Votre avis sur Under the Skin ?
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 27 juin 2014
Diffusé en France dans un peu plus de 50 salles [contre plus de 600 pour TRANSCENDENCE, l'autre film de Sc-Fi, sortie le même jour] , UNDER THE SKIN connait un succès timide dans notre pays. Un maigre succès injuste de la beauté du film et de ces nombreuses sélections prestigieuses comme La Mostra de Venise et les BAFA 2013. Inclassable, UNDER THE SKIN mériterait sa place dans une exposition d’art moderne tant il en est graphiquement parfait.

Film noir au sens littéral, UNDER THE SKIN propose une vision sombre sans couleur (hormis le top rose de Laura, l’alien). Jonathan Glazer signe une mise en scène hors du commun, hors du temps; une mise en scène graphique où chaque plan a sa propre signification. Une mise en scène qui vient construire le film et non pas servir de support lambda interchangeable des films d’aujourd’hui. Évoquant les corps flottants du plasticien Bill Viola, l’univers développé par Jonathan Glazer fascine tout autant qu’il déroute. A cette fabuleuse mise en scène quasi parfaite, la bande son sublime de Mica Levi vient accompagner le film et apporter d’avantage de charme magnétique.

Adapté du roman de Michel Faber, UNDER THE SKIN signe un scénario sci-fi original et évolutif. Au début du film, Laura manque d’empathie, son incompréhension face à la douleur ou au désir laisse progressivement place à un besoin d’existence et de normalité, symbolisé par l’acte sexuel, longtemps suggéré mais jamais consommé. Mais la nature de cette femme différente se manifeste de façon tragique, lui interdisant d’être autre chose qu’un monstre.

Et, UNDER THE SKIN c’est aussi l’occasion d’unique d’apprécier Scarlett Johansson au sommet de son art. Froide, cruelle, et absolument divine dans sa lente danse de la mort, Scarlett Johansson nous prouve tout son incroyable talent.

Pour conclure, UNDER THE SKIN est un road movie meutrier dont la noirceur est omniprésente. Indeniablement froid mais hautement envoûtant, UNDER THE SKIN se veut un objet plastique d’une beauté confondante. Cependant, même si la fin est pourtant claire, le film laisse un sentiment d’inachevé.
4,0
Publiée le 27 juin 2014
Quel bonheur ! Un film dont l'opacité du scénario vous tient en haleine justement parce qu'on ne peut pas prévoir ce qui va se passer au prochain plan. Un film truffé de "visions", à la croisée de Lars Von Trier, Gaspar Noé, David Lynch, Nicholas Winding Refn, Gus Van Sant... Ancien clippeur de talent, Jonathan Glazer impressionne par sa maitrise technique, envoute par la qualité de son montage et de sa bande-son, bref fait du CINEMA majuscule et poétique, pratiquement dénué de dialogues, aux antipodes du navrant "Bird People". On peut y voir ce que l'on veut, n'y rien comprendre du tout, ça n'a aucune importance. "Under the skin" contient au moins trois séquences époustouflantes : la scène de la noyade, la désintégration des deux amants malheureux dans une sorte d'éther transparent et visqueux, et la rencontre avec le garçon difforme qui se pince, sommet d'un film qui s'étire ensuite dans un long final éprouvant et moins réussi que les deux premiers tiers. On sent qu'il faut "boucler", ce qui relevait du mystère devient plus lourdement métaphorique, et même le montage se dérègle à coup d'hypertrophie de la durée des plans un peu vaine. Dommage, le film y perd une partie de son charme capiteux et de ses méandres impénétrables. Scarlett Johansson est parfaitement utilisée comme une pure enveloppe charnelle, pulpeuse à souhait, aussi énigmatique que la répliquante jouée par Sean Young dans Blade Runner. Glazer mêle à ses délires des séquences purement prosaïques, quasi-documentaire et parfois très drôles. Son film est un pur OVNI comme on en voit bien trop peu.
4,0
Publiée le 10 septembre 2014
Under the skin

Long métrage étonnant et incroyablement déroutant, ce dernier long métrage avec Scarlett Johansson a de quoi faire parler de lui. Réalisé par Jonathan Glazer, « Under the skin » raconte le voyage éphémère et initiatique d’une extraterrestre sur la planète Terre. Sans savoir ce qu’elle fait vraiment là, sans connaître réellement son but ou sa tâche, on suit cette extraterrestre prenant les traits de la sulfureuse Scarlett Johansson, à travers son périple sur notre planète. On découvre qu’elle se nourrit des hommes et qu’elle semble poursuivie par de mystérieux individus.

