Il s'agit du premier long métrage de fiction réalisé par Henry Hobson, bien que ce dernier ait déjà travaillé sur d'autres films où il était notamment en charge de l'incrustation des titres dans les génériques. Son travail sur les génériques de superproductions telles que le Sherlock Holmes de Guy Ritchie et Blanche-Neige et le chasseur ou le jeu vidéo post-apocalypse The Last of Us (qui sera prochainement adapté en un film) a été très apprécié.
Le rôle-titre Maggie devait être, en premier lieu, interprété par Chloë Grace Moretz mais cette dernière a dû se retirer du projet en raison d'un emploi du temps trop serré. Pour le personnage du père, c'est Paddy Considine qui devait lui prêter ses traits mais la production lui préféra finalement Arnold Schwarzenegger.
En plus d'être au casting de Maggie, Arnold Schwarzenegger est également attaché au projet comme producteur. D'ailleurs, une autre personne de renom est aussi créditée à la production du film. Il s'agit de Pierre-Ange Le Pogam, le co-fondateur d'Europa Corp, la société française et internationale dirigée par Luc Besson.
C'est en septembre 2013 que le tournage de Maggie a débuté, sur les terres de La Nouvelle-Orléans.
Le film devait être présenté au Festival International du Film de Toronto 2014 mais il fut retiré au dernier moment suite à la demande de la société Lionsgate qui a souhaité conserver l'exclusivité pour la sortie en salles sur le territoire américain.
C'est le deuxième film de zombies dans lequel joue Abigail Breslin après Bienvenue à Zombieland.
Bien que le sujet se prête particulièrement à des scènes horrifiques, le metteur en scène fait ici le choix de se pencher d'avantage sur la relation entre une fille et son père et de montrer comment ce dernier met tout en oeuvre pour la protéger. Il pourrait s'agir d'un des rôles les plus émouvants de toute la carrière d'Arnold Schwarzenegger.
C'est la deuxième fois qu'une héroïne d'une histoire de zombie se prénomme Maggie, après celle de la série The Walking Dead incarnée par Lauren Cohan.
Le scénario de Maggie faisait partie de la célèbre blacklist des scripts « les plus appréciés » n’ayant pas eu la chance d’entrer en production. A titre d’exemple Imitation Game, Grace de Monaco et Django Unchained se trouvaient également dessus en 2011. Cette liste noire a été publiée chaque année depuis 2004.
Si vous vous interrogez sur la signification du gribouillage présent sur l’affiche officielle du film, il s’agit d’un message à l’attention du personnage joué par Arnold Schwarzenegger. Il est écrit « save her » ou « sauve-la » en français.
Dans le film, le personnage campé par l'ex-gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger cherche par tous les moyens à venir en aide à sa fille infectée. A noter que dans la série The Walking Dead, le méchant de la saison 3 et 4 qui se fait appeler le gouverneur a lui aussi une fille infectée... A l'instar de la série également, le mot "zombie" n'est pas prononcé une seule fois.
Malgré la profusion de projets mettant en scène des zombies, Henry Hobson a tenu à s'attaquer à ce sujet avec une approche différente :"Au lieu d'évoquer la crise mondiale comme tant d’autres le font déjà, ce film se déroule dans un cadre intime et nous touche en mettant en scène un père et sa fille dans une ville anonyme. Cela permet au public de se projeter dans une situation identique et de se demander ce qu’il ferait s'il y était confronté. Le rythme lent du film permet aussi de mettre en lumière le véritable sens de la notion d'humanité. En se servant des zombies comme d’une maladie mortelle, l’évolution funeste de cette histoire s'articule autour d’une famille éclatée. Quand tout le monde autour de soi est touché, il devient difficile de ressentir de l’empathie et de la compassion. J’étais intrigué par l’idée de montrer comment cela pouvait affecter une famille et une communauté."
Qu'est ce qui différencie Maggie des autres films de Zombies ? Selon Colin Bates, l'un des producteurs, beaucoup de choses : ″Loin du gore dont on a l’habitude en matière de films de zombies, Maggie nous pousse à envisager un scénario plus réaliste : si un tel virus devenait pandémique, il faudrait un certain temps avant que la contamination d'un humain à un autre ne se fasse. Observer cette détresse, depuis le déni jusqu’à l’acceptation, s'emparer de cette famille est bien plus terrifiant que les effets sanguinolents, les tripes et les corps en putréfaction. C’est très novateur.″
Le film montre une certaine humanisation des zombies. Le personnage de Maggie n’est pas encore un monstre à proprement parler. Elle traverse différentes phases au cours desquelles elle entre parfois dans un état animal à mesure que le virus progresse. Certaines séquences avec ses amis offrent une parenthèse à son isolement, à sa tristesse et au fait qu’elle est en train de mourir.
La plupart des spectateurs sont habitués à voir des transformations rapides dans les films de genre. Or, Maggie prend le contrepied de ce lieu commun et propose une transition lente, qui se déroule sur plusieurs semaines, et se révèle finalement plus éprouvante (tant pour les personnages que pour les spectateurs). En traitant ce sujet, le réalisateur ravive la crainte autour des pandémies, une menace bien réelle qui sévit toujours à l’heure actuelle.
Pour donner vie au personnage de la belle-mère de Maggie (Joely Richardson), le scénariste Scott III John a voulu s’écarter des sentiers battus. Il refusait de la réduire à une belle-mère acariâtre. Son personnage est plus lucide, elle sait ce qui va arriver à Maggie, contrairement à Wade. En tant que mère, elle cherche avant tout à mettre ses enfants en sécurité, ce qui vient évidemment entraver sa relation avec la jeune adolescente malade. De plus, c’est quelqu’un de très religieux, et sa foi n'évite pas les jugements de valeur, créant ainsi des tensions avec Wade et Maggie. Bien que le scénariste a centré l’histoire sur un père et sa fille affrontant la mort imminente de celle-ci, Scott III John considère le dilemme de Caroline comme un rouage essentiel de l’histoire.
Au fil de la dégradation de l’état de Maggie, coiffure, maquillage et lentilles de contact ont été modifiés en fonction des différents états du personnage. Abigail Breslin raconte : ″Il y avait les lentilles pour le stade 1 où les yeux sont un peu dans le vague et commencent à changer. Puis, il y a le stade 2 où les yeux sont cernés et le stade 2,5 avec les lentilles blanches, ce qui donne un super look mais je ne pouvais rien voir et donc je me cognais dans les murs et on devait me porter ou me guider d’un endroit à l’autre. Il y a ensuite le stade 3 avec des taches noires et 3,5 où les yeux de Maggie deviennent complètement noirs."