Les Chants de Mandrin : les secrets du tournage

Dans Les Chants de Mandrin, les personnages répandent la légende de ce brigand en écrivant et en imprimant des chansons en son honneur. Dès le milieu du XVIIIème siècle, Mandrin devient donc le héros de chansons populaires. La plus célèbre reste La complainte de Mandrin, un texte anonyme, qui s'est diffusé jusqu'à nos jours, notamment grâce à de célèbres interprètes (Yves Montand, Guy Béart, Dorothée, etc.).

Comme de nombreuses personnes, le réalisateur Rabah Ameur-Zaimeche s'est intéressé au hors-la-loi Mandrin par le biais de la célèbre complainte. Il se souvient de sa première rencontre avec le personnage : "Je l’ai découvert à l’école primaire à Montfermeil, à 9 ans, par la Complainte de Mandrin que nous a apprise notre instituteur, un vieux monsieur à lunettes qui portait encore la blouse. Il fallait l’apprendre par cœur comme nous apprenions les Fables de La Fontaine."

Privilège des productions à petit budget, Rabah Ameur-Zaimeche a dû se débrouiller comme il pouvait sur le tournage. A la fois réalisateur, acteur, scénariste et producteur de son film, il n'est pas le seul à avoir enfilé une double casquette. Ainsi, les techniciens (et leur famille) ont participé au long métrage en jouant les figurants.

Les Chants de Mandrin a remporté le prix Jean Vigo en 2011, une distinction qui honore depuis soixante ans un film français et son réalisateur. Rabah Ameur-Zaimeche est un habitué des festivals. Outre Les Chants de Mandrin qui a également participé à la Compétition internationale du Festival de Locarno (édition 2011), ses précédents films, Bled number one et Dernier maquis, ont tous deux été présentés à Cannes. Le premier dans la sélection Un Certain Regard, le second dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs.