Mon compte
    Soudain l'été dernier
    Note moyenne
    3,9
    697 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Soudain l'été dernier ?

    80 critiques spectateurs

    5
    16 critiques
    4
    33 critiques
    3
    19 critiques
    2
    9 critiques
    1
    2 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 décembre 2017
    La pièce de Tennessee Williams est comme un long traveling dévoilant sur son passage le côté barbare du comportement humain. La pratique de la lobotomie est un acte sordide en soi, elle l’est doublement lorsqu’on demande l’exécuter sur un tiers en retour d’une aide financière. L’amour incestueux que Mme Venable ressent pour son fils poète homosexuel qui finira dévoré par les sujets de sa luxure n’a rien de léger non plus. Le réalisateur a su éviter de tomber dans le piège du voyeurisme que lui tendait la portée à l’écran de la pièce. Le personnage de Sebastian qui est au cœur du propos demeure en silhouette tout au long du film. Le tragique de l’histoire passe plutôt par la situation et les propos des deux rôles féminins magnifiquement interprétés. Les dialogues sont si bien rendus que les séquences ne souffrent jamais de longueur malgré leur durée. Et pourtant si l’on se fie à la littérature entourant cette production, tout allait pour le pire sur le plateau. Katharine Hepburn vivait mal sa récente séparation avec Spencer Tracy et n’approuvait pas la direction que prenait son personnage, Élizabeth Taylor venait de perdre son mari dans un crash d’avion et Montgomery Clift, qui s’en tire pourtant fort bien, peinait à mémoriser son texte sous les effets d’alcool et de médicaments. Au point que Mankiewicz a songé à le remplacer en cours de tournage. La production s’en sort indemne grâce au brio des acteurs et à sa facture symbolique qui lui donne un style bien à elle.
    Max Rss
    Max Rss

    197 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2013
    Parmi les grands classiques du cinéma américain des années 50 se trouve «Soudain, l'été dernier» de Joseph L. Mankiewicz. Ce film, adapté d'une pièce de théâtre de Tenessee Williams reste une oeuvre assez exceptionnelle car elle aborde des thèmes presque impossibles pour l'époque. Maniewicz fait fort: car avec un sens affuté de la métaphore , de l'image et à l'aide de dialogues à double sens il parvient à faire poindre les « fantômes » de l'homosexualité, de la manipulation mentale, de l'inceste et du cannibalisme. L'histoire: une veuve riche engage un médecin pour que celui ci lobotomise sa nièce qui a soudainement perdu la raison. La veuve riche, c'est Katharine Hepburn dont les motivations sont très douteuses. La nièce subitement frappée par la folie c'est Elizabeth Taylor. Les deux femmes se livrent un duel sans merci. L'une ne peut se consoler du décès brutal de son fils tandis que l'autre tente par tous les moyens possibles de prouver qu'elle a toute sa tête et qu'elle est victime de la manipulation éhontée de sa tante. Au milieu de ces deux femmes, Montgommery Cliff fait office d'arbitre, mais son pragmatisme, sa sobriété et son regard perçant font vraiment froid dans le dos. La qualité première de ce film, c'est l'interprétation de ses comédiens. Katharine Hepburn est simplement magistrale. Elizabeth Taylor est effrayante car imprévisible mais tout aussi impériale. Montgommery Cliff est lui aussi très bon car ses nombreuses questions entretiennent le suspense. Le deuxième point fort de ce film réside dans le développement dans psychologie de ses personnages. Mankiewicz les pousse dans leurs derniers retranchements en les forçant à divulguer des vérités qui feraient mieux de rester enfouies à jamais. Un grand classique et un énorme plaisir de voir ces trois monstres du cinéma américain se donner la réplique.
    ffred
    ffred

    1 696 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 septembre 2020
    Jamais vu. Ce classique de Mankiewicz est formidable. Un scénario en béton, une belle mise en scène et une interprétation hors paire. Elizabeth Taylor et Katharine Hepburn sont toutes les deux magnifiques et toutes les deux nommées aux Oscars pour leur rôle ici. Le genre de film qu'on ne fait plus aujourd'hui...
    ElAurens
    ElAurens

