Il y a trois ans de cela, Christian Clavier avait proposé le scénario du film à son ami Jean-Marie Poiré afin que ce dernier le réalise. Le projet avait finalement été mis entre parenthèse, suite à un problème financier.
En France, l’Institut National des Etudes Démographiques évalue entre 24 000 et 40 000 le nombre d'enfants élevés par des concubins homosexuels (en grande majorité des couples de femmes). Le nombre d'enfants thaïlandais adoptés par des couples français s'élève à 30 pour l'année 2010. Un chiffre en baisse depuis 4 ans puisqu'il était de 45 en 2009, 48 en 2008 et 71 en 2007. La cause ? Un durcissement administratif rendant le processus d'adoption toujours plus complexe.
Christian Clavier a repéré Helena Noguerra suite à sa prestation dans L' Arnacoeur en 2010. Depuis, l'actrice enchaine les rôles importants. En plus d'On ne choisit pas sa famille, on la retrouve au casting de L' Elève Ducobu et des Vacances de Ducobu, de Philippe de Chauveron, ainsi que de La Clinique de l'amour d'Artus de Penguern.
Incarnant Kim, une femme déterminée à l'idée d'adopter un enfant, la comédienne Muriel Robin a confié être très proche de son personnage, tout en gardant un certain recul : "Elle n'est pas moi car cela aurait annihilé toute notion de jeu mais je la sentais bien. J'étais bien dans sa peau."
La scène du dîner de Bangkok a été particulièrement complexe à réaliser. Les prises de vues se sont déroulées la nuit sous une chaleur étouffante propice aux moustiques, et ce pendant deux jours. Pas moins de soixante plans y ont été tournés par deux caméras et deux cadreurs.
Le film a entièrement été tourné en Cinémascope. Souvent employé pour ajouter une dimension particulière aux films tournés dans de grands espaces naturels, adopter ce format était une volonté de la part de Christian Clavier qui voulait gagner en spectaculaire et s'approprier une lumière chaude et contrastée.
Ce n'est pas par hasard que Christian Clavier a choisi la Thaïlande comme lieu d'action du film. Dans ce pays d'Asie, la procédure d'adoption ressemble à un parcours semé d'embûches, allant des tracas administratifs à la barrière de la langue. Pour le réalisateur, le film ne pouvait être tourné ailleurs : "La Thaïlande est un pays à l'accueil incroyable mais ce n'est pas un état de droit. En cas de transgression de la loi sur l'adoption, on court un très grand danger."
Cela fait presque 15 ans que le trio Clavier/Reno/Robin n'a pas été réuni à l'écran. C'est désormais chose faite avec On ne choisit pas sa famille, leur dernière collaboration remontant à 1997 pour Les Visiteurs 2 : Les couloirs du temps.
Le tournage ne fut pas de tout repos selon les dires de l'ensemble des acteurs. Neuf semaines de chaleur étouffante et d'humidité permanente ont rythmé la production.
Après une carrière d'acteur exemplaire et un talent de scénariste non négligeable, Christian Clavier s'attaque pour la première fois à la réalisation, un souhait de longue date pour l'acteur. Fort de son expérience aux cotés de grands cinéastes comme Yves Simoneau pour Napoléon, ou Jean-Marie Poiré pour Les Visiteurs et Le Père Noël est une ordure, c'est désormais chose faite avec On ne choisit pas sa famille, pour lequel il se sentait prêt et en confiance. Une expérience qu'il s'est dit prêt à renouveler très bientôt.
L'homoparentalité traitée dans un film grand public, voilà le pari inédit tenté par Christian Clavier. Véritable sujet de société, ce nouveau type de parentalité, qui est apparu à la fin des années 90, fait aujourd'hui débat et tend à devenir une préoccupation politique. Une approche évitée par le film qui se contente de traiter ce sujet par le rire et la comédie.
C'est la 6ème fois que Christian Clavier et Jean Reno se donnent la réplique à l'écran après L' Opération Corned beef en 1991, la trilogie des Visiteurs (1993, 1997, 2000) de Jean-Marie Poiré, ainsi que L' enquête Corse d'Alain Berbérian en 2004.