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Abus Dangereux
49 abonnés
111 critiques
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4,0
Publiée le 14 août 2019
Que dire d’un film où se croisent des gendarmes desoeuvrés qui philosophent, des nudistes revolutionnaires, des amateurs de reconstitution historique, un biologiste (Nicolas Maury) spécialiste en ver de terre, une veuve inconsolable (Fanny Ardant), une jeune femme éprise de liberté (Maud Wyler), une ado (Patience Munchenbach) qui veut s’émanciper et un jeune homme (Swann Arlaud) à la vie tranquille et bien rangée, si ce n’est qu’il est d’une grande fantaisie et d’une grande originalité. Malgré quelques longueurs, le réalisateur nous convie à un moment d’une grande fraîcheur au beau milieu de la forêt vosgienne. Grâce à des dialogues excellemment bien écrits, les répliques font souvent mouche et grâce à une mise en scène précise, les gags aussi : humour et poésie sont donc au rendez-vous. Erwan Le Duc signe avec ce film, une comédie romantique fantaisiste existentialiste : un nouveau genre ? Peut-être ! En tous cas, un ovni cinématographique qui en déroutera certains mais qui en ravira d’autres, et qui sort la comédie française des chemins balisés.
Il est de bon ton de dénigrer les comédies françaises qui ne font rire que leurs auteurs, et encore, mais de temps à autre certaines productions ravivent le filon épuisé. C'est le cas de Perdrix, qui a choisi la voie du loufoque et du questionnement existentiel, ce qui n'est pas incompatible, Comédie donc, et romantique aussi, que ce premier film d'Erwan Le Duc qui ne ressemble pas vraiment à un essai timide et semble au contraire avoir une idée précise de sa destination et du chemin à parcourir pour y parvenir. En privilégiant les situations absurdes mais aussi et surtout avec sa galerie de personnages, d'authentiques oiseaux rares, ceux-là, qui témoignent d'un véritable travail d'écriture et dont les errements comportementaux, pour être fantaisistes, ont une logique intrinsèque. Les protagonistes de Perdrix sont versés dans un écrin superbe, celui des Vosges, et notamment de Plombières-les-Bains, et sont parfaitement identifiables grâce à des activités précises dans lesquelles ils apportent chacun une touche de poésie décalée. Rien ne semble laissé au hasard dans le film qui joue habilement des uniformes ou de leur absence (les naturistes révolutionnaires). Le grand point positif est que l'extravagance des personnages ou des circonstances ne phagocyte jamais le thème principal de Perdrix qui est tout bonnement l'amour, que cela soit entre deux êtres, vis-à-vis d'un disparu ou encore filial. Swann Arlaud et Maud Wyler sont épatants et ils seront sans doute d'accord pour accorder le César du second rôle à la magnifique Fanny Ardant.
Il faut dire que c'est une comédie originale et assez amusante. Il faut savoir que c'est très lent, qu'il ne se passe pas grand chose. Tout est dans les détails, le comique de situation. Rien d'extraordinaire mais c'est tout à fait regardable. Certaines critiques sont d'une méchanceté assez déconcertante.
Premier long métrage de Erwan Le Duc, par ailleurs journaliste à la rubrique sports du Monde. Pierre Perdrix (Swann Arlaud) est un capitaine de gendarmerie âgé de 37 ans, qui commande une brigade rurale dans une vallée vosgienne...c’est un homme à la vie plus que rangée qui vit encore avec sa mère, Thérèse, veuve inconsolable, sorte de Macha Béranger vosgienne, et son frère, Julien (Nicolas Maury) biologiste spécialiste des lombrics qui vit avec sa fille Marion (Patience Munchenbach)...le quotidien de ce capitaine de gendarmerie est bouleversé quand débarque Juliette Webb (Maud Wyler) , jeune femme énergique, qui vient déposer plainte pour le vol de sa voiture par des nudistes révolutionnaires...C’est une vraie tornade qui va semer désordre et désir dans cette famille plutôt coincée...Toute cette galerie de personnages est un peu “barrée”...on est un peu loin de la comédie romantique même si la fin est largement prévisible...cela frise le cabinet de curiosités car en plus de la famille Perdrix, les nudistes révolutionnaires, se greffe une reconstitution d’une bataille de la seconde guerre mondiale, blindés à l’appui...c’est un peu foutraque, on se perd un peu dans cet écheveau de fils narratifs tous plus farfelus les uns que les autres mais pas toujours bien maitrisés...quelques dialogues pince-sans-rire, film drôle ou drôle de film ?? Mon impression reste mitigée...question de non-sens je préférais Le Daim de Quentin Dupieux....mais de belles lumières colorées et de belles perspectives de la forêt vosgienne font de la nature un personnage à part entière....