    79 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2011
    Sur le plateau de tournage les conditions étaient désastreuses. Katharine Hepburn était déprimée par son divorce avec Spencer Tracy, son rôle à l'opposer du comique n'arrangeait rien. Montgomery Clift, encore une fois parfait, était à moitié paralysé à cause de son accident de voiture, il était sous l'emprise de médicaments et d'alcool et n'arrivait pas à retenir son texte. Elizabeth Taylor venait de perdre son mari suite à un accident d'avion, bref la bonne humeur reniait sur le plateau. Et pourtant aucun soucis d'interprétation, les trois acteurs sont superbes. En plus de ce casting de rêve, ce film de Mankiewicz possède d'autres qualités, l'histoire de famille signé Tennessee Williams par exemple, qui est très intéressante, l'ambiance du film, les dialogues, Liz Taylor en maillot de bain moulant... Les partisans de films dramatiques psychologiques seront ravis.
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mars 2014
    Adaptation d'une pièce Tennessee Williams "Soudain l'été dernier" nous fait suivre le docteur Cukrowicz, un jeune neurochirurgien. Une richissime veuve fera appel à lui pour qu'il lobotomise sa nièce, apparemment hanté par le fils de cette veuve, Sébastian mort dans des circonstances mystérieuses alors qu'elle était avec lui en Europe. Avant d'en venir à la lobotomie, il étudiera la nièce et de rebondissement en rebondissement souvent inattendus on assistera à une fin réussi et des révélations tout aussi inattendues. Mankiewicz aborde plusieurs thèmes difficiles et parfois censuré telle que l'homosexualité, la folie, la lobotomie, les sectes ou encore l'inceste et il le fait de manière plutôt subtile et intelligente. C'est un drame poignant et fort qu'il nous livre et même bouleversant emmené par une Elizabeth Taylor surprenante et excellente dans la folie et Hepburn et Clift, plus sobre mais tout aussi bon. La photographie est superbe, le noir et blanc aussi. Un très grand film, divertissant et intelligent.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 178 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2017
    Réalisateur intellectuel par excellence, Joseph Mankiewicz fut ravi qu'Elizabeth Taylor le choisisse dans la short liste présentée par le producteur Sam Spiegel à la star qui avait exigé en sus d'un énorme cachet, un droit de véto sur le nom du metteur en scène pour accepter de tourner dans "Soudain l'été dernier". Elizabeth Taylor connaissait bien l'univers de Tennessee Williams, venant juste de triompher aux côtés de Paul Newman dans "La chatte sur un toit brûlant" de Richard Brooks (1958). De son côté, Tennessee Williams dont "Un tramway nommé désir" adapté par Elia Kazan en 1951 avait fait un triomphe aux Oscars de 1952 était alors l'auteur à la mode à Hollywood malgré les thèmes complexes et sulfureux que ses pièces et ses romans abordaient. Il ne participa pas à l'écriture du scénario de "Soudain l'été dernier", ayant recommandé Gore Vidal, jeune romancier à Sam Spiegel. Mankiewicz qui entendait servir au mieux l'œuvre d'un auteur qu'il admirait, respecta en tout point le scénario de Vidal, ayant conscience que c'était essentiellement par le texte que toutes les thématiques abordées seraient délivrées. Très bavard, le film aborde en effet nombre de sujets tabous parsemant l'œuvre de Williams comme la folie, l'homosexualité, la prostitution infantile, l'inceste, les rapports de domination et même le cannibalisme. La pièce de Williams reflète une partie des drames de sa vie personnelle comme la lobotomie subie par sa sœur aînée Rose et la difficulté qui fut la sienne à vivre sans culpabilité son homosexualité. spoiler: A partir d'une cellule familiale névrotique dont il scrute l'éclatement après la mort du fils homosexuel, Mankiewicz via l'intervention d'un psychiatre joué par Montgomery Clift, relate en deux temps la difficulté des sociétés à accepter en leur sein les différences de toute nature et les extrémités auxquels ce déni peut conduire. Une mère (Katherine Hepburn) abusive en totale fusion avec son fils dont elle couvrait les relations tarifées avec de jeunes garçons préfère exiger une lobotomie pour sa nièce (Elizabeth Taylor) sous prétexte de démence précoce plutôt que d'admettre la vraie nature de celui-ci exécuté sauvagement après la vengeance collective de jeunes démunis dont il avait abusé. Richissime, elle se sert d'une possible donation à un hôpital public désargenté pour obtenir la mise au silence définitive de sa nièce qui après l'avoir supplantée auprès de son fils pour le rabattage de jeunes hommes, ne l'a pas suffisamment protégée contre ses démons pour finir par ne pas accepter de valider la version officielle édulcorée de son décès
    . Le docteur Curkowicz (Montgomery Clift), pionnier dans le domaine de la lobotomie, technique très controversée pratiquée assez largement aux Etats-Unis au moment de l'action (1937) mais en réel déclin à la fin des années 1950, se voit confronté à un véritable dilemme permettant à Williams de poser sérieusement la question de la soumission des hommes de science au pouvoir de l'argent. Confrontant les points de vue de manière assez basique par le biais de l'analyse du discours des deux femmes, spoiler: il ne faut pas longtemps au psychiatre et au spectateur pour constater que c'est la déviance du rapport entre la mère et son fils qui est responsable de cette demande monstrueuse
    , métaphore à peine voilée sur les efforts déployés par Hollywood pour masquer l'homosexualité de nombre des séducteurs virils qu'elle promeut auprès des masses. La structure du scénario reprise par un Siodmak ou un Preminger pouvait donner tous les ingrédients d'un film noir de haute tenue. C'est le style du film psychologique que choisira Mankiewicz afin de ne pas détourner l'attention du spectateur des réels enjeux inclus dans la pièce. La démonstration est de ce fait un peu appuyée dans certaines de ses composantes notamment le personnage de la mère aux contours trop bien dessinés, conduisant le jeu de la grande Katherine Hepburn au bord de la caricature (elle refusera de voir le film et reniera sa prestation). Mankiewicz était bien conscient de ce travers qui dira du scénario : " Il faut le jouer comme Tennessee l'a écrit: un peu plus que dans la vie, avec un œil et une oreille pour les effets, plus que pour la véracité." . Malgré cette relative faiblesse qui date un peu le film, la force du propos est toujours bien présente notamment dans la scène finale dont Mankiewicz était très fier du traitement visuel qu'il lui avait appliquée. On ne peut faire plus lucide sur son propre travail que ce grand réalisateur un peu oublié aujourd'hui. On saluera aussi la performance de Montgomery Clift, imposé par Liz Taylor qui parait autant déstabilisé par le cas qui se présente à lui que par la charge qui pèse sur ses épaules. Le film qui a été très difficile à tourner en raison des épreuves traversées par Clift (alcoolique et héroïnomane), Taylor (son mari Mike Todd est mort en 1958 dans un crash aérien) et Katherine Hepburn (elle vient de se séparer de Spencer Tracy) sera un succès malgré les craintes de Mankiewicz, sorti éprouvé du tournage en raison des contestations permanentes de Madame Hepburn. Si nombre d'adaptations cinématographiques des œuvres de Tennessee Williams et d'autres auteurs sudistes au cours des années 50 et 60 paraissent aujourd'hui terriblement emphatiques et sans prise directe avec le réel, celle de Mankiewicz reste sans aucun doute une des plus digestes
    Akamaru
    Akamaru

    3 092 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2012
    Ce drame psychologique est en tout point exceptionnel tant il restitue à la perfection la prose de l'immense Tennessee Williams et tant il ose aborder des sujets impossibles pour l'époque.Dans "Soudain l'été dernier"(1959),Joseph L.Wankiewicz détaille les pulsions psychanalytiques.Le tabou des thèmes évoqués est judicieusement contourne.Et c'est ainsi qu'on peut deviner derrière les dialogues à double sens les spectres de l'inceste,de l'homosexualité,de la manipulation mentale et même du cannibalisme!Une riche veuve engagé un médecin frustré pour pratiquer une lobotomie sur sa nièce atteinte de folie épisodique.Si l'homme sert surtout de catalyseur,et de figure morale(encore que...),les deux femmes se livrent une lutte acharnée.L'une par déni d'admettre la mort brutale de son fils et son amour particulier pour lui,l'autre pour prouver sa raison et la sincérité de sa démarche.Katherine Hepburn est presque effrayante,tant elle semble loin de la réalité et de la lucidité.Quel jeu saisissant!Elizabeth Taylor confirme qu'elle n'a jamais été égalée dans l'axe beauté éblouissante/intensité dramatique.Et Montgomery Clift apporte son comportement vacillant à ce personnage plus trouble qu'il n'y parait.Mankiewicz a la judicieuse idée de fragmenter les révélations et lieux pour éviter la redondance théâtrale.La scène du flash-back adjacent au visage d'Elizabeth Taylor est remarquable,comme une enquête aboutissant de façon radicale.Chef d'œuvre.
    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 avril 2018
    Soudain l’été Dernier – Joseph Mankiewicz, 1960 – 5/5

