Associés contre le crime... : les secrets du tournage

Toute l'équipe des films Mon petit doigt m'a dit (2005) et Le Crime est notre affaire (2008) est de retour pour Associés contre le crime..., la troisième adaptation d'une nouvelle d'Agatha Christie par Pascal Thomas. Prudence et Bélisaire Beresford sont donc de retour, toujours incarnés par Catherine Frot et André Dussollier, et leurs aventures sont de nouveau scénarisées par Clémence De Biéville et Pascal Thomas. Ce dernier, également réalisateur du film, s'est encore une fois entouré de Nathalie Lafaurie à la production, du directeur de la photographie Renan Pollès, du compositeur Reinhardt Wagner et de la chef décoratrice Katia Wyszkop.

Associés contre le crime... est adapté de la nouvelle "The case of the missing lady" d'Agatha Christie, publiée en 1929 dans le recueil "Partners in crime". A l'époque, en France, le recueil avait été publié en deux volumes intitulés "Associés contre le crime" et "Le crime est notre affaire". Ces deux titres ont été utilisés par Pascal Thomas pour nommer ses films.

Associés contre le crime... est une comédie policière dans laquelle se mélangent différentes atmosphères. Ainsi, le grotesque côtoie le fantastique mais aussi la comédie sentimentale et le gothique, le tout étant saupoudré de quelques scènes d'effroi et de suspense, pour un résultat totalement loufoque !

Dans ce film, plus que dans les précédents volets des aventures du couple Beresford, l'accent est mis sur les deux héros : "Ce qui nous a intéressé au premier chef est le rapport singulier qu’entretiennent Prudence et Bélisaire, leur façon d’être ensemble. Le film est conçu comme une nouvelle exploration de leurs relations, une suite à cette vie de couple pour laquelle nous avons imaginé des à côtés qui devraient amuser", déclare le réalisateur Pascal Thomas.

D'après Pascal Thomas, les personnages d'Associés contre le crime... "ont envie de s’évader, de voyager, de profiter de la vie, de s’amuser". Il les décrit de la façon suivante : "Prudence [incarne] ce dilettantisme dont j’avais fait l’éloge avec Catherine Frot en 1999 dans La Dilettante. "Une journée où on n’a pas ri est une journée perdue", dit-elle, citant Chamfort. Elle a besoin d’aventures. Bélisaire, lui, préférerait le calme de sa bibliothèque et de ses cours de peinture mais il accepte de suivre cette épouse un peu fofolle qui se voit confier une agence de détectives…"

Comme la plupart des films de Pascal Thomas, Associés contre le crime... est construit sur un ton décalé : "Mes films s’attachent à fuir la grisaille du quotidien et l’horreur absolue de notre époque. J’y privilégie volontairement et sans aucun complexe, une certaine nostalgie des mœurs anciennes dans les relations humaines, autant que mes héros à contre-courant des modes et des comportements établis", explique-t-il. Son ambition première est ainsi d'amuser les spectateurs : "Depuis que je fais du cinéma, il me semble que ma préoccupation n’a jamais été autre chose que d’essayer d’éviter l’ennui. Je veux divertir (en tous cas j’essaie). Quand les spectateurs s’amusent, regardent le film avec un sourire constant, cela me suffit."

L'enquête du film se déroule dans une clinique de chirurgie esthétique. Sur place, le personnage d'André Dussollier se prend au jeu et désire se faire faire la célèbre fossette de Cary Grant ! Une photo du mythique acteur est ainsi intégrée au film, mais cela a bien failli ne pas être le cas. En effet, la production a rencontré des problèmes de droits à l'image, jusqu'à ce que la veuve du comédien voit un extrait du film et donne son accord pour utiliser son image.

Absent du second opus (Le Crime est notre affaire), Bernard Verley qui incarnait le Général dans Mon petit doigt m'a dit, reprend son rôle dans Associés contre le crime...

Le personnage d'André Dussollier prend un cours de peinture dans le film, et le jeune homme qui incarne le professeur a obtenu ce rôle par le plus grand des hasards. En effet, le réalisateur Pascal Thomas l'a remarqué alors qu'il visitait le plateau avec sa propre fille. Il lui a alors proposé le rôle car il voyait en lui un parfait sosie du peintre Gustave Courbet ! La production l'a ainsi habillé comme le peintre dans le tableau "Bonjour Monsieur Courbet", et le réalisateur est même allé jusqu'à reproduire le célèbre autoportrait de l'artiste dans le dernier plan de la scène.