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    La Source
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    TUTUR29
    TUTUR29

    35 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2022
    Deuxième film de Bergman que je vois de la vie, et encore une fois ça m'a plutôt plu. Le rythme est très lent et malheureusement j'ai trouvé pas mal de scènes inutiles ou trop longues mais sinon, le concept violent de La Source est affreux et difficile à regarder, mais ça en fait un film puissant, notamment durant sa dernière demi-heure. Les acteurs sont au top et La Source n'a pas pris une ride,je recommande!
    Pascal
    Pascal

    165 abonnés 1 701 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2021
    Tiré d'un conte du XIVeme siècle, "la source de la vierge" exploité en France sous le titre "la source" est un des trois films que Bergman situa au moyen-âge avec " la nuit des forains " et " le septième sceaux". Le film obtint l'oscar du meilleur film etranger. La position de Bergman à l'égard de "la source" varia énormément avec le temps. Si il déclara à un moment qu'il était son meilleur film, il ne le cita même pas quelques années
    plus tard, dans son livre autobiographique publié sous le titre "images". On peut se demander pourquoi un tel revirement ? Il faut se souvenir que le père de Bergman était pasteur et que la religion compta énormément dans l'enfance du cinéaste. Or, le film est une critique virulente et directe à la religion et surtout à la sienne. En effet, il pose dans "la source" la question de l'existence du mal. Si Dieu existe et qu'il est omniscient et omnipotent pourquoi a t il crée le mal ? Poser la question c'est à la fois remettre en cause le père du réalisateur et celle de la foi de ce dernier. Cette thématique apparaitra comme un fil conducteur de nombreux films de Bergman. Peut-être qu'au fil du temps, Bergman aura des remords ou s'effrayera d'avoir été si directement proche de la réponse atheiste. Il est aussi possible que les références à "rashomon " de Kurosawa dont s,'est réclamé ici Bergman, l"on poussé à
    a vouloir oublier "la source" qui pâtit un peu de la comparaison. Quoiqu'il en soit, "la source" est un film très réussi même s'il n'atteint pas, selon moi, la puissance du "septième sceau " auquel il fait penser , ne serait ce que de part la période où se situe l'action. En résumé, il s'agit de l'histoire de riches paysans, croyants ,dont la fille est tuée et violée par des chevriers. Le père fera justice lui-même. Bergman est un de mes cinéastes préférés et j'ai vu la totalité de ses films distribués en France. "La source" n'est pas mon favori, dans la filmographie de son auteur, mais c'est néanmoins un film qu'il faut voir et surtout pas un film mineur.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 360 abonnés 7 544 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2021
    Au XIVème siècle dans la campagne suédoise, Karin la fille d’un riche fermier se rend en ville pour y apporter des cierges à l’église. Sa route croisera celle de deux chevriers aux intentions douteuses. Ces derniers, après avoir partagé un repas ensemble, la violeront et l’assassineront.

    Ingmar Bergman (Le Septième Sceau - 1957) réalise ici un conte médiéval à la fois beau et terrifiant. Une rencontre décisive en pleine forêt, celle d’une jeune fille pure et innocente qui va partager son repas avec deux chevriers accompagnés de leur jeune frère. Les plus âgés, après s’être rassasiés, commettront l’irréparable avant de trouver refuge dans une ferme dont les propriétaires ne sont autres que les parents de la jeune Karin.

    Ce qui frappe la rétine en premier ici c’est la sublime photographie de Sven Nykvist, magnifiant chacun des plans du réalisateur. Ce dernier réalise ici un drame d’une puissance redoutable et où la foi y a une place prépondérante. C’est d’ailleurs par ce biais que l’on assistera à une féroce opposition entre le Bien et le Mal. Filmé en noir & blanc, avec une volonté de faire simple, dénué du moindre artifice et avec une économie de dialogue, ce qui impressionne avec La Source (1960), c’est que tout se joue à travers le regard de ses protagonistes. Que ce soit Karin, Töre (le père), Märeta (la mère), Ingeri (la soeur adoptive) ou les frères Herdsman, les scènes de se passent de commentaire, entre la puissance des silences et les émotions qui se lisent dans leurs regards, certaines scènes en deviennent même sidérantes.

    Sans oublier la prestation marquante & inoubliable de Max von Sydow qui est tout bonnement impressionnante (à l’occasion d’une séquence marquante, il laissera éclater sa rage et sa colère intérieure en déracinant un arbre à mains nus).

    En posant les bases matricielles de ce qui deviendra quelques années plus tard, un nouveau sous-genre cinématographique (le rape and revenge), Ingmar Bergman ne laisse clairement pas indifférent et se verra même récompensé par le Grand Prix de la critique au festival de Cannes en 1960 et recevra l’Oscar du meilleur film en langue étrangère l’année suivante.

    Si l’intrigue vous en rappelle une autre, c’est bien normal, puisque le cultissime La Dernière maison sur la gauche (1972) de Wes Craven en est le remake.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Hotinhere
    Hotinhere

    571 abonnés 5 001 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2021
    Un conte médiéval à la fois bouleversant et d'une grande noirceur, dans lequel Bergman confronte la religion et la morale face à la cruauté humaine.
    Oscar du meilleur film étranger en 1961.
    Roub E.
    Roub E.

    986 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 octobre 2020
    Premier film d’Ingmar Bergman que je découvre et je suis mitigé. Mitigé car si cette variation sur le petit chaperon rouge film offre des passages assez incroyables comme la terrible scène de viol, la fuite du personnage d’Ingeri dans la forêt, la vengeance du père... Il y a aussi de gros défauts quand on le revoit aujourd’hui. Notamment le jeu d’acteur, très à l’ancienne, très théâtral qui me sort du film, j’ai du mal à croire au personnages (mis à part ceux des trois pauvres). Mais ce qui m’a le plus gêné c’est de ne pas savoir au final ce que Bergman voulait dire. Est-il critique envers une religion qui n’est que préceptes qui peuvent voler en éclat suite à un événement ou au contraire la voit il comme le moyen d’atteindre une forme de rédemption et de dépasser les épreuves de la vie? Si en général j’aime les films qui laissent au spectateur se faire son interprétation, cela m’a gêné dans le cas présent, j’ai eu l’impression d’être devant une dissertation de philosophie qui refusait de faire une conclusion.
    GéDéon
    GéDéon

    89 abonnés 527 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 janvier 2023
    Tel le petit Chaperon Rouge qui rencontre le méchant loup, l’histoire de ce film d’Ingmar Bergman, sorti en 1960, s’apparente à une fable. Certes, les références bibliques sont appuyées, la cruauté de l’homme est explicite avec notamment cette scène de viol. Malheureusement, c’est à la fois très théâtral et beaucoup trop long. On finit par s’ennuyer devant un scénario très prévisible (le traitement manichéen entre le Bien et le Mal) et une réalisation vraiment classique. Bref, à réserver aux inconditionnels du cinéaste suédois.
    AMCHI
    AMCHI

    5 922 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2020
    La Source est seulement le 2ème film d'Ingmar Bergman que je vois (plus jeune je m'étais dis que ce réalisateur m'ennuierait certainement et qu'il fallait le laisser pour plus tard) et c'est un bon film , mine de rien Bergman est quasiment l'inventeur du Rape and Revenge qui va faire les beaux jours du cinéma bis quelques années plus tard.
    Je ne reviendrais pas sur l'histoire, selon mes goûts personnels ce film manque d'intensité et de nervosité pour une telle histoire mais venant de ce réalisateur et pour 1960 on peut le voir comme un film choquant, bien sur pour le spectateur actuel ou ayant vus d'autres films du genre cela demeure assez minimaliste toutefois ce film marche encore.
    Son côté naturaliste ne cherchant nullement la surenchère ou à choquer gratuitement en fait à la fois un film simple et profond, les acteurs sont tous excellents Max Von Sydow est celui que je connais le mieux, Birgitta Pettersson jouant la victime retransmet bien la naïveté de cette jeune fille dont l'innocence sera bafouée, elle a beau avoir un brin d'arrogance dû à son condition de fille privilégiée elle n'en reste pas moins le personnage le plus attachant et le plus pur de cette histoire.
    Un film à découvrir.
    Max Rss
    Max Rss