On ne sait trop par où commencer pour écrire sur un film comme celui-ci. Commençons donc par parler de la technique irréprochable du long métrage. La scène d’ouverture, très étonnante, sorte d’hommage à Kubrick, nous offre un gros plan de quelques minutes sur la pupille d’un œil, le tout appuyé par une musique stridente, presque désagréable, qui pose le ton. En effet, « Under the skin » est en réalité un film minimaliste, froid, âpre et extrêmement silencieux. Les dialogues sont presque totalement absents laissant seulement s’exprimer les jeux de regards et le charisme inquiétant de l’incroyable actrice qu’est Scarlett Johasson, offrant une prestation assez hallucinante. Ainsi ce manque de dialogue significatif appuie l’inquiétude qui se dégage du film et notamment le personnage principal. Une inquiétude aussi appuyée par l’image. En effet le réalisateur utilise une image très brute, très sale, absolument pas reprise, très peu travaillée en post production, pour appuyer le réalisme et la profondeur crasseuse de l’histoire. A la façon de Nicolas Winding Refn dans son « Pusher », Glazer utilise le même principe dans l’image pour appuyer la crasse inconditionnelle du film. Une technique largement justifiable et qui ici ne gâche absolument rien. Le lieu ajoute également à la froideur et à la brutalité de l’histoire. Dans une forêt profonde certainement d’un pays scandinave Johansson évolue et détruit ses proies les unes après les autres. Ainsi le contexte et le décor sont posés.
La réalisation est très intéressante. Elle se manifeste de deux manières. D’un coté, on a les passages dans le monde terrestre, où Johansson déambule dans les villes, observe le genre humain, apprend à connaitre ces étranges créatures, les étudie. Dans ces passages, la réalisation sonne très documentaire. Des plans bruts, non travaillés comme il est dit juste avant, tout est très réaliste et très analyste. On trouve d’excellents plans d’être humains, loin d’être indispensables, passablement inutiles, mais qui appuient pourtant très bien ce côté documentaliste. Puis la deuxième partie de la réalisation prend vie dans l’antre de l’extraterrestre. Lieu inconnu, sans réelles échelle ou règles, sans haut ou bas, sans dimensions. La réalisation en est donc complètement différente. Ici tout est retravaillé, magnifié, éclairé. Les décors et la texture sont magnifiques. Les référence à Stanley Kubrick sont légions, ainsi on retrouve une rivière de liquide rouge qui n’est pas sans rappeler « Shining » et sa marée de sang sortant des ascenseurs. Enfin, cette idée d’allier deux types de réalisation est une idée brillante qui fonctionne à merveille dans ce long métrage.
L’enchainement de l’histoire est simple. Succession de séduction, puis d’entourloupe, suivie de meurtres froids et efficaces. L’extraterrestre séduit des hommes, qu’elle emmène ensuite chez elle, pour les piéger et se nourrir d’eux. Ces passages de mort nous offre des moments artistiques étonnants et d’une beauté confondante, mais aussi d’une effroyable imagination. Ces scènes dégagent un degré d’effroi et de détachement assez incroyable. Les pauvres hommes s’avancent nus, inexorablement, vers Scarlett Johansson, ne se souciant que de son sublime corps, plus un mot ne parvient, seul le silence et une minuscule et terrifiante petite musique en fond sonore s’expriment. Le tout filmé par des plans étonnants, notamment des contre plongées parfaites, et un décor inexistant pour exprimer la chute dans l’abîme du vice. Alors que les hommes sont engloutis dans une sorte de liquide, on se prend a voir Scarlett Johansson en contre plongée, marcher sur ledit liquide alors que l’homme est resté au fond. Ce schéma est reproduit pour chaque nouvelle proie. Mais alors qu’une certaine redondance aurait pu apparaitre, le réalisateur nous dévoile à chaque nouveau meurtre quelques éléments de plus quant à l’évolution de ce cauchemar. Il nous arrive même d’entrevoir la nature et le vrai visage de l’extraterrestre.
