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chrischambers86
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4,5
Publiée le 9 juillet 2019
L'une des grandes oeuvres d'Ingmar Bergman qui impose une fois de plus sa signature, immèdiatement identifiable! Avec "La source", il atteint presque l'absolu! Le film, qui ne pouvait pas ne pas dècevoir, raconte une admirable histoire mèdièvale du XIVe siècle! Celle d'une jeune fille violèe par (l'un des) trois vagabonds que son père va tuer tous les trois, pour la venger! Sur le lieu du crime, une source pure et limpide jaillit! Retentissant moment de cinèma [...] Fascinè par la laideur et le mal, Bergman ètait un humaniste mystique qui se dèfinissait croyant et incroyant, païen et chrètien! Ce crèateur exceptionnel a donnè au cinèma dramatique suèdois et international une impulsion nouvelle, en refusant de montrer les hommes comme des hèros ou des victimes subissant des circonstances extèrieures à eux-mêmes! Pour Bergman, chacun est son propre bourreau! Max von Sydow attire une nouvelle fois son attention en livrant ici l'une de ses plus fortes compositions! Beau, violent, choquant et majestueux, "La source" est un modèle du genre, le film prèfèrè de son auteur qui recevra pour la petite histoire l'Oscar du meilleur film ètranger...
Avec la Source, Ingmar Bergman plonge au plus profond des racines du christianisme, là où le bien et le mal se confondent pour laisser aux humains le choix, la route qu'ils doivent prendre, même si elle n'est jamais la plus sûre. Ce chemin est sans aucun doute celui qu'emprunte la jeune fille violée et assassinée par trois brigands. Et cependant, celui-ci la mène droit à Dieu qui l'attend pour guider à son tour les humains... En réalisant la Source, Ingmar Bergman revisite à sa façon le martyr judéo-chrétien, puise dans cette histoire les raisons ultimes de sa foi. Pour l'épauler, Max von Sydow campe là l'un de ses plus grands rôles, dans la lignée du Septième Sceau. Mais au-delà de l'histoire, du parti pris quasi mystique de l'histoire, demeure l'une des plus grandes oeuvres cinématographiques du XXe siècle. Les jeux de lumière sont éblouissants, les mises en scènes ciselées comme dans du verre, la symbolique poussée jusqu'à l'extrême limite. Qui a vu "La Source" ne peut oublier le regard de l'enfant, symbole de l'expiation du crime, à l'instant où Max von Sydow doit lui donner la mort, au moment encore où le garçon de ferme, surgissant de la lumière du feu, le prévient de l'imminence de la mort et du rachat de sa faute... Inoubliable.
"La Source" d'Ingmar Bergman (1959) est une plongée au coeur du mal, sèche, imposante et sans détours. La base est simple : une jeune fille se fait violer et assassiner par trois brigands venant se réfugier par la suite dans l'entourage de la victime. Que va-t-il alors se passer dans la tête de chacun ? Une bousculade de sentiments et d'émotions que se chargeront de faire ressortir les pulsions les plus primaires des personnages présents. S'engage alors une passionnante réflexion sur l'homme et son destin mais également de la violence refoulée chez tous les êtres. Du déjà-vu me direz-vous ? Non, parce qu'exposé ainsi, sous la forme d'un conte esthétiquement superbe, privilégiant l'aspect visuel et organisant son argumentation par l'intermédiaire de longues images illustrant constamment la démarche, il y en a très peu, si ce n'est pas. Le contexte moyen-âgeux contribue un peu plus à nous faire saisir l'aspect originel d'un voyage complexe, mis en scène par un génie du cadre, choisissant parfaitement ses angles de prises de vues et possédant un style incontestable techniquement parlant. Bergman possède ici une force que n'ont pas d'autres oeuvres pourtant plus réputées comme "Le Septième Sceau". Il a délaissé une réalisation froide pour pénétrer entièrement les caractères de ses protagonistes, est parvenu à manier l'intensité dramatique avec le brio des plus grands, jouant sur le ressenti du spectateur sans cesse renouvellé, éblouissant de toute sa classe un film visuellement saisissant et utilisant tous les contrastes d'image possibles. Ses qualités d'écriture non négligeables laissent place à une grandiose démonstration de force d'une réalisation radicale pourtant jamais en recul. Pudique mais douloureuse, effrayante, très juste, voici "La Source" oeuvre marquante et remuante, leçon de cinéma tout en étant une passionnante introspection de l'homme, méconnue et ne demandant qu'à être replacée au rang de ces chefs-d'oeuvre adulés.
Très bon film très émouvent et qui montre à cette époque la difficulter que c'était quand on avait été violer. On comprend très bien la douleur de la femme qui s'est fait violé mais aussi la douleur et la joie des autre personnage appart celle des violeurs. Bref un hef d'oeuvre de Bergman le grand et illustre réalisateur suédois.
"La Source", c'est un peu "Breaking the Waves" avant l'heure. Bergman, de son propre aveu, détestait particulièrement son propre film, considérant que ce n'était qu'un erzast de film à la Kurosawa. Sans être aussi dur, force est de reconnaitre que le maître a fait bien mieux à la même époque et par la suite. Malgré tout, il y a un réel point de vue, une vraie réalisation, de vrais acteurs.......enfin, presque tout ce dont les "meilleurs" films d'aujourd'hui (ceux dont la critique se gargarisent j'entends) sont dépourvus. La fin, très protestante, (d'où ma comparaison avec "Breaking the Waves") a une résonnance assez particulière même pour un agnostique dans mon genre (peut-être devrais-je dire "tout particulièrement" pour un agnostique?)
2 ou 3 étoiles. J'ai lu quelque part que c'était filmé comme du MacTiernan... 'Faut pas exagérer! Lesté par le protestantisme, le film de Bergman est admirablement bien réalisé. Et la fable du 14° siècle qu'il est sensé illustrer atteint à bien des moments une vraie limpidité. Bon point: l'absence de manichéisme chez les personnages.