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    La Source
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    52 critiques spectateurs

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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 133 abonnés 5 096 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2017
    Le film est habité par une grande foi symbolisée par le patriarche. Il met en opposition le bien et le mal, la pureté et le démon par le truchement de nombreux éléments comme le corbeau, les agneaux, la forêt et même la rivière qui y coule.
    On ne peut manquer d'évoquer un conte de Grimm sombre et cruel par l'aspect narratif et la jeune fille innocente semblable au Chaperon Rouge. Bergman filme ce récit médiéval avec une grande sobriété et un expressionnisme certain.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juillet 2016
    Plus encore qu'un film de Tarkovski (qui était bien plus mystique, cultivait sa religiosité par maints détours bien plus hermétiques), mon premier Ingmar Bergman revient à l'essence du sentiment religieux avec une pureté totale, à partir d'un moyen-âge où le christianisme grandissait difficilement en dévorant un paganisme dont la vue mettait à mal sa propre construction jusque dans ses fondements. Sur ce point, je trouve le manichéisme qu'on reproche au film complètement justifié, puisqu'il participe de la dialectique contradictoire par laquelle le film éclaire l'importance du sujet dans sa propre foi, la primauté de son regard sur la présence extérieure de Dieu et de son souffle pour donner la Foi à ses ouailles. La famille chrétienne a priori parfaite (et encore, cela est nuancé par le traitement qu'ils réservent à Ingri) ne l'est que parce que sa foi lui donne un support fiable et épanouissant sur lequel modeler sa vie. Les bergers païens sont brutaux et bestiaux parce qu'ils sont privés de ce luxe. D'ailleurs, l'opposition s'effondre lorsque leur méfait est mis à jour et que les personnages a priori dévoués au Bien basculent dans la vengeance et une rébellion aveugle contre un dieu mutique duquel ils cherchent désespérément un réconfort (la scène de l'arbre est magnifique d'épure et d'à-propos). C'est seulement alors, quand tout le monde a été révélé à lui-même et à sa bassesse, que peut jaillir la source, symbole du bras tendu et purificateur de Dieu, dont l'amour n'est sensible à qui veut bien le recevoir que s'il s'est débarrassé de son orgueil et rendu prêt à le laisser pleinement s'écouler en lui. Moi qui suis agnostique depuis longtemps désormais, j'ai pourtant été pénétré par un sentiment religieux dont les causes profondes sont si bien mises à nu qu'elles finissent par s'insinuer en vous, loin de tout débat d'opinion stérile ou de toute recherche idéologique d'absolu, dans une simplicité juste et gracieuse. Un petit film qui témoigne déjà d'une maîtrise et d'une inspiration artistique qu'on ne retrouve pas chez beaucoup de réalisateurs.
    Yetcha
    Yetcha

    873 abonnés 4 371 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 janvier 2016
    Ouh la, le sujet est certes intéressant et la volonté de la mise en scène légitime mais, le film date de 1960 et on a l'impression qu'il date de 1930, le jeu des acteurs est épouvantable et certaines scènes assez mauvaises. Il en reste tout de même certains plans puissants et qui mettent en exergue l'histoire. Trop vieillit...
    Julien D
    Julien D

    1 194 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 août 2015
    Le traumatisme qu’a été, pour Bergman, son éducation ultra-puritaine a su devenir un atout quand il décida, avec l’appui scénaristique de la romancière Ulla Isaksson, d’adapter une légende médiévale traitant du rapport entre le christianisme et la tradition païenne. La façon dont la jeune fille priant Odin se révèle plus apte à affronter le danger que celle qui, fervente chrétienne, sera victime de deux bergers est contrebalancé par la manière dont le père de cette dernière réussit à assouvir sa vengeance sans que celle-ci ne sombre une quête décivilisée. Dans une mise en scène austère, qui s’accorde avec cette thématique mystique, et une photographie en noire et blanc de la plus belle facture font de La source une œuvre qui dépasse sa réflexion religieuse et le modèle qu’il est devenu en termes de Rape & Revenge (au point que Wes Craven en a fait, avec La Dernière maison sur la gauche, un remake modernisé) et est un film culte qui a mérité son Oscar du meilleur film étranger.
    Gabith_Whyborn
    Gabith_Whyborn