« Under the skin » est un véritable cauchemar sur terre. L’extraterrestre semble être la main d’un certain destin, punissant les âmes perfides. Ce personnage accomplit sa tâche d’une désinvolture transcendante, ne se souciant pas de la douleur de ses proies. Mais qu'elle est sa véritable mission ? Détruire ou protéger ? Difficile à dire. Puisque cette extraterrestre ne s’attaque apparemment qu’à de viles séducteurs, ne voyants la femme uniquement comme un objet et un désir sexuel. Alors que ces hommes véreux tombent dans la séduction de Johansson, ils se font détruire à petit feu dans le liquide. Ce liquide, si l’on extrapole, pourrait être un équivalent du placenta. Ce qui signifierait que ces hommes retournent à l’état d’enfant avant de disparaître. Sorte de purification de l’âme quant à tous les péchés sexuels qu’ils ont fait subir. Et pourtant lors d’une séquence incroyablement dure, Johansson écrase le crane d’un pauvre homme qui tentait de sauver des gens de la noyade, et pour appuyer encore à l’effroi, abandonne un bébé seul face à la mort sur une plage déserte. Que veut dire cette séquence ? Ici nul vice n’était mis en avant, au contraire seules la solidarité et l’entraide existaient dans ce passage, et pourtant la main de l’extraterrestre a quand même frappé sans grande raison apparente. Etait-ce pour exprimer l’erreur de cette main du destin, ou son manque d’indulgence, est-elle trop exigeante envers les hommes, ou même que le personnage de Johansson ne croit pas vraiment en ce qu’il fait et donc se trompe dans sa tâche ?
On remarque cependant au cours du film que l’extraterrestre semble surveillée par quelques uns de ses semblables. En effet des individus juchés sur des motos sont sans cesse à la poursuite de Johansson et surveille assidûment son travail. Ainsi ne pourrait-on pas penser que les humains sont ici pris comme des cobayes, que Johansson est ici sur terre pour les mettre à l’épreuve, pour les surveiller, les étudier et ainsi les faire souffrir pour observer leurs réactions face au danger, à la tentation et autres sentiments ? Les lectures sont multiples et toutes très intéressantes.
Cependant la vision du monde de l’extraterrestre évolue au cours du film. Alors que Johanssson s’attelait à sa tâche rigoureusement, au fur et à mesure, son attention se détache, son intérêt et sa curiosité l’emporte sur sa mission. Après avoir rencontré un homme qui l’aide, la met en valeur et fait attention à elle, elle se prend à d’autres espérances, à d’autres imaginations. On découvre que le personnage reste à la fois perplexe et néanmoins dument intéressé par ce monde qu’il ne connait pas. Sa curiosité est telle que l’extraterrestre essaye de devenir humain, il s’humanise. Tout ce changement d’état est exprimé subtilement. On surprend l’extraterrestre à s’essayer à différentes expériences, d’abord sexuelles, puis sensorielles, elle apprend à connaître l’humanité et son propre corps. Le réalisateur nous retransmet donc toute l’éducation, l’élévation, la puberté de l’être humain en quelques minutes à travers le corps d’une extraterrestre.

Under the skin, plus qu’un film de science fiction, est avant tout une œuvre terriblement intimiste. Ici nul n’est jugé, on n’a pas affaire à de jugements moraux, personne n’est définit comme étant gentil ou méchant. Aucun point de vue manichéen se dégage du long métrage. Le long métrage se contente juste de nous présenter ses personnages guidés par leurs pulsions incontrôlables. Mais par-dessus tout, « Under the skin » nous fait une lecture très pessimiste de l’humanité. Le film nous informe des innombrables faiblesses que possède la race humaine, surtout exprimées de manière sexuelle, puisque qu’aucun homme ne résiste au camouflage de l’extraterrestre, mais une vision plus large nous est offerte et nous dit tout simplement que l’homme est faible. Et pourtant malgré cette péjorative qualification du genre humain, l’extraterrestre cherche absolument à se rapprocher de ce genre. Elle cherche absolument à s’humaniser. Mais dans quel but ? Le réalisateur nous dirait-il que la faiblesse, l’erreur, forgent un être consciencieux ?

Pour conclure « Under the skin » est une réelle expérience sensorielle à ne rater sous aucun prétexte pour tous les amateurs de cinéma original et d’œuvre relativement hors du commun.