Le quotidien ronronnant d'un flic et de sa drôle de famille est chamboulé par l'irruption et l'intrusion d'une femme dont la voiture a été volée par un groupe de nudistes révolutionnaires... Comédie romantique et farfelue, certes. Mais pas seulement. C'est aussi un petit conte philosophique, existentialiste, qui joue savoureusement avec l'absurde pour toucher juste, très souvent. Dialogues intelligents et décalés. Galerie de personnages bien dessinés et touchants. Acteurs convaincants. Il y a ici et là quelques baisses de rythme, mais l'ensemble est vraiment plein d'esprit et de charme.
"Perdrix" est une comédie française que l'on pourrait qualifier de lunaire. En effet, dès la première scène le ton est donné avec le vol d'une voiture par un groupe de nudistes révolutionnaires. Le duo que vont former Swann Arlaud (Pierre Perdrix) et Maud Wyler est pour le moins original, avec une mention pour cette dernière, complétement perchée. C'est très drôle au début avec l'ambiance du commissariat (style Dupieux), et celle de la famille Perdrix. Cependant, il y a une sorte de trou d'air au milieu du film où celui-ci s'enlise quelque peu. Dommage, car l'ensemble est original et innovant.
Wow, quelle belle surprise ! Du Wes Anderson à la française, avec des dialogues ciselés, des situations absurdes et loufoques mais toujours généreuses pour les acteurs, et des acteurs, justement, au top. C'est la pépite de l'été ! Mention spéciale à la bande originale...et aux Vosges, qu'on voit rarement à l'écran ! Nicolas Maury m'a fait halluciner dans un rôle à l'opposé de celui de 10 pour Cent.
Film pas antipathique mais pas terrible non plus. A trop vouloir paraître original et singulier, le film s'épuise dans une succession de scènes un peu molles et vaguement décalées. Au bout d'une heure, le film a dit ce qu'il avait à dire et l'ennui s'installe. L'ensemble pourrait être sauvé par un rythme trépidant mais ce n'est pas le cas.
Perdrix, le premier film d'Erwan Le Duc est une réflexion sur la vie : c'est quoi être vivant ? Qu'est-ce que réussir sa vie ? Chaque personnage du film finit par se poser ces questions. Que faire face à l'absurde ? J'ai personnellement adoré ce film, qui est drôle, touchant, et métaphysique. Sans en avoir l'air, le film déploie une réflexion vraiment intéressante sur le sens de de notre existence. Cela se termine par une chanson : Decoster, "je veux être à vous" : ah oui car j'oubliais, il y a un côté comédie romantique aussi...
Un film sympathique mais que résume trop bien sa bande-annonce : en effet, tout y est et pour le reste, on a tout de même l'impression de tourner un peu en rond. Heureusement, Maud Wyler relève l'intérêt dès qu'elle apparaît, à l'instar d'une Vimala Pons.
Inattendu, poétique et presque onirique, un premier film très réussi ! Une actrice principale au jeu rafraîchissant, un décor d'un autre temps, un cadrage et des plans précieux. Laissez-vous surprendre !
Certes le ton est décalé, mais cette soit-disant comédie n'est jamais drôle, le scénario, aussi mince soit-il, penche plutôt du côté de la tristesse que de l'humour (à part une scène écologique dans la salle de bains). Le rythme est lent, l'histoire ennuyeuse et les personnages vite agaçants.
Quel film étrange, mais avec plus de qualités que de défauts. L'image, la musique, sont tops. Les personnages décalés intéressants, mais je n'ai eu que peu d'empathie pour eux. Presque un ovni, mais pour ceux qui aiment (vraiment) le cinema, un film à voir. Et cerise sur le gâteau: un morceau de Gerard Manset !