Ce film est l'adaptation du roman du même titre, livre emblématique de la "chick lit" (littérature féminine américaine) qui est paru en 2002. Véritable best-seller, il s'est vendu à plus de quatre millions d'exemplaires aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
Mais comment font les femmes ? s'inscrit dans un contexte de forte connexion entre les milieux cinématographique et littéraire. En effet, les sorties et projets d'adaptations se sont multipliés en 2011 : Un jour de Lone Scherfig (d'après David Nicholls), Un heureux événement de Rémi Bezançon (d'après Eliette Abecassis), Bel Ami de Declan Donnellan (d'après Guy de Maupassant), What To Expect When You're Expecting de Kirk Jones (d'après Heidi Murkoff et Sharon Mazel), le doublet La Guerre des boutons (d'après Louis Pergaud), We Need to Talk About Kevin de Lynne Ramsay (d'après Lionel Shriver), Jane Eyre de Cary Fukunaga (d'après Charlotte Brontë), Gatsby le Magnifique de Baz Luhrmann (d'après F. Scott Fitzgerald) ou encore La Piel que Habito (d'après le roman "Mygale" de Thierry Jonquet).
Le tournage du film s'est déroulé début 2011 (février et mars), à New York et Boston. Il s'agit là d'une grande différence avec le roman, dont l'histoire se situe à Londres.
Beaucoup d'observateurs ont souligné la continuité qui pouvait exister entre Sex and the City 2 (qui se termine par le mariage de sa protagoniste) et Mais comment font les femmes ? (qui met en scène une mère de famille refusant de renoncer à sa carrière). Un succès mitigé au box-office mettant entre parenthèses la suite des aventures de Carrie Bradshaw, certains n'ont en effet pas manqué de noter l'ironie dans l'enchaînement de ces deux rôles de la part de Sarah Jessica Parker.
Il existe cependant une différence essentielle entre Carrie Bradshaw et Kate Reddy : la première est une carriériste superficielle et égoïste tandis que la seconde est une mère épanouie. Autrement dit, Kate ajoute à l'ambition et au dynamisme de Carrie une dimension généreuse et maternelle. Sarah Jessica Parker, mère de deux jumeaux en bas âge, affirme d'ailleurs qu'il s'agit là du rôle qui lui ressemble le plus et avoue être une véritable mère-poule malgré les nombreux films dans lesquels elle s'investit.
Contrairement à bon nombre d'acteurs qui disent s'être imprégnés de l’œuvre originale avant de jouer dans une adaptation, Sarah Jessica Parker reconnaît ne pas avoir lu le livre, ni même avoir cherché à le faire. Elle explique : "Je me suis dit qu'il y avait sans doute beaucoup d'informations dans le livre que le script ne développait pas. J'ai donc attendu d'avoir fini le film, pour que ces détails ne viennent pas interférer avec l'histoire que nous étions en train de filmer."
La scénariste du film, Aline Brosh McKenna, n'en est pas à sa première comédie romantique, loin de là. Pour être précis, il semblerait même qu'elle soit une véritable spécialiste des portraits de femmes à la fois sexy et carriéristes. On lui doit en effet les scénarios des films Une Affaire de coeur (déjà avec Pierce Brosnan), Le Diable s'habille en Prada ou encore Morning Glory.
Dans l’œuvre originale, le point de vue adopté était celui d'une focalisation interne, par le biais d'un récit à la première personne, ce qui permettait au lecteur de connaître les pensées les plus intimes de sa protagoniste, et ainsi de s'identifier à cette dernière. Le réalisateur jugeait cette proximité essentielle à la profondeur et à l'humour de l'histoire, c'est pourquoi il a choisi d'opter pour l'utilisation d'une voix-off.
Malgré ses cinquante ans passés, Sal Lizard (qui prête ses traits au Père Noël du film) a une filmographie très courte, se concentrant majoritairement dans les années 2000. Loin de ce que son faciès de grand-père sympathique pourrait laisser penser, il s'est avant tout illustré dans des films d'horreur particulièrement gores tels que Seepage! (2005), Wicked Business (2009) ou encore Next Door (2010).
L'avant-première du film est organisée début septembre, c'est-à-dire en pleine fashion week (semaine de la mode) américaine. Vu l'influence dont Sarah Jessica Parker jouit sur ce terrain, nul doute que sa tenue sur le tapis fera beaucoup parler... ce qui permettra de faire parler du film ! Alors, hasard du calendrier ou stratégie marketing ?
La couleur de la couverture du livre s'est avérée stratégique. Tout d'abord rose (comme tout bon libre pour femmes qui se respecte), elle fut changée dès lors que l'ouvrage a commencé à séduire un public masculin. Ainsi, à l'instar d'"Un Jour" de David Nicholls qui avait opté pour l'orange afin de conquérir ce même public, le roman fut réédité avec une couverture bleue. La même question se posa évidemment à l'heure de concevoir l'affiche du film : il fallait en effet une couleur à la fois moderne et neutre, capable d'attirer les hommes en dépit de la présence au générique de la fashion star qu'est Sarah Jessica Parker. Le choix final s'est donc porté sur un vert pelouse, ainsi qu'une phrase d'accroche résolument provocante à l'égard de la gent masculine.