    36 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2015
    Encore un bon Bergman sans fausse note avec des sujets intéressant et bien abordés.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 21 mai 2014
    Je ne peux m'empêcher de voir ce film comme un éloge niaiseux du sentiment de culpabilité. Un Bergman mineur, à mon humble avis.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    59 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2014
    Bergman maîtrise son récit et sa mise en scène comme personne. Mais à la lecture du scénario et après avoir vu des films comme Persona ou l'Heure du loup, je m'attendais a quelque chose de plus cru, plus subversif. La Source n'en est pas moins un bon Bergman, simple d'accès et sûrement apprécié davantage par ses fans, mais bien trop vieux à mon goût pour 2014 contrairement à d'autre film du maître suédois durant la même période ! Le climat est particulièrement appréciable la deuxième partie, et les acteurs, Max Von Sidow en tête, tiennent la route. Un bon film sans qu'on en fasse des caisses pour autant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 avril 2014
    Aucune fioriture, aucune démonstration, aucun effet de style. Peut-être est-ce cela le style bergmanien, en tout cas pour ce film (1er du réalisateur que je vois). C'est très épuré, simple dans le bon sens du terme. Ça dure 1h30 et ça passe très vite. L'histoire est sordide mais on n'en ressort pas déprimé ou estomaqué (après, pour l'époque, début des années 60, le film fut choquant, avec la scène du viol qui a fait polémique), sûrement du fait que Bergman n'est pas dans une approche réaliste. On n'est pas loin du conte de fées cruel à la Grimm, avec cette jeune fille encapuchonnée partie dans la forêt, lieu dangereux, mystérieux, tombant nez à nez avec 3 méchants "loups" très laids. On pense au petit chaperon rouge. Pour une interprétation religieuse, d'autres s'en chargeront. A noter, Max von Sydow, très bon, dans un de ses premiers rôles.
     Kurosawa
    Kurosawa

    578 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2014
    "La Source" nous plonge dans la Suède du XIVème siècle, un moment de l'Histoire où le Catholicisme est omniprésent. Car la Religion, Bergman en fait son principal sujet, et habite chaque scène de références christiques, plus ou moins explicites, plus ou moins mystiques. En montrant tout et en ne racontant rien, Bergman réalise un film d'une grande subjectivité et offre la possibilité d'interprétation au spectateur. On suit d'abord le jeu entre l'innocente et l'allégorie du diable, puis le rapport entre la vengeance et le péché, le tout sous les yeux de Dieu, puissance qui semble hanter le metteur en scène suédois. Sérieux, mais jamais austère, "La Source" est un film passionnant, voire fascinant par instants, qui n'a qu'une limite, c'est son manque d'émotion. Et cela, même une mise en scène de haute volée ne saurait le compenser.
    Léa H.
    Léa H.

