"Fight games" est une petite comédie américano-canadienne qui s’inspire d’une histoire vraie, puisée dans le hockey sur glace, sport roi dans ces deux pays, une histoire relatée à travers le roman autobiographique de Doug Smith. Ce long métrage, pas si long que ça d’ailleurs, se voulait être une comédie sans prétention aucune, aussi ce film ne passera pas par la case salles obscures. Pour ceux qui auront apprécié la saga "American Pie", voir Seann William Scott peut être appétissant, mais il est à des années lumières du rôle de Stifler qui l’a rendu si célèbre. Ici, il campe un personnage tout en contrastes, certes très bagarreur, mais non dénué de sentiments et d’une certaine intelligence malgré ce côté un peu naïf. Cela peut surprendre les fans de Seann William Scott, et c’est là le gros problème des étiquettes. Il a su changer de registre, bravo à lui, même si dans l’ensemble le film s’avère assez pipi-caca, avec un humour situé très souvent en-dessous de la ceinture, et qui frise non pas les poils du pubis (quoique) mais le ridicule voire le lourdingue, à commencer par Jay Baruchel, que j’ai nettement préféré dans "L’apprenti sorcier", ou dans une moindre mesure "Trop belle". Cela dit, cet humour trouve malgré tout sa place dans ce contexte. Le reste de la distribution est également alléchante, avec la présence d’Eugène Lévy (autre acteur incontournable de "American pie"), et surtout celle de Liev Schreiber, dont la prestation me laisse quelque peu interrogatif car je ne le voyais pas dans ce genre de film. De toute façon, ses apparitions sont si rares qu’il est difficile de se faire une idée sur sa prestation, si ce n’est que l’apparence de grosse brute lui va bien. Pour les autres, que ce soit Kim Coates en coach, Marc-André Grodin en Xavier Laflamme, ou Alison Pill en Eva, on frise la caricature. La mise en images est toutefois intéressante, mais n’offre pas vraiment de bons clichés pour la photographie. Devant ce film, le spectateur est en droit de se demander si on ne nous a pas servi une farce, mais le fait est que non puisque des images d’archives ont été incorporées au générique de fin. Divertissant, sans plus, mais qui a le mérite d’aborder le hockey sur glace, rarement traité au cinéma. Pour ma part, je préfère Youngblood.