiemovies.over-blog.com
Ça, c'est un directeur d'établissement modèle. Je n'en ai jamais eu des comme ça. Chacun sa personnalité. Mais essayer de faire preuve de psychologie, c'est bien aussi. De se mettre à la place du jeune. De prendre en compte l'environnement familial dans lequel il vit. Au-delà de la discipline, c'est de l'apprendre à se poser les bonnes questions, lui donner des leçons de vie qu'il s'agit. Parce que Terri n'est pas gâté par Dame Nature. Le harcèlement à l'école et ses ravages destructeurs sur l'élève. A tous ceux ayant connu ça au collège à cause d'un souci physique, Terri rappellera de mauvais souvenirs. Des adolescents moqueurs. Les filles qui ne te remarquent pas. La sensation d'être mis de côté. Comment, dans ces conditions, se concentrer sur le travail scolaire ? Résultat, Terri se laisse aller. Il n'a pas d'amis, pas de centres d'intérêt, rien. Avec ses deux compagnons de route pas épargnés eux aussi, ainsi que le directeur ayant lui aussi ses problèmes personnels, c'est le portrait d'une jeunesse mal dans sa peau, victime du regard des autres et qui doit pourtant continuer d'avancer. Leur amitié peut être une force mais j'ignore si elle sera suffisamment solide pour affronter la suite.
Avec son histoire archi-classique autour de la recherche d’émancipation d’un adolescent mal dans sa peau, Azazel Jacobs parvient à signer un teen-movie réalisé dans la plus pure tradition de ces films formatés pour les festivals de cinéma indépendant mais auquel l’écriture et l’interprétation donnent un réalisme émotionnel assez surprenant. Les relations difficiles qu’a le personnage principal avec ses jeunes camarades et son responsable sont en effet pleins de justesse grâce au jeu très poignant du jeune et prometteur Jacob Wysocki que l’on espère retrouver au plus vite dans un rôle plus valorisant, mais aussi à celle de John C. Reilly qui prouve une nouvelle qu’il sait se montrer aussi posé dans de tels mélodrames qu’excentrique dans ses comédies. Le parcours hésitant de ce gamin marginal est également mis en avant par la musique et la photographie très délicates qui l’accompagnent.
Sur une trame simplissime et traité dans une multitude de film, Terry ; se démarque complètement des autres. Qui vont parfois, nous amener vers la débauche et l'excès en tout genre. Enfin, foncez à 200 à l'heure. Là, rien de tout cela. Le film reste au plus près des émotions de ses personnages, flottant avec une douce empathie envers l'acteur principal. C'est grâce au charme que le film se démarque. Une grande qualité ici, ou même si l'on peut être perplexe au départ. On met de coté la "norme" que tout le monde connait et chacun des personnages ne devient pas étrange ou bizarre. Le visuel, la musique, le rythme lymphatique... Ajoute un petit plus au film. Et dans un sens, sont à l'image du héros principal qui ne cesse d'hésiter entre le songe et la réalité. Donc oui, le film est quand même un peu fade (le réalisateur aurait pu aller bien plus loin dans plein de domaines et tout en restant crédible et aurait rendu l'histoire un peu moins mince). MAis cette fadeur qui ne dure pas, cède la place ; à un moment ou à un autre ; à laisser la place au charme générale de la chose. Une bonne chose. LE film ne tombe pas dans le pathos à vouloir faire larmoyer le spectateur. Il reste (et ceux malgres que cela ne soit pas révolutionnaire) juste et fin. Si tout cela n'est guère nouveau, on marche quand même, car le réalisateur évite intelligemment l'empathie forcée ou de la pitié (que bon nombre de film aurait utilisé). Ici, tout parait se faire naturellement. Il filme son histoire à une distance raisonnable, un peu comme un témoin de la scène et non un acteur de la scène. Le final plaira ou non. Pour ma part, j'avoue être septique. Il me faudra surement, plus tard ; avec un peu plus de recul ; un deuxième visionnage pour mieux analyser ce moment. Il n'ne demeure pas moins, malgres un rythme lent ; un très beau film.
Azazel Jacobs, le réalisateur de Terri, n'est pas un idiot. Des centaines de films se sont déjà penchées sur le mal-être de l'adolescence, il serait fort présomptueux de vouloir renouveler le genre. A défaut, le cinéaste réussit en grande partie une variation subtile sur les états d'âme de l'âge ingrat, en traçant le portrait d'un garçon trop gros, trop solitaire, trop misanthrope, trop sensible, trop lymphatique, bref, globalement, trop ! Le propos est modeste, ténu, avec l'intention de tenir l'émotion en laisse et la colère à distance. Pas mal fait. Terri est un film vaporeux et délicat, drôle, parfois, bizarre, souvent, et finalement tendre et déliquescent. Son architecture est fragile, dans une mouvance "Sundance" revendiquée, mais le film est plutôt exempt des tics de réalisation que l'on note fréquemment dans le cinéma américain indépendant.
Le sujet est important et d'actualité mais malgré la sympathie qu'inspire terri, le film ne décolle jamais et reste plat du début à la fin, je ne suis pas certain que l'obésité chez les jeunes soit ici abordé de la meilleure des manière, en effet je ne vois pas en quoi la mise à l'écart d'un groupe d'un enfant différent peut lui être utile, vu que naturellement (et malheureusement) il est déjà à part. Même en faisant abstraction du postulat de départ, je ne suis pas arrivé à rentrer dedans, dommage, il y avait matière à faire bien mieux.
Un très beau film avec des acteurs somptueux ! Terri est un ado obèse en marge de la société, du moins celle de l'école, qui malgré ses allures de "Terri Bear" gros ourson et des remarques auxquelles il a droit, reste plutôt neutre face à tout ce mépris. S'habiller en pyjama et venir en cours ainsi est pour lui plus confortable, alors il ne se pose pas la question de comment ce sera perçu : il s'en fiche. Et pourtant, même s'il vaut sans doute mieux passer outre comme il le fait plutôt que d'être touché et blessé, il prendra le chemin des émotions avec l'aide de son proviseur adjoint et de deux nouveaux amis... Il n'y a pas beaucoup de dialogues, ce qui peut rendre le film assez longuet, mais ce petit bout de vie est pourtant bien agréable à suivre. Jolie bande son également.