    32 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2014
    Un film éprouvant, autant par le nihilisme de son sujet (le Mal est dans l’homme) que par sa sècheresse narrative. « La Source » peut être vu comme un conte cruel et ambigu : il attaque la bigoterie mais se termine sur un miracle, et ne laisse finalement à l’homme, être irrationnel guidé par ses pulsions, que la capacité de regret et d’expiation. D’où un film édifiant, qui vaut d’avantage par la force de ses images et la radicalité de son geste (la scène de tuerie finale est aussi implacable que celle du viol) que par son discours pesant.
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 novembre 2013
    Premier "Rape and Revenge" de l'histoire, "La source" est un chef-d'oeuvre absolu. Tout est parfait: La mise en scène, les décors, les acteurs. Un film poignant, qui marque. A voir absolument!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 octobre 2013
    Au final, peu de choses prennent dans ce film. Alors oui le côté vengeance avec Von Sydow est assez bien fait, et le tout est plutôt sérieux et bien amené. La photographie est jolie, la réalisation propre, et il n'y a pas grand chose à redire au niveau du jeu des acteurs Mais bon, il y a un sérieux manque de transcendance dans ce film. Je ne sais pas je suis resté plutôt à l'écart, je ne suis pas rentré dedans du tout. On ne se sent jamais vraiment concerné par l'histoire de cette jeune fille, que je trouve au passage assez antipathique. Et je dois dire que tout le côté religieux m'a plus aliéné qu'autre chose. C'est décevant car en soi, le tout est bien fait, certains passages sont plutôt bon, mais bon il manque quelque chose, et puis cette fin qui justifie le titre m'a un peu saoulé, même si Sydow sauve le tout. Enfin bon, j'aurais limite préféré me concentrer sur l'autre fille, mais c'est plus le coté protestant et rédempteur qui intéresse Bergman, alors qu'il me laisse de marbre. La Source reste au final très froid.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 169 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 août 2013
    « La source » transpose une légende suédoise du XIVème siècle. C’est Ulla Isaksson romancière reconnue ayant déjà collaboré deux ans plus tôt avec Bergman qui se charge de l’adaptation. Le film par opposition entre la pureté de la jeune Karin élevée dans la foi et la bestialité de ses trois agresseurs restés dans l’obscurantisme, affiche clairement le bien-fondé de la chose religieuse chargée d’élever l’âme humaine souvent en proie à la tentation. « La source » montre aussi de manière radicale le chemin difficile qu’a dû emprunter le christianisme pour se substituer au paganisme qui est encore à l’époque la pratique morale la mieux partagée compte tenu de la misère ambiante. La naïveté de Töre le père de Karin qui envoie ses deux filles seules sur les routes peut passer pour de l’irresponsabilité mais il faut certainement y voir l’affirmation de la croyance profonde que l’acte religieux (la jeune fille va porter des cierges dans une église voisine) protège de tous les maléfices. C’est cette confiance déçue qui poussera Töre à accomplir un acte de vengeance aussitôt regretté. La présence divine se manifeste alors pour témoigner de sa force en ouvrant une source là où git le corps de la jeune victime. Le style direct et sans affèterie de Bergman convient parfaitement à cette courte histoire hautement symbolique dans laquelle on peut voir l’ancêtre de tous les slashers movies américains des années 70 à 90 où de jeunes touristes certes moins purs que Karin se font dessoudés dans les immenses forêts américaines par des autochtones demeurés à l’état barbare et primitif. Tout le monde pense à raison que la genèse du genre remonte au séminal « Massacre à la tronçonneuse » de Tobe Hooper (1974) mais Bergman de façon sans doute bien involontaire avait déjà jeté les principales bases narratives du slasher dès 1960. Un paradoxe assez amusant chez un cinéaste à l’inspiration profondément chrétienne.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 047 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2013
    Fut un temps je ne supportai pas le cinéma de Bergman, je me faisais chier et je trouvais ça inintéressant et il y en a quelques uns dont je n'ai aucun souvenir malgré que je les ai vu. Mais bon les choses ont changé en voyant scènes de la vie conjugale (puis surtout Fanny et Alexandre, Saraband et sonate d'automne).

    Bon la source ça me bottait pas mal sur le papier, un rape and revenge c'est toujours cool (enfin non, mais on s'en fout). Mais c'était la seule chose que je savais sur ce film. Et quelle ne fut pas ma bonne surprise de retrouver cet univers médiéval, très chrétien, où la foi a grande place. Le tout filmé avec énormément d'austérité. Un peu plus et je me serai cru chez Dreyer.
    Et dans ce film il y a tout ce que j'aime, du viol, de la religion, de la vengeance, de l'austérité, du noir et blanc magnifique… et j'en passe.

    Mais je pense que ce qui a desservi le film dans mon cas, c'est que je savais que la dernière maison sur la gauche était une sorte de remake déguisé de ce film (en merdique) et que du coup ayant vu le film de Craven, son remake, la source ne réservait pas véritablement de surprise (ou bien si, mais j'y reviendrai). Et elle est là ma déception de ne pas avoir été surpris, tout s'enchaînait de manière belle, sobre, mais l'émotion et l'intérêt n'étaient pas là pour moi malgré la présence d'éléments que j'adore.

    Je tiens également à dire que durant la première partie, j'ai beaucoup pensé au petit chaperon rouge, cette fille, ce diamant d'innocence qui s'arrête à flâner dans la forêt au lieu d'accomplir sa tâche confiée par ses parents. Bien entendu, par naïveté elle va adresser la parole aux loups. J'ai bien aimé ça et je pense que c'est voulu par Bergman, vu que les "loups" disent à la petite fille : "comme tes mains sont blanches" puis "comme tout cou est blanc". J'ai trouvé ça bien senti.

    Et pour revenir à la surprise, ceux qui ont vu les deux films (la source et le Craven) savent de quoi je parle, j'ai trouvé ça sublime, plein de sens. On se serait cru chez Dreyer.

    Seulement malgré ses nombreuses qualités, ce n'est pas un film que j'ai adoré, c'est bien, sans nul doute, mais j'aurai aimé vibré, être mal à l'aise, et j'avoue que pour le coup j'ai été plutôt passif. Déçu.
    Space Jockey
    Space Jockey

    17 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 décembre 2012
    Chef-d'oeuvre absolu. Monument du cinéma à l'origine d'un genre entier : le "rape and revenge". A voir avant de mourir, sous peine d'aller au paradis ignard.
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