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norman06
345 abonnés
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5,0
Publiée le 8 décembre 2007
L'un des sommets du 7e art, entre "Citizen Kane" et "Mort à Venise". Incompris à son époque (et encore par certains aujourd'hui si l'on en juge certains commentaires ignares), c'est le chef d'oeuvre de Max Ophuls, auteur d'autres films de génie. Le montage vertigineux, qui alterne séquences de cirques (superbes) et retours en arrière explicatifs est un des points forts du film. C'est moins Lola que le "tourbillon" que crée sa vie qui intéresse Ophuls. On peut voir aussi une critique prophétique de la société du spectacle, qui culmine aujourd'hui avec la téléréalité. Dans un rôle qui annonce cruellement sa destinée tragique, Martine Carol est émouvante et d'une beauté fulgurante. Icône démystifiée, elle atteind le sublime dans les scènes ce cirque où elle égale la Falconetti de "Jeanne D'Arc" par sa détresse contenue. Un choc de cinéphile, à (re) découvrir d'urgence.
Un peu déçu par ce Ophüls, mais la qualité est là, on est entraîné durant deux heures dans cette tourmente sans aucune joie. Le film est d'un pessimisme rare et d'une beauté fulgurante. On est touché par le sort de Lola Montes… Je dirai que le film est un brin trop lent (mais un brin) et bien que vue au cinéma, la qualité du son était médiocre, ce qui m'a empêché de comprendre les dialogues des phases de cirque, d'où ma déception.
Dernier film de Max Ophüls, qui raconte ici l'histoire de Lola Montès, ex-courtisane devenue l'attraction principale d'un cirque au XIXème siècle...Le sujet est intrigant et les premières minutes, envoûtantes, laissent penser que l'on tient à la fois une puissante réflexion sur la société du spectacle et sur la condition de la femme, dominante puis volontairement réduite au rang d'objet, de matière à fantasmes. Mais une question majeure se pose rapidement : si les thématiques qui ressortent du récit sont potentiellement passionnantes, l'histoire elle-même l'est elle ? Non, loin s'en faut, là faute à une écriture assez paresseuse, qui confronte de manière poussive l’héroïne aux hommes qu'elle rencontre successivement, les personnages manquant eux-mêmes d'épaisseur et étant interprétés par des acteurs plutôt ternes. Le rythme monocorde ainsi qu'une mise en scène, certes élégante, mais qui ne parvient pas à se renouveler et finit par sembler un peu figée (hormis un superbe dernier plan), accentuent l'ennui poli qui gagne le spectateur au fil des minutes devant un film qui manque de vie, d'étincelles, de passion. Ce n'est donc pas catastrophique mais franchement oubliable.
Ce film joue un peu dans l'histoire du cinéma français, le rôle de Pelléas et Mélisande dans celui de l'Opéra. En dire du mal vous fait passer pour un amateur de ringardises… Tout étudiant en cinéma se doit de l'avoir vu, d'en dire du bien et de mépriser du haut de sa jeune culture tous ceux qui n'ont rien compris à "cet éternel chef d'œuvre aujourd'hui unanimement admiré ". Et bien non, ce film n'est qu'un chef d'œuvre d'ennui et de prétention. A sa sortie le public l'a hué (comme il avait hué Pelléas) et le film fut un échec commercial. Vous me direz le public n'a pas toujours raison ! Certes ! Mais parfois quand même ! Sans les réactions et le "combat" de quelques critiques de la nouvelle vague (Godard, Truffaut, mais aussi Cocteau), plus personne ne parlerait de ce film aujourd'hui !
Une ode à la vacuité ! Ce film démontre s’il en était encore besoin les errements dans lesquels l’équipe initiale des « cahiers du cinéma » ont conduit certains regards sur l’histoire du cinéma. Certes ils s’insurgeaient et à raison contre ces gens qui savaient à peine filmer, et leur combat fut une illustration de la grammaire du bon caméraman (travelling, panoramiques, mouvements de grues…) Et à ce propos on est bien obligé de constater que Max Ophuls sait filmer… le problème c’est qu’il ne sait faire que ça, le problème c’est qu’un film ce n’est pas que ça, c’est aussi une direction d’acteurs et c’est aussi un scénario qui suscite l’intérêt. Et sur ces deux aspects le film est un échec total pour ne pas dire une catastrophe.
Malgré les qualités indéniables de la mise en scène et la construction en flash-backs intéressante du scénario, le parcours de cette femme est d'un ennui profond (surtout dans la première heure, ce qui plombe bien le film). Je n'ai pas encore vu une histoire prenante dans un film de Max Ophüls.
film à grosse réputation ! On se demande pourquoi ! Martine Carole ne fait rien de bien étonnant ! les images sont très quelconques ! histoire classique et banale qui se traine !
Rare sont les films aussi beaux et aussi envoûtants, Max Ophüls signe avec "Lola Montès" un conte cruel, mélancolique, onirique, amer dont chaque plan ressemble à un tableau tellement ils sont travaillés avec notamment des couleurs magnifiques. Martine Carol est splendide dans le rôle de sa vie et à ses côtés Peter Ustinov est inoubliable en Monsieur Loyal cynique à la voix suave. Un film sublime qui donne au septième art toutes ses lettres de noblesse.