    Intense. Un brillant neuro-chirurgien est appelé à la rescousse par une veuve souhaitant soigner sa nièce à tout prix. La lobotomie est toute indiquée pour ce cas de démence bien pratique. Ici, le fou n’est pas celui qu’on croit. La présentation de chaque personnage se fait en contexte. Ainsi, on découvre une Katharine Hepburn à l’allure surprenante à l’intérieur du jardin couvert de feu son fils. Un jardin luxuriant, exotique, fourni de plantes aussi étonnantes que carnivores pour certaines. Une scène lourde et copieusement dialoguée qui pose d’emblée de nombreuses questions et ouvre grand l’éventail des possibilités. Peu de champ-contrechamp et on voit surtout une Hepburn vaporeuse détailler sa relation filiale. Plus loin, dans l’asile, on découvre la nièce, troublante Liz Taylor. Cette sauvage a les yeux qui irradient. Mais au final, tout tourne autour d’un personnage qu’on ne verra jamais. Le mystère qui entoure la mort du fils nourrit tout le film. C’est une forme d’enquête que mène le médecin. C’est tantôt inquiétant, tantôt envoûtant. On se laisse prendre dans cette ambiance étrange et dans ces tirades dialoguées. Le film est littéralement porté par la performance des deux actrices principales et Taylor en tête. Son numéro final est tout bonnement somptueux, intense, saisissant. L’ambiance des 20 dernières minutes est survoltée et totalement chaos. On appréciera aussi cette histoire souterraine qui mêle au nez et à la barbe de la censure homosexualité, prostitution, cannibalisme, folie et critique de la grande bourgeoisie et de la cupidité. Un grand grand moment de cinéma. Du culte pur jus.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 397 abonnés 4 438 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2016
    Film agréable que Soudain l’été dernier, sombre et austère, mais qui possède de vrais atouts.
    Bien sûr, son casting prestigieux. Montgomery Clift est un très bon acteur, et il campe ici un médecin intègre, rassurant, et compétent, avec beaucoup de charisme et de séduction. Il est vraiment à la hauteur, entre deux grandes actrices. Katharine Hepburn d’une part, tout à fait adaptée à ce rôle virulent, un peu fou, auquel elle prête sa figure altière et son allure inquiétante. A ses côtés Elizabeth Taylor, tout à fait charmante, juste, dans un rôle complexe, et qu’elle porte fort bien. Franchement ce casting m’a beaucoup séduit, sur le papier certes, mais aussi dans les prestations des acteurs, qui donnent tout le piment à un métrage très dialogué.
    Car en effet Soudain l’été dernier est un film de dialogues avant tout. Pas énormément d’action, c’est le moins qu’on puisse dire, et quelques séquences qui durent quand même trop longtemps. Qu’on fasse un film de dialogues, ok, mais il y a des plages qui manquent tout de même de relief, qui me rappellent certains atermoiements tarantinesque. Les acteurs sont donc très utiles, mais, malgré ces longueurs et le caractère trop écrit des échanges, pour autant, le résultat est très propre, avec du suspens, de la tension, et un sujet vraiment accrocheur. Ça se suit jusqu’au bout avec un plaisir tout de même bien sensible.
    La réalisation est posée mais très bonne (surtout dans la dernière partie). Le film conserve un aspect théâtral (il est une adaptation), avec peu de décors, et plusieurs séquences en huis clos, mais une bonne mise en scène, une utilisation dramatique intelligente de la musique parviennent à rehausser nettement le film. Un petit peu déçu tout de même par l’ambiance, qui en dépit du travail très solide du réalisateur (dans l’asile par exemple), est relativement insensible.
    En tout cas bon travail que ce film. Sujet original, réalisation maitrisé, acteurs excellents, si l’on n’est pas rebuté par l’approche assez lente du traitement, caractéristique du réalisateur au demeurant, vous passerez un moment des plus agréables. 4.
    vince113
    vince113

