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Pierre Scalliet
1 abonné
42 critiques
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4,0
Publiée le 19 mars 2021
Un film qui ne prend pas parti mais dit les choses par ses personnages et montre les choses par ses images. Prenant, avec même une forme de suspense sur le destin qui attend ces deux jeunes hommes dont l'identité vient d'être secouée (le mot est faible), et celui qui attend les familles immédiatement suspectées de traitrise par leurs proches. Il n'y a pas vraiment de final au film, il s'agit plutôt de nous proposer une situation improbable et de nous laisser réfléchir aux issues possibles à ce nouvel état de fait. Les comédien servent le propos avec conviction, subtilité. Le récit est assez linéaire et ne propose aucune difficulté de lecture.
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18 103 critiques
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4,0
Publiée le 29 octobre 2020
Lorraine Levy fait habilement et essentiellement une histoire humaine dépassant ses frontières nationales et traditionnelles. Le Fils de l'autre tente de remettre en question l'identité face au changement génétique, religieux et à quoi appartenons-nous et qu'est ce qui compte réellement. Les deux adolescents personnages principaux du film Joseph et Yacine abordent la situation et ces questions avec un certain niveau de maturité et de sensibilité qui vient de leur formation et de leur non-inclination à l'extrémisme religieux. Cela aide également que les deux groupes de parents soient des personnes intelligentes et de bonne volonté qui guident les garçons vers une transition éclairée et sensée. Et c'est là que réside la beauté de l'histoire du film. Le jeu des deux acteurs principaux Jules Sitruk et Mehdi Dehbi et le reste du casting est louable mais c'est Emmanuelle Devos en tant que mère de Joseph qui se démarque des autres. La scène dans laquelle les détails du changement de naissance sont divulgués aux deux familles est déchirante. Et la scène dans laquelle Joseph dans un moment d'inspiration commence à chanter une chanson en arabe devant sa famille biologique pour distraire tout le monde de l'atmosphère embarrassante est tout à fait délicieuse...
Longer le mur des territoires occupés et franchir les checkpoints situe bien le contexte. Le jeu des 4 parents est magnifique, ainsi que celui, naturel, des 2 "échangés". Le jeu du grand frère est trop appuyé. La musique crée une belle atmosphère.
Oui, c'est un peu "bon sentiment", mais cela reste la réalité. La société Israélienne est implacable pour organiser sa survie en sécurité ; les palestiniens sont en prison ; qui saura faire des pas en avant? Il y en a eu dans le passé, beaucoup moins aujourd'hui. Cette situation fait peur et elle doit être connue. Ce film est un moyen pas plus bête qu'un autre pour réfléchir ; Emmanuelle Devos est excellente! Les quatre parents sont d'ailleurs tous très justes devant l'épreuve, telle un jugement de Salomon. Ils finiront par tous composer car ce sont des parents. Génial le Français qui les unit au delà du mur ; vive la francophonie!
Le film est sympa, ils est très bien réalisé et les comédiens jouent très bien. Le scénario par contre, c'est le remake d'un long fleuve tranquille, mais c'est pas grave. L'idée reste bonne, être juive israélien et apprendre qu'on est palestinien et être palestinien et apprendre qu'on est juif israélien. Les répercutions pour un palestinien peuvent être sérieuse, mais cela on ne le sait pas, vue que cela n'est jamais arrivé, comme si les musulmans ne pouvaient pas l'accepter et les juifs si. Par contre le paradoxe, l'israélien s'avère touriste par conséquent c'est juste qu'il soit arabe et le palestinien s'avère studieux et super intelligent, par conséquent c'est juste qu'il soit juif. Des faits gros comme des montagnes. Il y a aussi l'engueulade entre les deux pères sur l'histoire de la région, une réflexion un peu trop facile. Mais le film reste sympa à regarder, un bon petit film. Pis aussi, tous les arabes de la famille parlent le français, un hasard qui arrange la production.
Bon scénario, l’histoire est prenante, les acteurs sont bons, la thématique d’ordinaire peu abordée. Un remake de « la vie est un long fleuve tranquille », sans le côté humoristique, avec un regard bienveillant sur l’humanité et sur ce que l’amour d’une famille peut aider à accomplir. Je recommande.
L'histoire de deux bébés échangés à la naissance, comme dans la comédie de Chatilliez, ou le film japonais plus récent que j'avais beaucoup aimé. Franchement, j'ai préféré nettement tel père, tel fils, émouvant mais sobre, et intelligemment construit. Là, on enfile les gros sabots et le film est d'une mièvrerie, en plus, on n'y croit pas une seconde tant la symbolique est lourde. Mais comme on ne s'ennuie pas non plus à proprement parler, je pense que deux étoiles est une note appropriée.