2,0
Publiée le 27 juin 2014
J'avoue que j'ai été étonné des critiques élogieuses obtenues par ce film sorti de nulle part. Généralement juin est souvent partagé entre deux genres de sorties: celles de films présentés à Cannes dans une section parallèle et ayant obtenu un bon succès critique ( Xénia, le procès de Viviane Amsalem, ...) et des daubes diverses et peu variées (souvent des comédies espérant faire un max d'entrées lors de la fête du cinéma).
Mais, donc là, au milieu de tout un tas d'oeuvrettes prédigérées, si l'on en croit Télérama et les autres, une pépite essentielle est projetée cette semaine sur les écrans. Un thriller de science-fiction sacrément original et intelligent, une oeuvre qui risque de faire figure de film culte.
Heureusement que le résumé succinct affiché sur les programmes nous précisait qu'il s'agissait de l'histoire d'une extra-terrestre, parce qu'à l'écran, le petit point blanc qui grossit sur un musique atonale pendant deux minutes, aurait pu passer pour bien autre chose. J'étais donc averti et Scarlett Johansson est donc un alien qui conduit une camionnette. Les 2/3 du film sont consacrés au maniement du volant de l'engin par la star pulpeuse, affublée d'une perruque brune et qui observe, l'oeil froid, les passants solitaires, surtout des mâles. Elle va en séduire quelques uns, les faire monter dans son véhicule, les appâter en se déshabillant et les noyer dans une sorte d'encre à effet miroir. Plus tard on saura que leur peau sera utilisée pour recouvrir d'autres aliens. L'histoire avance doucement, Scarlett de l'espace, après avoir été imperméable à toute émotion, semble gagnée par quelques troubles qui la troublent.... Une sorte d'éléphant man sera le déclencheur de ce changement psychologique....
J'avoue que le film est original, porteur de quelques plans de toute beauté ( les scènes de meurtre), de scènes fortes ( le bébé sur la plage, celles de la fin). Je reconnais que la mise en scène est créative soignée, inspirée, avec des tas de degrés de lecture ( regard sur notre ultra moderne solitude, jeu avec la puissance érotique de Scarlett Johansson), mais alors que d'ennui au final. C'est long, très long, très lent, un brin répétitif même si les points de vue dans la camionnette sont différents et léchés. On a du mal à voir où tout cela nous mène... et on baille de manière élégante mais surtout discrète, il ne s'agit pas de paraître perdu ou ennuyé alors que les Inrocks ont crié au génie !
La fin sur le blog
3,0
Publiée le 26 juin 2014
Un ovni cinématographique qui doit beaucoup à la présence de scarlett johansson, envoûtante au possible et à un montage efficace de plans magnifiques. Après, le film tourne un peu en rond, quelques longueurs se font sentir et on se demande comment le film va se terminer. Une expérience convaincante dans l'ensemble.
3,0
Publiée le 26 juin 2014
Jonathan Glazer nous offre ce qu'on appelle plus communément, une expérience de cinéma. Un objet cinématographique encore non identifié. Under the Skin est un film dont l'ensemble est plat. Mais ici, ce n'est pas une carence. La première séquence des pupilles nous fait dresser les poils. Puis on patauge dans l'incohérence, en cherchant désespérément un sens. Premier mot quand tu sors : "c'est vraiment bizarre". Mais à quoi bon ne pas tenter l'expérience?.. Une ébauche de cinéma en mode Terrence Malick, y'a un peu de çà oui en effet. Mais çà reste assez unique, donc pas de comparaison possible.
1,5
Publiée le 29 juin 2014
Un film de science-fiction tout à fait atypique au cours duquel le réalisateur nous ouvre les portes d’un cinéma sensoriel et quasi-abstrait. On y suit l’errance d’une extraterrestre, sous des traits humains, qui, à bord d’un pick-up et sous la protection d’un mystérieux motard, part à la recherche d’hommes solitaires dans les rues des bourgades écossaises. Un thriller qui parvient rapidement à nous mettre mal à l’aise face à la froideur et à la totale insensibilité du personnage, et qui révèle quelques belles scènes marquantes, comme celle du bébé ou de la révélation finale dans la forêt. Malheureusement, dans l’ensemble, le film, au scénario minimaliste et répétitif, s’avère creux et opaque. Un trip expérimental trop inerte et ennuyeux !
1,5
Publiée le 29 juin 2014
Trop original, trop cru, trop répétitif, trop obscur aussi. Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce film. L'esthétisme n'est pas banal, certes. Mais la photo n'est pas belle . J'aime Scarlett mais dans sa camionnette, elle m'a lassée. Voilà un film que j'éviterai de conseiller.