    39 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 avril 2010
    Un Mankiewicz qui n'a pas très bien vieilli : scénario qui s'enlise dans la psychologie pompière, traitement de la psychiatrie avec de gros sabots, intentions surlignés dans la direction d'acteur... On est loin de la subtilité d'"All about Eve" ou de "Mme Muir". Reste une incroyable Elizabeth Taylor, volcanique à souhait, mais aussi particulièrement émouvante dans un rôle à fleur de peau.
    Plume231
    Plume231

    3 884 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2010
    Alors certes les ficelles freudiennes ne se distinguent pas par leur finesse mais "Soudain l'été dernier" est quand même un film formidable. Par le sujet adapté d'une pièce de Tennessee Williams notamment, qui évoque des sujets totalement tabous pour l'époque comme l'homosexualité ou très graves comme la pédophilie, le cannibalisme ou encore l'inceste, et qui donc est d'une très grande audace. Un tâcheron aurait filmé tout cela platement mais s'en est pas un. Mais comme au contraire, c'est un des types les plus talentueux que le monde du cinéma ait connu alors l'audace et l'intelligence de la mise en scène se montrent largement à la hauteur à celles du sujet, en particulier lors du très mémorable flash-back final. Une fois de plus, le génie de Joseph L. Mankiewicz a su encore agir parfaitement et c'est le film le plus cérébral du réalisateur américain le plus cérébral. Ce qui veut dire que le film est un véritable plaisir cérébral. Montgomery Clift en médecin qui a une apparence encore plus maladive que ses patients est excellent, Katharine Hepburn n'a jamais été aussi bonne dans le registre dramatique et Elizabeth Taylor aussi fascinante. Une très grande réussite.
    Redzing
    Redzing

    1 113 abonnés 4 469 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2021
    "Suddenly, Last Summer" est l'adaptation d'une pièce de Tenesse Williams. En conséquence, soyez prévenus, le film est très statique et bavard. Il a par ailleurs pas mal vieilli sur certains aspects, la faute au code de censure Hays qui vivait ses dernières années d'application. En tête, l'homosexualité de l'un des protagonistes, jamais directement explicitée, mais plus que suggérée par les divers décors, situations, et dialogues (cela en devient presque drôle à la longue !). Pourtant, cette intrigue autour d'une riche veuve qui a perdu son fils, et qui cherche à faire pression sur un médecin pour qu'il trépane (!) sa nièce, est pour le moins intense. Le film bénéficie en tête de ses trois interprètes principaux, très forme. Montgomery Clift en neurochirurgien talentueux et compréhensif, attiré par sa patiente. Katharine Hepburn en richissime mère obsédée par perte de son fils, complètement déconnectée de la réalité, et hautaine sans être arrogante, campe une "méchante" parfaite et subtile. Elizabeth Taylor, fougueuse et charmante, incarne la jeune femme instable, dont la vérité enfouie menace la sérénité familiale. Tous seront en forme devant la caméra maîtrisée de Joseph L. Mankiewicz, qui malgré les scènes statiques, offre quelques passages marquants. Un jardin luxuriant des plus inquiétants, un passage de l'asile oppressant, sans oublier un final particulièrement angoissant et cauchemardesque. Le tout aidé par des dialogues de grande qualité.
    yannick R.
    yannick R.

    106 abonnés 966 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2012
    Un film magnifique, un trio d'acteur époustouflants (surtout Elizabeth Taylor qui est magique dans ce rôle de "folle". Le film aborde des sujets très difficile (homosexualité, cannibalisme..) avec brio.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2011
    Un des plus beaux films de Mankiewicz. Sur un sujet ô combien compliqué et difficile, le réalisateur parvient à réaliser un film d'une densité dramatique rare et d'une finesse psychologique quasi unique en son genre. Mankiewicz soigne chaque détail et sa méticulosité transparaît dans chaque scène. Ajoutez à cela l'interprétation de sublime de la grande katherine Hepburn et le jeu époustouflant d'Elisabeth Taylor et vous tenez là certainement l'une des plus belles tragédies jamais tournées à Hollywood.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 août 2018
    L'un des films les plus puissants que j'ai vu. Dès le départ l'ambiance est prenante, les acteurs sont tous excellents dans leur registre et l'écriture est top (du Mankiewicz..!) Bref, une pépite du 7ème art à voir
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top