    203 abonnés 1 824 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juin 2019
    Un tel film, venant d'Ingmar Bergman, ça a de quoi surprendre. Non, parce que là, en gros, on a quand même une attaque frontal du viol hein. Le cinéaste ayant reçu une éducation très religieuse aurait pu rechigner à aborder ça. Bref. Cette "Source", c'est surtout sur le plan visuel que je veux en causer. Esthétiquement, c'est carrément super propre. Le noir est blanc est superbe. Un vrai travail a été effectué. Quant au niveau technique, ça se résume à ce seul mot : orfèvrerie. J'en veux pour preuve les scènes filmées dans la forêts magnifiquement torchées. Que ce soit au niveau des jeux d'ombres et de lumières sur la trogne des personnages. Que ce soit au niveau de la captation des regards dans l'instant présent. Ou que ce soit au niveau des mouvements de caméra. Le seul à avoir fait mieux en la matière, c'est Kurosawa. Et d'ailleurs, puisqu'on parle du maître nippon, on remarquera tout de suite que les scènes tournées dans la forêt renvoient automatiquement à celles de "Rashômon". Bergman ira même jusqu'à considérer son film comme une pâle copie de celui de Kurosawa. Je disais vouloir causer de ce film surtout sur le plan visuel, et pour cause, il prend le clairement le pas sur le plan scénaristique. Cette histoire de viol, suivi d'un meurtre et d'une vengeance semble avoir été laissée au second plan. Elle manque de puissance. De plus, le rythme n'est pas toujours très bien maîtrisé. Oeuvre très froide, "La source" reste néanmoins à voir, ne serait-ce pour ses qualités techniques plus qu'évidentes et qui témoignent une nouvelle fois de la maîtrise d'un cinéaste aux talents incontestables, mais qui, à l'exception de "Persona, pour le moment, a bien du mal à me captiver pleinement.
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    300 abonnés 2 854 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2019
    Un film sous forme d'opéra signé Ingmar Bergman. Le premier rape and revenge movie de l'histoire du cinéma, qui fit quelques émules par la suite. Pour l'époque, la thématique paraît forte et crue. Avec le regard de maintenant il est évident que nous voyons des choses beaucoup plus choquantes, mais le film n'a rien perdu de son charme et de sa beauté, avec ce noir et blanc magnifique. Cette histoire est simple mais efficace et quelques images fortes resteront gravées dans la tête. Tout cinéphile se doit de l'avoir vu.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Dans la première scène de La source, la lumière vient d’abord du sol (un feu ravivé en soufflant sur des braises) puis du ciel que Ingeri (Gunnel Lindblom) ne tardera pas à implorer. Cet appel réitéré de cette jeune paysanne bâtarde et enceinte paraît encore plus oppressant filmé en contre-plongée. Dans l’une des dernières scènes, Töre (Max von Sydow), riche fermier, se tournera aussi vers le ciel pour manifester son incompréhension avant de faire repentance et que l’ultime séquence ne vienne apporter au titre du film toute sa valeur symbolique. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2018
    Après l'assez insipide Le Visage de Bergman, La Source pourrait signifier le retour à la sienne. C'est un de ses films qui résument si bien le contrôle minimaliste qu'il a sur sa création, à croire qu'il fait naître l'émotion d'un simple angle de prise de vue, et les pensées de ses personnages d'un de ses raccords si précis qu'il affectionne. En quelques plans – et toujours ce premier plan qui fait réfléchir parce que sa présence s'impose si fortement –, voilà capturée l'essence du conte suédois ayant inspiré l'histoire, puis en quelques autres, circonscrites les bordures de sa représentation personnelle.

    Seule Gunnel Lindblom dans le rôle de la « méchante » est trop lyrique, tandis que le reste du casting semble se complaire dans la mesure. À part un raccord aventureux, des bruitages qui jouent aux montagnes russes et une ambiance qui aurait requis des soins plus attentionnés que de simples gros plans et scènes d' « action » pour faire jaillir sa raison d'être, c'est une de ces créations si modestes et pourtant si pleines d'elles-mêmes qu'on se demande comment elles ne craquent pas sous l'effet de leur propre poids.

    septiemeartetdemi.com
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 décembre 2017
    Une fable pour adulte seulement. Pas pour la chair qu’on y dévoile, mais pour la brutalité des actes qui y sont commis et qui sont montrés à l’écran. C’est l’une des raisons qui avait fait en sorte que le film fut reçu tièdement à sa sortie. La scène du viol et celle où l’enfant est lancé à bout de bras dans le mur par le père dans un élan de vengeance sont en effet assez difficiles à supporter. Mais soixante ans plus tard on en vu d’autres passés sur nos écrans. Bergman a filmé toute la cruauté qui se dégage de l’histoire du Petit chaperon rouge et que la tradition orale a attisée pour les oreilles des enfants. Ici le méchant loup est incarné par des bêtes sur deux pattes dont l’un s’exprime avec la langue coupée. S’il n’avait pas été dans ces excès, le film aurait perdu son percutant. L’autre aspect qui a pu décevoir ceux qui avaient été entichés par Le septième sceau et Les fraises sauvages parus deux ans plus tôt est la linéarité dramatique du scénario. Contrairement, à ses deux sœurs, La source ne joue pas avec la juxtaposition de deux univers et la notion spatiotemporelle. Ce qui rendait l’œuvre probablement moins magique aux yeux des cinéphiles. Néanmoins, le film possède un univers homogène et intéressant. La dualité religieuse qui traverse le récit et la représentation des rituels respectifs sont bien intégrés. Bergman emprunte beaucoup au théâtre au niveau de la symbolique, de la mis en scène et de la direction d’acteur. Toute son œuvre en est imprégnée, c’est ce qui la rend si unique.
    P.  de Melun
    P. de Melun