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 8 septembre 2014
De belles images ne suffisent pas à faire un bon film. Comme disait Toscan s'est planté " c'est un film avec beaucoup de non dits - Oui et beaucoup de gens ont été le non voir. "
Revoyez la Mutante 2 entre potes, au moins vous aurez l'odeur d'un vrai nanar. Ici le film n'est même pas pertinent sur la nature extraterrestre de la créature, son comportement simulant l'humain, aucune recherche, on ne sait rien de son apprentissage ou presque, bref tout ce qui aurait eu du sens ailleurs, est ici passé à la trappe.... La seule bonne scène étant celle de l'enfant abandonné sur la plage de cailloux. .... L’expérimental est une excuse merveilleuse pour les feignants. ---- Un festival de silence autour de l'actrice principale ... Comme elle a environ 30 répliques dans le film, c'est au moins ça de gagné........ Je ne comprends pas le hype autour d'elle, s'il ne s'agit que de son corps, toutes les actrices internationales sont au moins aussi belles. A croire que fantasmer sur une ado au regard vide suffit à faire d'elle un sex symbol, voire une bonne actrice ...

Heureusement le public se charge d’exécuter cette imposture qu'est Under the Skin, justice sera donc faite.
5,0
Publiée le 16 juillet 2014
Une claque sensorielle immense. Un classique du cinéma fantastique à ranger aux côtés de The Thing ou Melancholia. Dramaturgie, montage, musique... se répondent parfaitement dans une démonstration inouïe de la véritable nature du cinéma, machine à entendre, voir, rêver et fantasmer. À voir uniquement dans une salle pour une expérience immersive, terrifiante, fascinante.
2,0
Publiée le 26 juin 2014
Entre un blockbuster Marvel et un blockbuster signé Luc Besson, voilà que Scarlett Johansson promène sa superbe plastique dans ce film déroutant de Jonathan Glazer. L'actrice y incarne une extraterrestre qui séduit les hommes avant de les faire disparaître dans une étrange substance noire. "Under the Skin" n'est pas vraiment un film, ce n'est pas le spectacle divertissant auquel on a souvent le droit dans les salles obscures. "Under the Skin" est plus une expérience, le film se ressent plus qu'il ne se voit, c'est assez difficile à cerner. L'idée du film, parti d'un roman, est intéressante et Scarlett Johansson surprend dans un rôle quasi-mutique où elle est filmée à fleur de peau. Mais sans vraie ligne directrice (même s'il y en a une, ténue), le film, aussi fascinant qu'il soit finit par repousser, la faute à de terribles longueurs renforcées par une mise en scène qui mise plus sur le sensoriel que le visuel. Si l'on sent pointer quelques qualités, on finit par se décourager devant cet objet filmique non identifié qui ne ressemble à rien d'autre de connu et qui semble parfois nous narguer par sa singularité, bien trop déconcertante pour qu'on l'apprécie.
2,5
Publiée le 26 juin 2014
Je suis mitigé, la réalisation est superbe, c'est digne des plus grands réalisateurs comme par exemple Lynch ou Kubrick. La bande son très originale et fou une ambiance terrible, c'est beau avec une atmosphère très spéciale. Le gros soucis c'est que je n'ai trouvé aucun sens au film, c'est assez frustrant car au début du film je me suis dit, ça a l'air d'être un chef-d'oeuvre, j'éspère que ce sera pas du grand n'importe quoi. Et malheureusement pendant tout le film je n'ai trouvé aucun sens ou aucune logique.
Y'a des personnages, on ne sais pas ce qu'ils deviennent, on ne sais absolument rien appart que Laura est un extraterrestre qui attire des hommes pour ensuite les faire disparaître.
C'est vraiment dommage parce-que si y'avais une accroche et une histoire ce film aurait été très bon.
anonyme
Un visiteur
1,5
Publiée le 26 juin 2014
LE FILM DES "IN" ET DES AUTRES ?

INcomparable, INdescriptible, INeffable, INénarrable, INquiétant, INutile (?), INtransigeant, INtolérable (par moments), INsupportable (à d'autres), intéressant (peut-être), instrumental (beaucoup), bref, beaucoup de "IN" et somme toute peu de pour, si ce n'est pour des (pseudo-)intellos -les AUTRES ?- de tout bord qui aiment la masturbation intellectuelle. Et souvent, elle aboutit à une éjaculation précoce, ne l'oublions pas !