C’est l’histoire de deux enfants qui apprennent à 18 ans qu’ils ont été échangés par inadvertance lors de leur naissance à la maternité. Là, où « La vie est un long fleuve tranquille » (1988) avait choisi de traiter ce sujet très intéressant d’un point de vue comique avec pour seule différence entre les deux enfants, le contexte social, ici, cette inversion d’un Israélien / juif et d’un Palestinien / arabe est traitée sur le mode dramatique. spoiler: Ces deux adolescents avaient été « conditionnés » par leur environnement en termes de religion et d’Histoire et ce qu’ils deviennent les dérangent autant qu’ils dérangent leurs familles (la précédente et la nouvelle). Donc, un très beau sujet mais la qualité de la réalisation ne suit pas et c’est bien dommage. Cependant, l’intérêt du film réside dans ce qu’il fait réfléchir le spectateur sur ces cas d’école spoiler: (comment un jeune adule circoncis et ayant suivi 18 ans d’éducation religieuse juive peut se faire rejeter par sa propre religion quand le rabbin découvre que la mère de celui-ci n’est pas juive ? comment une jeunesse, portée par un « combat » et des valeurs, est tourneboulée par ce changement inopiné de contexte ?). Un film à conseiller à tous les sectaires et les intégristes de tous poils…
un très beau film à voir absolument, le conflit israélo-paléstinien y est constent tout au long , la question est posée naître juit ou arabe ? d'un côté la vie aisée, de l'autre une vie dure , difficile où on est tout le temps en présence de diffcultés, de contraintes et traîtés par les juifs comme des parias pour une population vivant dans un "camp d'occupation" ; quelle ironie, un arabe vivant comme un juif et de l'autre côté un juif vivant parmi une population oppréssée ! ses deux peuples sont condamnés à vivre ensemble mais hélas tout les oppose, à commencer par la politique (engendrée par la religion) qui , au fond, est à la base de tous les conflits, la scène de l'échange des deux pères en est la preuve; une autre image forte du film; le frère paléstinien qui découvre Tel Aviv pour la première fois et y voit un monde d'oppulence qui contraste avec son monde à lui, si proches et si lointains voilà ce qui résume les juifs et les paléstiniens; on peut dire, hélas, que ce genre de films est toujours d'actualité
J'ai beaucoup aimé ce film , je trouve qu'il ne prend pas parti d'un coté du conflit Israël/Palestine . c'est une histoire vraiment touchante avec d'excellents acteurs , à voir !
La transposition de "La vie est un long fleuve tranquille" sur le théâtre israélo-palestinien est évidemment un projet assez casse-gueule, aussi on peut en saluer l'audace. Mais ça sera la seule de tout le film, car ensuite on enfile les raccourcis, les voiles pudiques sur les sujets qui fâchent et les perles de guimauve. Dommage, car les acteurs sont très bons (en particulier ceux qui incarnent les parents Palestiniens), certaines scènes vraiment émouvantes, et l'ambiance relativement authentique. Bon, on ne peut pas reprocher à un film d' 1h40 de ne pas faire la synthèse complète du conflit israélo-palestinien, ne soyons pas trop exigeant, mais on regrette que certaines questions, sur l'identité religieuse notamment, soient à peine esquissées ou carrément passées à la trappe. Autre mérite du film, tout de même à relever, le quotidien difficile des Palestiniens est évoqué sans détour (discriminations à l'embauche, entraves à la circulation, pauvreté matérielle, racisme...), mais sans charge lourdingue contre l'existence même de l'Etat Hébreu. Trop naïvement optimiste sans doute, surtout pour le côté syncrétique et amitiés entre les peuples, mais le fond du projet n'est pas honteux et cinématographiquement ça tient plutôt bien la route.
Ce film n'est pas trop mal. Même si le sujet Israel/Palestine ne m'intéresse pas, cela ne m'a pas empêché de l'apprécier. Devos est certes pas belle (mais ce n'est pas nouveau) mais elle est impeccable. Quand au sujet, certains vont dire que ce n'est pas original, mais ça reste tout de même poignant.
Le thème de l'enfant échangé, on ne peut pas dire que ce soit original, Magimel oblige. Mais c'est surtout une excuse pour obliger deux familles issues de peuples ennemis à se rapprocher. Je ne peux pas juger le réalisme du film, mais il est vraiment émouvant. Les acteurs sont géniaux, mention spéciale à Mehdi Dehbi et Emmanuelle Devos. Quant à Jules Sitruk, c'est un plaisir de le retrouver des années après Vipère au poing, mais j'ai trouvé sa prestation un peu décevante.
Un excellent film interprétant deux familles : une juive et une palestinienne. Ces deux familles vont se rencontrer car lors de l'accouchement des deux mères, l'infirmière avait échangé par mégarde les deux bébés. 18 ans plus tard, la mère de la famille juive s'en aperçoit. Ce film représente aussi les confits israélo-palestiniens avec leurs questions sur leurs origines. De très bons acteurs.
Faire un film en Israël et dans les territoires occupés (Bref la Palestine !), c’est rarement l’occasion de faire un film où l’on va se poiler, en général on convoque tous les vieux fantômes de l’histoire et toutes les cicatrices qui vont avec. Résultat on se retrouve devant un film plombant qu’on regrette d’être venu voir tant il nous rappelle le journal de 20 heures. « Le fils de l’autre » n’évacue pas les problèmes liés à ce bout de monde où le conflit dure depuis plus de 60 ans, mais il présente – certains qualifieront ça d’angélisme béat – une histoire où la scénariste et réalisatrice essaie à travers ces personnages de montrer qu’une forme de réconciliation est possible. Elle a recours à cet artifice scénaristique que constitue l’échange d’enfants à la naissance pour confronter deux mondes qui ne se fréquenteraient pas, d’autant plus qu’ils ont chacun une vision bien arrêtée de l’autre. On n’est pas dupe de cette fable idéaliste et l’on perçoit bien l’artificialité des péripéties, notamment la relative bonne acceptation de la situation par les deux jeunes garçons qui paraîtrait bien fausse même s’ils appartenaient à la même ethnie ; malgré tout, peut-être est-ce mon côté idéaliste, on veut croire que l’entente est possible et que ces deux familles peuvent se comprendre. Je pense que c’est la principale qualité et, probablement, le principal défaut du film que de vouloir nous faire assister à un évènement difficilement envisageable dans la réalité en faisant vibrer la corde sensible. On peut trouver le film insupportablement mielleux ou se laisser entraîner par cette fable idéaliste, cela dépendra de chacun. Pour ma part j’ai passé un bon moment devant ce film et je le recommande au moins pour ce faire sa propre opinion.