Low Life est le premier film que le cinéaste Nicolas Klotz et la scénariste Elisabeth Perceval, mari et femme dans la vie, co-signent à la réalisation. Auparavant, les deux conjoints avaient travaillé ensemble sur Paria (2000), La Blessure (2004) et La question humaine (2007).
Low Life a entièrement été tourné de nuit, dans la ville de Lyon : "La vision de cette ville la nuit, son côté gothique est devenu le décor des personnages", confie la réalisatrice Elisabeth Perceval.
Sans véritable nécessité dans la narration, les cinéastes ont, comme à leur habitude, tenu à glisser un moment de détente musicale au sein du film : "Momo et les ramasseurs chantaient en chœur "La fille aux yeux menthe à l’eau" dans Paria. Un Kabyle chantait une chanson nostalgique à un Africain dans La Blessure. Dans La question humaine, il y a les chanteurs de flamenco et de fado, le groupe Los Chicros. Dans Low Life, qui touche davantage au mouvement et au corps, c’est la danse, la fête, qui sert d’emblème au film. « La fête bordel ! », dit Charles… car il y a un temps où la fête nous rendait immortels", explique le réalisateur Nicolas Klotz.
C'est le jeune Ulysse Klotz, fils des réalisateurs Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval, qui a composé la bande originale de Low Life.
La majorité des comédiens apparaissant dans Low Life font ici leurs premiers pas au cinéma, mais pas devant la caméra ! En effet, plusieurs de ces acteurs en herbe sortent du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, comme par exemple Camille Rutherford, qui campe le personnage Carmen.
Habitués des plans fixes et traditionnels champs/contre-champs, les cinéastes Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval ont, cette fois-ci, décidé de filmer cette histoire de couple en jouant précisément sur les mouvements de caméra. Une nouveauté voulue par les cinéastes, comme nous l'explique Nicolas Klotz : "Pendant 10 ans, j’ai beaucoup utilisé le plan fixe et la durée. Le mouvement, c’était l’œil du spectateur, pas la caméra. Un jour, je me suis dit un truc très simple : quand tu marches avec la fille dont tu es amoureux, tu ne la quittes pas des yeux, tu marches avec elle [...] J’ai compris alors qu’il s’agissait d’emporter l’immobilité du plan fixe, dans le mouvement, de sentir leurs corps, d’être à leurs côtés, d’être de leur côté. C’est très intime et physique."