Quoi qu'il en soit, le film est un film loupé, disons-le !
Puisque tout le monde se targue de parler d'un film expérimental et viscéral, je réagirai expérimentalement et viscéralement.
L'affiche est très belle ! Les premières images le sont tout autant et elles sont prometteuses : de l'univers à l'oeil, de l'infiniment grand à l'infiniment petit -proportionnellement parlant-, le noir et blanc de la femme qui déshabille une femme. Après, ça part en couille -mais c'est normal pour de la masturbation intellectuelle !-.
S. Johansson est un peu grasse, inexpressive à souhait -c'est voulu pour le rôle-, et il aurait mieux valu une actrice inconnue. Le cadre de l'histoire est très discutable : pourquoi l'Ecosse, pourquoi un automne-hiver dont les images ne respectent pas la chronologie ? Le reste est abstraction. Mais si abstraction il doit y avoir, abstraction il doit y avoir jusqu'au bout ! spoiler: Du coup, le final tombe à plat : Le coup de l'E.T. qui se déshabille et brûle fout en l'air un film qui n'en avait pas besoin.
Sans parler du motard-nettoyeur, façon "Léon" de Besson !
On est très loin d'un "Possession" de Zulawski -le monstre d'Adjani symbolise tout ce qui est à un couple qui se délite comme à une Allemagne qui se redécouvre-, on est très loin d'un "Tree of life" de Mallick -qui sait réunir la vie de la planète Terre et celle d'un couple- ! Les comparaisons ne devraient même pas se faire ! Là, qui est le monstre ? spoiler: -la chose noire ? l'E.T. jouée par Johansson ? L'humanité dont l'homme violeur à la fin ?-
Enfin, quid de la Terre et des relations humaines ?
Bref, le film aurait gagné à être abstraction pure : Cette mar(é)e noire et miroir aurait pu être le symbole d'un désir féminin toujours inassouvi et en quête de pouvoir, ou tout simplement le reflet d'une frustration sexuelle, tout comme l'idée de l'E.T. qui observe l'humanité. Mais là, on reste extérieur au film !
La beauté de l'image ? On a fait tellement mieux ! La bande sonore ? Tout autant !
Ce que je retiens ? la longueur du film ! les gens qui quittent la salle au fur et à mesure d'un film incompréhensible qui avance ! l'envie de regarder l'heure sur mon portable comme l'ont fait mes voisins !
Pour finir, je pense que vous pouvez aller voir ailleurs... bien plus intéressant !
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 26 juin 2014
Je suis partagé. Je ne l'ai peut-être pas vu au bon moment pour l'apprécier à sa juste valeur. C'est beau, Johansson est excellent, aérien... mais vraiment ennuyeux.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 9 février 2015
Oui, le rythme est assez lent, oui l'atmosphère est étrange, oui il n'y a quasiment pas de dialogues, OUI ce film ne plaira susurrement pas à tout le monde ! Mais moi perso, j'ai vraiment aimé Under the Skin, si bien que j'ai envie de découvrir le roman de Michel Faber ! Je n'ai pas l'habitude des films expérimentaux car ce n'est pas trop mon truc, je me demande même si j'en avais déjà vu dans avant le long-métrage de Jonathan Glazer. Pourtant, ce film de science-fiction dramatique m'a séduit et son côté expérimental apporte beaucoup de réalisme à l'histoire ! Scarlett Johansson est parfaite dans le rôle principal : même si on ne savait pas que le personnage qu'elle incarne est une extraterrestre, on le devinerait tout de suite grâce au jeu exceptionnel de l'actrice. Le scénario est très simple mais est intéressant spoiler: car il ne montre pas que une nana alien qui séduit des hommes pour les faire disparaître, le script parle également d'une forme de vie extraterrestre découvrant la vie humaine et essayant de s'y adapter (l'environnement naturel, le corps humain, la sexualité, la nourriture, la méchanceté, les loisirs, les objets ect...)
; c'est ça qui m'a fasciné ! J'ai trouvé la mise en scène plutôt réussie (elle a du style), la photographie n'est pas mal et l'ambiance un peu dérangeante est un réel atout ! C'est spécial mais c'est bien réalisé et très intéressant !
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