    57 abonnés 1 144 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2017
    « La Source » nous plonge dans la Suède du XIVème siècle, un moment de l'Histoire où le catholicisme est omniprésent. Car la religion, Bergman en fait son principal sujet et habite chaque scène de références christiques, plus ou moins explicites, plus ou moins mystiques. En montrant tout et en ne racontant rien, Bergman réalise un film d'une grande subjectivité et offre la possibilité d'interprétation au spectateur. On suit d'abord le jeu entre l'innocente et l'allégorie du diable, puis le rapport entre la vengeance et le péché, le tout sous les yeux de Dieu, puissance qui semble hanter le metteur en scène suédois. Sérieux, mais jamais austère, « La Source » est un film passionnant, voire fascinant par instant et qui n'a qu'une limite, son manque d'émotion. Et cela, même une mise en scène de haute volée ne saurait le compenser.
    Matis H.
    Matis H.

    25 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 août 2017
    Œuvre complexe à aborder, autant dans son traitement que dans son approche formelle, "La Source" reste néanmoins d'une beauté et d'une force saisissante. Bergman décide de faire de son long-métrage une représentation subjective de la foi, du Sacré, et donc, impérativement, du Mal.

    Ainsi, l'austérité de la mise en scène, qui peut rebuter dans un premier temps, se révèle être l'aspect autour duquel toute l'esthétique, et les thématiques, vont tourner : celui du point de vue. Les plans durent, paraissent parfois interminables comme la scène de viol, jusqu'à épouser pleinement la vision des personnages, leurs choix, leurs questionnements. Bergman, qui pourrait sembler mettre une distance froide et sadique entre le spectateur et ses personnages, fait en réalité tout le contraire, faisant le choix d'une proximité qui, si peut-être insoutenable, est nécessaire pour comprendre ce qui se joue autour d'eux et en eux.

    Ils interagiront sous le regard d'un christianisme, étouffant et omniprésent, qui guidera leurs actions de manière inconsciente, chacun voyant ses torts, au choix, comme une sentence divine ou une manipulation démoniaque. De plus, Bergman se sert de symboles forts - la croix, la vierge, l'enfant dans la paille etc - pour mieux les utiliser et les détourner, à l'image du repas, où la figure du "Judas" est complètement renversé.

    Puis, et c'est peut-être là que "La Source" est indispensable, vient la fin, qui arrive comme une délivrance. La retenue dont à fait preuve tout le film se délite, la subjectivité imposée jusque là comme un poids devient alors celle de l'émotion. Tout se libère, entre remise en cause du Divin, puis finalement son acceptation comme justification futile à leurs actions, ces derniers instants sont gagnés par un revirement émotionnel d'autant plus fort qu'il n'était précédemment que sous-jacent et cathartique, comme la mort des trois frères, libératrice narrativement, mais condamnable moralement. C'est bien cette émotion finale, qui rend le chemin parcouru par "La Source" aussi sublime.

    Long-métrage à la mise en scène exigeante, il n'en reste pas moins sublime dans l'approche que cette dernière donne de la subjectivité. Si Bergman se joue des figures et des croyances, il met surtout en scène des personnages pour qui, au même titre que le spectateur d'ailleurs, des événements dirigés par l'envie et la colère, laisse place au Divin et au Malin.
    Jrk N
    Jrk N

    41 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2017
    Les grands Bergman vont parfois par deux (La Nuit des Forains 53, Le Visage 58: troupe de théâtre au XIXème; Persona/L'heure du Loup etc), ici on peut coupler La Source 60 avec le Septième Sceau 57. Tous deux sont des légendes se déroulant au XIVème siècle. Max Von Sydow est impérial dans les deux. Dans cette première période de création géniale (50-63) Bergman aborde différents genres avec la même profondeur. Il n'a pas encore de troupe bien fixée avant 60, comme c'est le cas dans sa seconde période créatrice (60-80), la plus forte sans doute, beaucoup plus introspective (avant ses 8 extraordinaires derniers films de télévision). Ici il se coule dans une balade médiévale mettant en scène viol et vengeance du père. Il ne faut pas chercher de morale religieuse sinon l'interrogation du père sur Dieu et le destin qu'il inflige aux humains : je ne vous comprends pas. Il ne faut pas cherche de psychologie sinon le spectacle de la douleur des parents. Il ne faut pas chercher de reproches sinon la vue chirurgicale et incroyablement brutale (et silencieuse) du viol et de l’assassinat. Il ne faut pas chercher : il faut voir. Telle est d'ailleurs le fondement du cinéma de Bergman : voir ses films c'est une expérience de vie, pas une réflexion philosophie, psychanalytique ou sociale, contrairement à ce qu'ont dit beaucoup de critiques, et celui-ci est une des premières et des pus belles de ces expériences.
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