Quelque soit la magnificence de la mise en scène notamment avec toutes les séquences du cirque qui foisonnent de trouvailles,ce film est pour moi complètement raté.Superficiel même parfois vide de sens avec un Ustinov qui vole la vedette et qui agace au plus haut point,je n'arrive pas à m'y intéresser.Il faut avouer que je n'aime déjà pas Martine Carol dans ses comédies mais là ,c'est le pompon:fadasse,insignifiante,jamais dans son rôle à aucun moment excepté lorsqu'elle quitte Louis de Bavière. Curieux film ou le cinémascope et la couleur ne sont jamais bien exploités ,des resserrements d'écran se voulant signifiants, se produisant lors des scènes intimistes.Les doublages sont catastrophiques.le coté baroque reste intéressant pour les amateurs mais le coté exhibitionniste me dérange au plus haut point.On attend une fin exceptionnelle et on débouche sur la pire des médiocrités...L'avilissement moral absolu d'une femme dont par moment,malgré son insignifiance, on était prêt à pardonner le comportement..
Chef d'oeuvre évident, même si certaines choses ont un peu vieilli. Les séquences du cirque sont tellement prodigieuses, la fin atteint à un tel sommet que toutes les réserves tombent devant cette sorte d'opéra sur les points marquants de la carrière d'une cocotte sans intérêt, qui trouve sa rédemption dans un cirque américain. Martine Carol aussi, d'ailleurs. C'est aussi le meilleur rôle au cinéma de Peter Ustinov. Bien des séquences de cet étrange poème étonnent encore : et pourtant on en a vu depuis, des travellings, des cadrages, etc. La copie restaurée bénéficie de couleurs superbes, ce qui n'était pas le cas autrefois. En revanche le son n'est pas toujours très bon. La scène du saut et les images finales se fixent pour toujours dans la mémoire, tout comme la sonorité si particulière de la voix de Peter Ustinov.
J'ai vu une version qui, paraît-il, collerait le plus possible à la vision originelle d'Ophuls (avec notamment, une narration non chronologique). Je pense que c'est une bonne chose, ça colle sans doute plus à l'idée d'une vie racontée par morceaux. Je trouve l'attirance qu'à Ophuls pour le cirque assez fascinante, surtout quand c'est aussi bien mis en scène. Je pense que ce que je retiendrai du film c'est sa mise en scène juste sublime, fluide, enivrante... C'est vraiment un grand metteur en scène. Après l'histoire est intéressante, on a une femme à scandales, qui affiche sa vie comme ça, pour le spectacle. Il y a tout un travail là-dessus, qui donne lieu à des scènes assez drôles dans la vie de cette femme "libérée" (comme sa rencontre avec le roi de Bavière par exemple). Globalement, c'est un très beau portrait de femme, magistralement organisé par la mise en scène virtuose d'Ophuls, mais qui ne m'a pas totalemnt emporté par l'émotion. Lorsque Cavalier (ou même Kechiche) nous font vivre la vie de personnes, soit en direct ou par le biais de leurs souvenirs, je trouve ça bouleversant parce qu'on partage la vie de quelqu'un d'autre, ses joies, ses peurs, ses moments de faiblesse etc. Là, même si c'est extrêmement bien fait, il y a une certaine barrière qui m'empêche d'être ému autant que je le voudrais. Reste que j'ai passé un moment délicieux en compagnie d'un film d'une grande maîtrise, très réussi.
Un chef d'oeuvre ni plus ni moins : mise en scène fastueuse et ambitieuse pour un portrait fascinant d'une courtisane scandaleuse superbement interprétée par une Martine Carol comme on ne l'a jamais vu ailleurs.
La restauration de « Lola Montès », dans son format, son montage, ses couleurs d’origine (et avec le son stéréophonique de l’époque !), est l’événement cinématographique de l’année. Un éblouissement, un miracle que cette résurrection technique : le vocabulaire religieux convient bien au vibrant oratorio de Max Ophüls. Claude-Marie Trémois, qui maniait si bien le goupillon dans Télérama, aurait sans doute distingué une présence divine derrière chaque plan.
Max Ophüls signe un nouveau film, avec des mouvements de caméra qui en influenceront plus d'un. C'est l'un de ses premier film en couleur pourtant il semble l'a manier avec une expérience infinie. Dans chaque plan, il nous fais ressentir des émotions, surtout pessimiste.
On a ici la vie de Lola Montès incarné par la sublime Martine Carol. C'est un film où le but est de montrer sa déchéance à travers un numéro de cirque qui fait le lien et nous emmène dans son passé où aucune joie n'y est mis en scène.
Cette oeuvre est avant tout intemporelle et c'est ce qui en fait sa beauté. On est au cirque, on affiche la vie d'une femme en racontant son passé comme on le faisait dans les expositions coloniales ou aujourd'hui dans la télé-réalité.